
( AFP / MARCO BERTORELLO )
La première banque d'Italie, Intesa Sanpaolo, a publié mardi un bénéfice net de 2,6 milliards d'euros pour le premier trimestre, un peu plus qu'attendu par les analystes, après une année 2024 déjà record.
C'est 13% de plus qu'au premier trimestre de l'an dernier. Malgré des taux d'intérêt qui s'effritent, Intesa Sanpaolo espère toujours finir l'année avec un bénéfice net "bien supérieur à 9 milliards d'euros", après 8,7 milliards d'euros en 2024.
Les analystes financiers interrogés par la plateforme financière Factset s'attendaient à un bénéfice net de 2,4 milliards d'euros sur la période.
Intesa Sanpaolo ne semble pas souffrir pour l'heure de la baisse des taux d'intérêt qui rémunèrent les banques, conséquence logique des baisses de taux directeurs annoncés par la Banque centrale européenne (BCE) qui souhaite relâcher sa politique de lutte contre l'inflation alors que celle-ci est revenue à un niveau normal en 2024.
Certes, les commissions d'Intesa Sanpaolo sur ses activités de détail ont baissé significativement (-7,8%) au premier trimestre, mais cela a été entièrement compensé par la hausse des commissions des activités de gestion de patrimoine (+8,3%), plus dynamiques.
Le secteur de la banque et de l'assurance en Italie est chamboulé par des tentatives de rachat hostiles de la part des plus grands acteurs, notamment Unicredit qui cherche à racheter contre son gré le numéro trois italien, Banco BPM, ou la plus vieille banque du monde, Banca Monte Paschi di Siena (MPS), qui souhaite avaler Mediobanca.
Mais Intesa Sanpaolo se tient pour l'instant à l'écart de ce remue-ménages, sa position de numéro un réduisant ses possibilités d'acquérir d'autres banques si elle veut rester dans les clous des règles de concurrence.
"Nous avons une part de marché tellement élevée que nous ne pouvons pas faire d'opérations en Italie", avait ainsi avancé Carlo Messina fin 2024. "Nous resterons très loin de cette confusion qui règne sur le marché", avait-il répété début 2025.
Sa dernière grosse opération du genre remonte à 2020, lorsqu'Intesa Sanpaolo avait racheté pour un montant de 4 à 5 milliards d'euros sa concurrente Ubi Banca.
Fin 2024, Intesa Sanpaolo était parvenue à un accord avec les syndicats prévoyant 9.000 départs volontaires d'ici 2027, notamment via des départs à la retraite anticipée, souhaitant "accélérer le changement générationnel" dans un secteur où le numérique et l'intelligence artificielle prennent toujours plus de place.
7.000 départs sont prévus en Italie et 2.000 dans les filiales à l'étranger.
En contrepartie, d'ici 2028, la banque a promis d'embaucher "3.500 jeunes en contrat à durée indéterminée", qui seront notamment affectés à la gestion du patrimoine.
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