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L'Assemblée renverse Bayrou, Macron nommera son successeur dans les "tout prochains jours"
information fournie par AFP 08/09/2025 à 21:30

François Bayrou quitte l'Assemblée nationale qui vient de renverser son gouvernement le 8 septembre 2025 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

François Bayrou quitte l'Assemblée nationale qui vient de renverser son gouvernement le 8 septembre 2025 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

L'Assemblée a renversé lundi François Bayrou, qui a échoué à obtenir la confiance des députés. Les regards sont désormais tournés vers Emmanuel Macron, qui nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours", en dépit des appels à la dissolution ou à sa démission.

Une demi-heure après le vote, l'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron recevrait mardi le chef du gouvernement pour "accepter la démission de son gouvernement".

Quant à François Bayrou, il souhaite "une passation la plus fluide possible pour que très rapidement, la prochaine équipe puisse se mettre au travail", a expliqué Matignon. Des réponses, indirectes, à ceux qui réclament le départ du chef de l'Etat ou une dissolution.

"Nous avons besoin, à la suite d'un mouvement dégagiste, d'un moment refondateur. Seule l'élection présidentielle" le permet, a réaffirmé Jean-Luc Mélenchon sur France 2.

"Un nouveau gouvernement, au vu de l'équation politique, ne passera probablement pas la discussion budgétaire", a affirmé Marine Le Pen, martelant que "la dissolution n'est pas pour (Emmanuel Macron) une option, mais une obligation".

François Bayrou engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2025 ( AFP / Bertrand GUAY )

François Bayrou engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2025 ( AFP / Bertrand GUAY )

La cheffe de file de l'extrême droite, qui a appris lundi la date de son procès en appel dans l'affaire des assistants d'eurodéputés, lui ayant valu une inéligibilité (13 janvier au 12 février 2026), se dit prête à "sacrifier" son mandat de députée pour porter son parti à Matignon.

La patronne des Ecologistes Marine Tondelier a, elle, appelé le chef de l'Etat à recevoir les chefs des partis de gauche avant de nommer le prochain Premier ministre.

- Pression budgétaire et sociale -

Plus tôt dans l'après-midi, François Bayrou avait défendu devant les députés son diagnostic sur l'état des finances publiques, qui engage "le pronostic vital" du pays, selon lui.

Le vote de confiance au gouvernement Bayrou : détail par groupe ( AFP / Paz PIZARRO )

Le vote de confiance au gouvernement Bayrou : détail par groupe ( AFP / Paz PIZARRO )

Sans conjurer le sort promis depuis quinze jours. Au terme d'un débat marqué par un sévère réquisitoire des oppositions, seuls 194 députés (macronistes, MoDem, Horizons et Républicains) ont voté pur la confiance.

Largement insuffisant face aux 364 voix conjuguées de ses opposants, allant du Rassemblement national à La France insoumise. Plus dommageable pour la coalition gouvernementale, 27 députés LR ont voté pour la confiance mais 13 ont voté contre, et 9 se sont abstenus.

Et si le résultat était attendu, il n'en reste pas moins historique: François Bayrou devient le Premier chef de gouvernement de la Ve République à échouer sur tel vote de confiance qu'il n'était pas obligé de solliciter, moins d'un an après la censure du gouvernement de Michel Barnier.

Plusieurs "pots de départ" ont été organisés en France pour fêter la future démission du M. Bayrou. "On voit passer les gouvernements successifs, mais au-delà des gouvernants c'est un changement de politique qu'il faut aujourd'hui", a relevé à Nantes Léo Sanson, 30 ans.

Les tractations pour remplacer le patron du MoDem sont déjà bien entamées, pressées par l'impératif du budget 2026.

Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations "Bloquons tout" le 10 septembre, syndicales le 18, ou la décision vendredi de l'agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française.

- "Qu'il vienne nous chercher" -

Le Parti socialiste s'est de nouveau placé au centre du jeu. "Les socialistes sont prêts", a martelé à la tribune le chef de leur groupe, apostrophant Emmanuel Macron : "qu'il vienne nous chercher".

Mais dans l'entourage du Président, peu voient Emmanuel Macron nommer le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui rejette lui-même l'idée d'un gouvernement "commun" avec des macronistes. Sur TF1 , il a indiqué ne pas avoir été contacté par le président.

Le patron des Républicains Bruno Retailleau a prévenu: "hors de question" d'accepter un Premier ministre socialiste. Sur France 2, le ministre de l'Intérieur a assuré ne pas être "sur les rangs" pour Matignon.

Plus probable: la négociation d'un accord de non-censure par une personnalité de droite ou du centre. "Le plus stable, c'est le socle commun qui dialogue avec les socialistes", estime un proche du président.

Pour obtenir cet accord, Emmanuel Macron doit accepter "qu'il n'a plus de majorité" et qu'il "doit revoir ses politiques fiscales pour permettre la stabilité", a estimé sur LCI le leader de Place Publique, Raphaël Glucksmann.

Plusieurs noms circulent : les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé), Éric Lombard (Économie), le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, l'ancien chef de la diplomatie et ex-socialiste Jean-Yves Le Drian...

Autre solution proposée dans les couloirs du Palais Bourbon lundi, un négociateur chargé de trouver un accord budgétaire. Le président de Renaissance Gabriel Attal a notamment plaidé pour un "accord d'intérêt général" de dix-huit mois jusqu'à la présidentielle.

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8 commentaires

  • 21:23

    Le PS n'est plus un parti de gouvernement.


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