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Le rallye boursier européen à la merci des résultats du T2
information fournie par Reuters 12/07/2019 à 07:39

    * BPA attendus en hausse de 0,8% au T2 
    * SAP, Novartis, ASML publient la semaine prochaine 
    * Des résultats en berne pourraient fragiliser le rallye
boursier 
    * Le STOXX 600 a pris 15% depuis janvier mais sans flux 
    * 

    par Thyagaraju Adinarayan, Josephine Mason et Danilo Masoni
    LONDRES, 12 juillet (Reuters) - Les publications de
résultats du deuxième trimestre pourraient faire l'effet d'une
douche froide pour les Bourses européennes qui ont connu leur
meilleur premier semestre depuis des décennies même si les flux
n'ont pas été au rendez-vous.
    L'indice Stoxx 600 des valeurs européennes  .STOXX  a
progressé de 15% depuis le début de l'année, soutenu par le
revirement accommodant des grandes banques centrales et l'espoir
d'une trêve dans le conflit commercial sino-américain malgré les
craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale et
l'absence de flux d'investissement. 
    Les fonds d'investissements collectifs dédiés aux actions
européennes ont subi des rachats nets de manière quasi continue
depuis plus d'un an, selon les données compilées par EPFR
Global, société de recherche spécialisée dans le suivi des flux
de souscription des grandes sociétés internationales de gestion.
    Les investisseurs vont pouvoir prendre le pouls de la
dynamique des résultats des entreprises européennes avec le
lancement la semaine prochaine de la saison des publications par
SAP  SAPG.DE  et ASML  ASML.AS , dans le secteur des
technologiques, et Novartis  NOVN.S  dans celui de la pharmacie.
    Au vu de valorisations tendues et des signes d'essoufflement
du rallye avec un Stoxx 600 exposé à une première semaine en
territoire négatif en six semaines, une progression des
résultats au deuxième trimestre sera déterminante pour la
poursuite du rebond des Bourses amorcé en début d'année,
estiment anlaystes, stratèges et gérants. 
    Avec des valeurs de croissance ou de qualité "valorisées
pour la perfection", les investisseurs ne feront sans doute pas
preuve d'indulgence à la moindre déception, prévient Emmanuel
Cau, stratège chez Barclays Capital. 
    "Ce que je crains c'est que nous ayons plus d'entreprises
qui disent: 'eh bien on s'en est sorti au premier semestre mais
nous n'avons aucune idée de ce qui va se passer au second'", a
dit, Neil Dwane, stratégiste monde chez Allianz Global
Investors.
    "Et alors le marché va dire: Mince! Pourquoi monter autant
si je ne peux pas voir moutonner des résultats à 11% de
croissance dans les 12 prochains mois."
    Les entreprises du Stoxx 600 devraient en moyenne faire état
d'une hausse de 0,8% de leurs résultats au deuxième trimestre,
selon le consensus le plus récent publié par I/B/E/S Refinitiv.
    C'est certes mieux que le recul de 2% accusé au premier
trimestre mais cela reste nettement en dessous de la hausse de
9,7% enregistrée sur la même période un an auparavant et fait
pâle figure par rapport à la hausse de 3,6% encore attendue pour
le trimestre il y a seulement deux mois. 
    
    
    Au cours de la seule semaine dernière, les analystes ont
réduit d'un point de pourcentage leur estimation de progression
des bénéfices au fil des actualisations de leur situation par
les entreprises. 
    L'avertissement sur résultats lancé par BASF  BASFn.DE 
cette semaine a été un catalyseur des inquiétudes sur la santé
financière des entreprises sur fonds de craintes de
ralentissement de la croissance mondiale du fait des tensions
commerciales persistantes entre les Etats-Unis et la Chine
notamment. 
    Les entreprises des secteurs défensifs et de croissance,
très prisées des investisseurs depuis le début de la longue
phase de taux très bas, semblent particulièrement exposées.
    Les valorisations des valeurs cycliques comme celles de
l'automobile ou les bancaires prennent en revanche déjà en
compte beaucoup de mauvaises nouvelles.     
   
    
    MIEUX QUE LES USA 
    Faible consolation, la hausse bien que faible des résultats
des entreprises européennes contrastera avec la contraction
attendue pour leurs homologues américaines. 
    La contreperformance de ces dernières sera toutefois en
grande partie imputable à un effet de base lié aux réductions
d'impôts massives mises en oeuvre après l'arrivée à la Maison
blanche de Donald Trump.    
    
    
    La conjoncture économique en Europe recommence aussi à
surprendre positivement contrairement à celle des Etats-Unis
selon les indices de surprises économiques de Citigroup qui
synthétisent les écarts entre les indicateurs conjoncturels
publiés et les prévisions des économistes.
    
    
    
    Mais pour le reste, les nouvelles ne sont pas franchement
bonnes. A l'approche des publications de résultats, les
entreprises qui ont fait des annonces négatives sur le deuxième
trimestre ont été 3,5 fois plus nombreuses que celles qui se
sont montrées optimistes, le ratio le plus élevé depuis 2016,
selon Emmanuel Cau. 
    "Les résultats du deuxième trimestre ne vont pas être très
impressionnants et, en dépit d'attentes plus faibles, les
actions ne seront pas à l'abri de déceptions", a-t-il dit. 
    En plus de BASF, des compagnies aériennes comme Lufthansa
 LHAG.DE  ou Ryanair  RYA.I , le constructeur automobile Daimler
 DAIGn.DE  ou le fabricant de puces Siltronic  WAFGn.DE  ont
aussi averti sur leurs résultats. 
    Après une brève pause en mai, les analystes ont renoué avec
les révisions en baisse de leurs prévisions de résultats malgré
la poursuite de la hausse des marchés. 
    Ils ont aussi tempéré les espoirs de croissance des profits
sur l'ensemble de l'année qu'ils attendent désormais à 4,1%, un
plus bas depuis 2016 et moitié moins qu'en début d'année.
    
    
    Au-delà des chiffres d'affaires et des profits, les
investisseurs vont aussi surveiller de près les conséquences de
la montée du protectionnisme sur les dépenses d'investissement
des entreprises. 
    "Nous constatons qu'il y a une contagion tout à fait claire
de l'activité économique chinoise sur les dépenses
d'investissement (dans les pays développés)", a dit Elga
Bartsch, responsable de la recherche macroéconomique chez
Blackrock. 
    Même avec des attentes revues à la baisse pour le deuxième
trimestre, il ne faut pas exclure de mauvaises surprises au
second semestre, a prévenu Vincent Manuel, responsable des
investissements de CA Indosuez. 
    "Il est probable que l'on verra plus d'avertissements (sur
résultats) dans la dernière partie de l'année qu'au cours des
publications du deuxième trimestre." 
    
    

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Earnings revisions    https://tmsnrt.rs/2NWXEo2
Citi    https://tmsnrt.rs/32kqnWL
Refinitiv earnings    https://tmsnrt.rs/32lmuRu
FY earnings    https://tmsnrt.rs/2NOydF5
Autos cheap    https://tmsnrt.rs/32oXf0P
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Avec Marc Jones, Marc Joanny pour le service français, édité
par Wilfrid Exbrayat)
 

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