Des traders devant le tableau du DAX à Francfort
par Diana Mandia
Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi, aidées par le recul des prix du pétrole, alors que les investisseurs observent avec inquiétude le conflit israélo-iranien, qui ajoute une incertitude supplémentaire à une semaine riche en réunions des banques centrales.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,75% à 7.742,24 points. À Francfort, le Dax a pris 0,75% et à Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,28%.
L'indice EuroStoxx 50 a fini sur une hausse de 0,89%, le FTSEurofirst 300 s'est octroyé 0,36% et le Stoxx 600 a progressé de 0,38%.
Le recul des prix du pétrole a permis aux Bourses européennes de récupérer lundi une partie des pertes subies vendredi en raison de l'escalade militaire au Moyen-Orient, même si les investisseurs restent attentifs aux possibles répercussions d'un conflit majeur dans une région clé pour l'approvisionnement en brut.
Trois jours après le déclenchement de la vaste offensive d'Israël contre l'Iran, et bien que le conflit entre les deux pays ne montre aucune trace d'apaisement pour le moment, il n'y a pas non plus de signe de panique parmi les investisseurs, et les marchés des devises et des obligations sont également restés calmes.
Deux sources iraniennes et trois sources régionales ont dit lundi à Reuters que l'Iran avait demandé au Qatar, à l'Arabie saoudite et à Oman d'intervenir auprès du président américain Donald Trump pour qu'il use de son influence auprès d'Israël en vue d'obtenir un cessez-le-feu immédiat.
Cette information, avancée par le Wall Street Journal, a amplifié le recul des prix du pétrole vers la fin de la séance.
"Notre hypothèse de base est que l'escalade actuelle pourrait durer quelques semaines, mais qu'elle devrait rester contenue et ne pas s'étendre à un conflit plus large", a déclaré Mohit Kumar, économiste en chef pour l'Europe chez Jefferies.
L'impact possible sur l'inflation de la situation au Moyen-Orient, ainsi que les nombreuses intérrogations non résolues concernant la politique commerciale américaine, seront sans aucun doute au coeur des nombreuses réunions de politique monétaire prévues dans les prochains jours, à commencer par la Banque du Japon (BoJ) ce lundi, suivie de la Réserve fédérale (Fed), de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque d'Angleterre (BoE), entre autres, plus tard dans la semaine.
Le quotidien allemand Handelsblatt a rapporté lundi que les négociateurs de Bruxelles espéraient qu'en proposant aux États-Unis d'accepter un droit de douane de 10% sur l'ensemble des exportations de l'Union européenne (UE), ils pourraient éviter l'instauration de surtaxes plus élevées sur des produits comme les voitures, les médicaments et l'électronique, une information rapport qualifiée de "spéculative" par la Commission européenne, qui a assuré que cela ne reflètait pas l'état actuel des discussions.
VALEURS
A Paris, Renault a reculé lundi de 8,6% après avoir annoncé que son directeur général Luca de Meo allait quitter le groupe au losange à compter du 15 juillet pour relever de "nouveaux défis".
Il rejoindra le géant du luxe Kering en tant que directeur général le prochain 15 septembre, une nomination que le groupe a confirmé lundi juste après la clôture des marchés boursiers. L'action Kering s'est envolée de 11,7%.
A Londres, Entain, propriétaire de la société de paris Ladbrokes, a progressé de 15,2%, sa coentreprise américaine avec MGM Resorts ayant revu à la hausse ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour l'année.
Les valeurs européennes du secteur des voyages se sont redressées lundi (+3,3%) après avoir été malmenées vendredi par les tensions au Moyen-Orient.
A WALL STREET
A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,91%, le Standard & Poor's 500 avance de 1,05% et le Nasdaq Composite progresse de 1,49%.
U.S. Steel prend 5,1% après que la Maison blanche a approuvé l'offre d'achat de Nippon Steel, un projet qui s'était heurté à une forte opposition aux Etats-Unis et fut un sujet majeur dans la campagne présidentielle de 2024.
LES INDICATEURS DU JOUR
L'activité manufacturière dans la région de New York a chuté de manière inattendue en juin, passant à -16,0 ce mois-ci après -9,2 en mai, a montré l'enquête mensuelle de l'antenne régionale de la Réserve fédérale publiée lundi.
CHANGES
Le dollar, qui s'est apprécié vendredi par rapport aux principales devises dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, perd 0,27% lundi face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro avance de 0,28% à 1,1584 dollar.
TAUX
Les rendements des obligations d'État de la zone euro ont légèrement baissé lundi, le recul des prix du pétrole ayant atténué les craintes d'inflation avant la réunion de la Fed plus tard dans la semaine.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a reculé de 0,8 point de base à 2,5280%. Le deux ans a perdu 1,2 point de base à 1,8450%.
Le marché est stable aux Etats-Unis, où les rendements des obligations du Trésor américain à 10 ans évolue à 4,4205%, presque inchangé. Le deux ans recule de 0,6 points de base à 3,9517%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reculent après une hausse de 7% vendredi. Les prix ont amplifié leur baisse après que le WSJ a rapporté que l'Iran a signalé vouloir mettre fin aux hostilités et reprendre les négociations sur son programme nucléaire.
Le Brent perd 3,45% à 71,67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 3,44% à 70,47 dollars.
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
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