(AOF) - Nouvelle semaine chargée pour Atos . Dimanche, le groupe informatique en difficulté est parvenu à un accord sur les principaux termes d’un plan de restructuration financière avec un groupe de banques et de détenteurs de ses obligations. Hier, son premier actionnaire, Onepoint, qui avait jeté l'éponge la semaine dernière, a déclaré auprès de l'Autorité des marchés financiers qu'il était passé sous les 10% du capital. Il détient désormais 9,57% d'Atos après avoir déclaré précédemment vouloir sortir du capital.
En Bourse, l'action Atos perd 0,29% à 0,7628 euro, portant ses pertes à plus de 20% sur la semaine. Le groupe informatique en difficulté encore a rappelé cette semaine que sa restructuration entraînera une dilution massive pour ses actionnaires actuels. Ces derniers auront cependant la possibilité de participer aux augmentations de capital prévues dans le plan de restructuration et pourraient alors détenir au maximum 25,9% du capital d'Atos.
Dans le cadre de son processus de financement intérimaire court-terme, Atos a annoncé ce matin la clôture de la syndication des tranches supplémentaires de 225 millions d'euros et 350 millions d'euros et la réception de la dérogation accordée par les banques dans le cadre du prêt à terme de 1,5 milliard d'euros de la société.
Point sur les nouveaux financements
Le processus de syndication pour la garantie des nouveaux financements (nouveaux financements sécurisés et financement fonds propres garanti) devant être fournis par les porteurs d'obligations a été finalisé comme prévu le 3 juillet 2024.
Le processus de syndication pour la garantie des nouveaux financements sécurisés devant être fournis par les banques a été prolongé jusqu'au 11 juillet 2024, afin de tenir compte de modifications possibles liées aux garanties bancaires.
Le groupe informatique en difficulté envisage toujours que l'accord de lock-up permettant à tous les créanciers financiers de soutenir le plan de restructuration proposé soit conclu durant la semaine du 8 juillet 2024. L'accord définitif de restructuration financière sera ensuite mis en œuvre par le biais d'une procédure accélérée dédiée à partir de la semaine du 22 juillet.
Les opérations de restructuration seront ensuite mises en œuvre au cours du second semestre 2024 en vue d'une réalisation effective d'ici la fin de l'année 2024 ou au cours du premier trimestre 2025.
" Reste à savoir si le groupe Atos sera viable post restructuration, question à laquelle nous n'avons pas de réponse à ce stade au regard de la faible visibilité et de la violente détérioration opérationnelle depuis le début d'année 2024 ", prévient Invest Securities. L'analyste reste à Vendre et affiche un objectif de 0,01 euro.
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En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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