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Alitalia franchit un pas de plus vers le dépôt de bilan
information fournie par Reuters 02/05/2017 à 15:16

 (Actualisé avec détails, contexte et communiqué d'Etihad) 
    ROME, 2 mai (Reuters) - Alitalia a demandé mardi au 
gouvernement italien la nomination d'un administrateur 
extraordinaire, ouvrant la voie à une procédure qui devrait 
déterminer si la compagnie aérienne peut-être restructurée, 
vendue ou purement et simplement démantelée.  
    Cette décision a été prise mardi par le conseil 
d'administration de l'entreprise après le rejet par les salariés 
du dernier plan de restructuration, qui prévoyait des 
suppressions de postes et des baisses de salaires, empêchant 
ainsi la compagnie de solliciter auprès de ses actionnaires 
actuels les capitaux nécessaires au maintien de son activité. 
    Une fois la procédure de mise sous tutelle officiellement 
lancée, le gouvernement italien nommera un ou plusieurs 
administrateurs qui seront chargés de déterminer si Alitalia 
peut être restructurée et survivre, soit en tant qu'entreprise 
indépendante soit via une vente totale ou partielle, ou si elle 
est vouée à être liquidée. 
    A l'issue d'une réunion avec les actionnaires, le conseil 
d'administration d'Alitalia a motivé son choix par la situation 
état économique dans laquelle se trouve la compagnie,  la 
réticence de ses investisseurs à investir des capitaux frais et 
l'impossibilité de trouver rapidement une solution alternative. 
    Un conseil des ministres sur le sujet était prévu dans la 
journée, selon deux sources. 
    La compagnie ne prévoit pour le moment aucun changement dans 
son programme de vols. 
    Alitalia a besoin d'une "restructuration cruciale et de 
grande envergure pour survivre et se développer à l'avenir", a 
déclaré James Hogan, le directeur général d'Etihad Airways, la 
compagnie des Emirats arabes unis actionnaire à 49% de 
l'italienne. 
     
    12.500 SALARIÉS, UN ENJEU POLITIQUE ET SOCIAL 
    "Sans le soutien de toutes les parties prenantes à cette 
restructuration, nous ne sommes pas prêts à continuer 
d'investir", a-t-il déclaré dans un communiqué. 
    Alitalia perd environ un million d'euros par jour et 
pourrait se retrouver à court de liquidités d'ici la mi-mai sans 
l'aide de l'Etat, ont dit des sources. 
    Le gouvernement lui a déjà accordé une ligne de crédit 
d'urgence, un prêt relais dont le montant pourrait atteindre 400 
millions d'euros, destiné à permettre la poursuite de l'activité 
pendant la procédure de dépôt de bilan.  
    Des compagnies aériennes concurrentes telles que Lufthansa 
 LHAG.DE  et Norwegian Air  NWC.OL  ont montré peu d'intérêt au 
rachat d'Alitalia et les créanciers ont refusé de prêter 
davantage, ce qui a accru la pression sur le gouvernement pour 
trouver un moyen de sauver la compagnie. 
    Le gouvernement a exclu une renationalisation d'Alitalia, 
ex-fleuron de l'économie italienne qui n'est jamais parvenue à 
s'adapter à la concurrence des compagnies à bas coûts tels que 
Ryanair  RYA.I  et EasyJet  EZJ.L  et qui a été privatisée en 
2008. 
    Lassés par les plans de sauvetage à répétition qui ont coûté 
aux contribuables plus de sept milliards d'euros en dix ans, de 
nombreux Italiens exhortent le gouvernement à résister à la 
tentation de se précipiter à nouveau au chevet du groupe.  
    Mais avec les élections législatives prévues en mai 2018, 
peu d'observateurs voient le Parti démocrate (PD) au pouvoir 
prendre le risque de laisser tomber Alitalia et ses 12.500 
salariés.  
    L'ancien président du Conseil Matteo Renzi, réélu dimanche à 
la tête du PD, a déclaré qu'il présenterait un plan pour la 
compagnie aérienne d'ici la mi-mai et qu'elle ne devait pas être 
démantelée. 
 
 (Alberto Sisto, Giuseppe Fonte et Massimiliano di Giorgio, avec 
Alexander Cornwell à Dubai; Bertrand Boucey et Claude Chendjou 
pour le service français, édité par Marc Angrand) 
 

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3 commentaires

  • 02 mai 15:53

    La mort existe pour les humains, je ne vois pas pourquoi on s'acharne à faire survivre les personnes morales. Parce qu'elles emploient des salariés ? Ce n'est pas une raison justifiable car parmi ces salariés, comme toujours une certain nombre sont entretenus au prix d'efforts importants des autres. La place et le succès à ceux qui bossent. Halte aux rentes !


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