
Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. (© C. Joel Saget)
Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, a accordé un entretien au Revenu pour nous parler de son livre «Le vrai État de la France»
Agnès Verdier-Molinié est l’auteure de plusieurs essais chez Albin Michel : «On va dans le mur», «Ce que doit faire le (prochain) président» (paru en 2017) ou encore «En marche vers l’immobilisme» (prix 2018 de littérature politique Edgar-Faure).
Dans votre dernier ouvrage, vous dressez un bilan très noir de notre pays, qui est l’un de ceux qui empruntent le plus, taxent et dépensent le plus, travaillent le moins, où la pauvreté et le chômage restent très élevés, où l’insécurité augmente. Quelles en sont les raisons ?
Agnès Verdier-Molinié :
On ne prend véritablement conscience de ce déclassement qu’aujourd’hui, car l’argent n’est plus magique. Pendant des années, nous avons été anesthésiés par des taux d’intérêt à zéro, voire négatifs. Mais aujourd’hui, nous sommes au pied du mur. Avec la remontée des taux d’intérêt, la charge de la dette est en train d’exploser. Pour 2022, le Parlement avait voté 39 milliards d’euros de charge de la dette, mais celle-ci va dépasser 50 milliards !
Pourquoi une telle désinvolture financière ?
Agnès Verdier-Molinié :
Parce que la France est devenue un passager clandestin de la zone euro. Nous nous sommes mis dans la roue des taux allemands. Leur économie, plus forte, et leur gestion, meilleure, ont permis à la France de bénéficier de taux auxquels elle
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