
Le directeur général d'Airbus Guillaume Faury
Le directeur général d'Airbus Guillaume Faury a assuré à ses équipes que la société avait terminé l'année 2024 dans une meilleure position que prévu, malgré l'abaissement de ses objectifs de bénéfice l'été dernier.
Toutefois, il a également mis en garde contre les risques croissants pesant sur ses activités, en raison de la détérioration du contexte international.
"Nous avons terminé l'année dans une position plus solide que celle que nous redoutions lors de la révision de nos prévisions pour les marchés financiers en juillet", a déclaré Guillaume Faury dans une nota publiée pour la nouvelle année et consulté par Reuters.
Contacté par Reuters, un porte-parole d'Airbus a déclaré que l'entreprise ne commentait jamais la correspondance interne.
Airbus a fait état ce mois-ci de 766 livraisons d'avions en 2024, soit un peu moins que son objectif d'"environ 770" mais dans la marge d'erreur visée par l'avionneur.
Il est resté devant son rival Boeing pour la sixième année consécutive.
Guillaume Faury a ajouté que l'activité allait accélérer à nouveau au cours de l'année et a insisté sur le fait qu'Airbus devait améliorer la qualité et les délais de livraison.
Des sources industrielles affirment qu'il manque des moteurs ce mois-ci.
Les divisions Defence and Space et Airbus Helicopters ont réalisé une "excellente performance commerciale" en 2024, a ajouté le directeur général, appelant cependant à des progrès vitaux dans les activités de défense des deux divisions. Il a laissé entendre que les récents mouvements de consolidation dans le spatial pourraient s'infiltrer dans la défense.
"Nous étudions également une consolidation potentielle de nos activités et de nouveaux partenariats possibles, en particulier dans le secteur spatial où nous souffrons le plus", a-t-il écrit.
En décembre, Reuters a rapporté qu'Airbus, Thales et Leonardo étudiaient la possibilité d'un partenariat dans le domaine des satellites, sur le modèle de MBDA, le deuxième fabricant mondial de missiles, contrôlé par un trio de groupes comprenant Airbus et Leonardo.
Dans la lettre adressée à près de 150.000 employés, peu avant l'investiture du président américain Donald Trump lundi, Guillaume Faury a souligné qu'Airbus faisait face à un "contexte préoccupant" et qu'il était crucial pour le groupe de se préparer à réagir rapidement aux évolutions, sans toutefois mentionner de situation spécifique.
"En ce début d'année 2025, il est évident que l'environnement international se dégrade et se complexifie, ce qui accroît les risques pesant sur nos activités", a-t-il déclaré.
(Rédigé par Tim Hepher, version française Noémie Naudin, édité par Kate Entringer)
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