Le logo d'Arcelormittal sur un site de production. (crédit photo : Wikimedia Commons / )
Le pire est passé ! Tel est le message que la direction d' ArcelorMittal a tenu à transmettre, début mai, à l'issue d'un premier trimestre de bonne facture. Le deuxième sidérurgiste mondial revient de loin, après une année 2023 difficile qui s'est achevée sur un dernier trimestre dans le rouge. Cette perte était notamment le fait de lourdes provisions exceptionnelles liées au retrait du groupe du Kazakhstan.
Remontée des prix
L'annonce d'un bénéfice net de 938millions de dollars sur les trois premiers mois de l'année a donc agréablement surpris. «Un meilleur environnement tarifaire, combiné à une reprise des volumes, s'est traduit par de meilleurs résultats d'un trimestre à l'autre, qui reflètent également désormais la valeur apportée par nos coentreprises», a déclaré Aditya Mittal, le PDG. Le groupe a bénéficié d'une hausse des prix de l'acier de 4,8% et de meilleurs volumes (+1,4%) grâce à une activité plus soutenue en Amérique du Nord, au Brésil, en Europe et en Inde.
A 16,28milliards de dollars, le chiffre d'affaires a certes progressé par rapport au quatrième trimestre 2023, mais il est resté en retrait par rapport aux 18,5milliards réalisés il y a un an. Ce montant de facturations s'est révélé, par ailleurs, conforme aux estimations des analystes (16,26milliards). En revanche, du côté des profits, les chiffres ont été supérieurs aux attentes : le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements s'est établi à 1,96milliard de dollars, contre 1,81milliard estimé.
Quant au résultat net, il a aussi agréablement surpris, même s'il est en recul de 14,4% par rapport à celui du premier trimestre2023. Le bénéfice net par action de 1,16$ est bien plus élevé que le 0,88$ attendu par le marché.
Concernant les perspectives, la direction a confirmé les objectifs financiers pour cette année. Même si la tonalité du discours est restée optimiste, la direction a toutefois précisé que la demande sur de nombreux marchés restait dépendante de la croissance économique mondiale. Il va sans dire que la reprise chinoise sera également déterminante pour ArcelorMittal.
La société table sur une croissance de 3% à 4% de la consommation d'acier (hors Chine), soutenue par l'Inde (+6,5% à +8%) et maintient sa prévision d'investissements dans la fourchette de 4,5milliards à 5milliards de dollars.
Nous conseillons l'achat de l'action, faiblement valorisée au cours actuel.
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