
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )
Le chimiste français Arkema a révisé en baisse jeudi son objectif d'Ebitda pour 2025, après avoir vu son bénéfice plonger de 57,1% au premier semestre, faisant état de la faiblesse de la demande et des "incertitudes macroéconomiques et géopolitiques".
Le bénéfice net part du groupe est tombé à 96 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 2,1%, à 4,8 milliards d'euros.
"Au deuxième trimestre, l'environnement macroéconomique est resté difficile, marqué notamment par l'attentisme des clients face aux droits de douane, et l'évolution défavorable des taux de change", a commenté Thierry Le Hénaff, PDG d'Arkema, cité dans le communiqué.
Le groupe y fait état d'"un environnement de demande globalement décevant en Europe et aux États-Unis, et orienté positivement en Asie".
Le groupe table désormais sur un excédent brut d'exploitation (Ebitda) - indicateur de rentabilité important - compris entre 1,3 et 1,4 milliard d'euros en 2025, "incluant un impact défavorable lié à l'évolution des taux de change d'environ 50 millions d'euros par rapport à l'an dernier".
Arkema prévoyait initialement un Ebitda compris entre 1,53 et 1,67 milliard d'euros, mais avait déjà, en mai, "recentré" sa prévision sur le bas de cette fourchette, soulignant que l'Ebitda devrait être "au moins égal à l'an dernier à taux de change constant", soit 1,53 milliard d'euros.
Depuis plusieurs mois, l'euro est fort face au dollar et à certaines devises asiatiques, pénalisant les entreprises européennes qui exportent.
Arkema indique par ailleurs prévoir "un impact direct limité de l'augmentation des droits de douane (...) mais restera néanmoins attentif à leur impact indirect sur l'environnement macroéconomique et l'attentisme des clients".
Les produits européens seront soumis à partir du 1er août à des droits de douane de 15% pour entrer aux Etats-Unis, selon l'accord annoncé dimanche par le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Des exceptions sont prévues pour certains secteurs, et des discussions sont toujours en cours.
Le groupe de chimie précise aussi que compte tenu du contexte, il "renforce sensiblement ses initiatives de réduction de coûts visant des économies de frais fixes et variables de 100 millions d'euros sur l'année, soit un doublement par rapport à la cible initiale".
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