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Arianespace discute avec les premiers clients d'Ariane 6
information fournie par Reuters 11/09/2017 à 18:17

ARIANESPACE DISCUTE AVEC LES PREMIERS CLIENTS D'ARIANE 6

ARIANESPACE DISCUTE AVEC LES PREMIERS CLIENTS D'ARIANE 6

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Les discussions avec les clients potentiels des premiers lancements de la fusée européenne Ariane 6 s'intensifient, à moins de trois ans de son entrée en service prévue pour succéder à Ariane 5 avec des coûts réduits de 40%, a dit lundi le président exécutif d'Arianespace.

"Je ne suis pas hâbleur en vous disant que cela discute de façon assez intense avec plusieurs clients différents", a déclaré Stéphane Israël lors d'une conférence de presse au premier jour du World Satellite Business Week à Paris.

Arianespace, détenu à 74% par Ariane Group, coentreprise à parité entre Airbus et Safran, souligne qu'il voit affluer les candidats au tout premier lancement d'Ariane 6 prévu le 16 juillet 2020.

"Je ne vais pas le mettre aux enchères mais on ne pourra pas donner le premier lancement à dix opérateurs", a précisé Stéphane Israël, le sourire aux lèvres, ajoutant que le prix que les premiers clients seront prêts à payer ainsi que leur engagement dans la durée seront déterminants.

Les discussions en cours avec l'Agence spatiale européenne (ESA) permettront en outre de déterminer si ce premier lancement sera sur le marché institutionnel ou commercial.

Ariane 6 sera proposé en deux versions, 62 plutôt destinée au marché institutionnel qui paye en général en euros et 64 prévue pour le marché commercial qui est pour une bonne part facturé en dollars.

"Je souhaite vraiment que tout soit fait pour limiter la hausse de l'euro", dit Stéphane Israël, faisant référence à la remontée de la monnaie unique jusqu'à un pic en plus de deux ans et demi à 1,21 dollar vendredi.

Pour Ariane 6, Stéphane Israël s'est montré intéressé par le lancement des sept satellites surpuissants d'orbite terrestre moyenne (MEO) dont l'opérateur luxembourgeois SES a annoncé lundi confier la construction à Boeing.

Le système O3b mPOWER de SES, prévu pour être lancé en 2021, permettra de couvrir les quatre cinquièmes de la Terre en internet à très haut débit.

Arianespace, déjà lanceur des quatre premiers satellites de la génération actuelle du système O3b de SES, espère obtenir le cinquième et dernier et faire valoir les atouts d'Ariane 6 pour le déploiement de constellations de satellites.

Face à la concurrence de l'américain SpaceX, Arianespace a ajusté depuis la fin 2013 les prix de lancement d'Ariane 5, dont le carnet de commande est rempli jusqu'à fin 2019.

Au total, le carnet de commandes d'Arianespace compte 53 lancements, dont 17 pour Ariane 5, 27 pour la fusée russe Soyouz et neuf pour le petit lanceur Vega et sa version améliorée Vega C.

RIEN DE DÉCIDÉ SUR LE MOTEUR RÉUTILISABLE PROMÉTHÉE

La transition entre Ariane 5 et Ariane 6 ne devrait durer que trois ans (contre sept ans entre Ariane 4 et Ariane 5), jusqu'en 2023, année où la nouvelle fusée devrait atteindre un rythme de croisière de 11 à 12 lancements par an.

"On est dans le coeur des discussions avec les clients qui nous demandent : si je prends une Ariane 6, est-ce que j'ai un 'back-up' avec Ariane 5 ?", a expliqué Stéphane Israël.

Il a confirmé ajuster l'objectif de 11 lancements pour cette année pour Arianespace en incluant les fusées Vega et Soyouz (au lieu d'un maximum de 12 prévu), en raison du report à début 2018 d'un lancement d'Ariane 5 lié à l'indisponibilité d'un satellite.

Le report du lancement VA239 à la fin septembre, en raison d'un problème technique, n'aura en revanche pas d'"effet domino" sur le programme de lancement d'Arianespace, a précisé Stéphane Israël.

A plus long terme, Arianespace suivra de près l'évolution de Prométhée, démonstrateur européen de moteur réutilisable à bas coût, fonctionnant à l'oxygène liquide et au méthane, destiné à équiper les lanceurs européens à partir de 2030.

"Je ne dis pas que Prométhée montera à bord d'Ariane 6, c'est une décision que nous n'avons pas besoin de prendre pour le moment", a souligné Stéphane Israël, précisant cependant que disposer d'un tel moteur serait un atout.

Prométhée, qui a fait l'objet d'un premier contrat entre l'ESA et Ariane Group lors du salon du Bourget en juin, est destiné à être produit pour un million d'euros, soit dix fois moins qu'un moteur Vulcain 2 équipant Ariane 5 actuellement.

(Cyril Altmeyer, édité par)

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