L'action ADP perd 36% sur un an. (© L. Grassin)
Le leader mondial de la gestion aéroportuaire a vu son titre s’envoler, porté par l’espoir de vaccins contre le coronavirus. ADP dispose pourtant d’une visibilité limitée sur le redressement du trafic, qui sera long et dépendant de la généralisation des tests et de la levée des restrictions sanitaires.
Touché de plein fouet par la crise sanitaire, le numéro mondial de la gestion des aéroports entrevoit une reprise très lente et progressive.
ADP travaille sur la piste d’un trafic passagers dans ses aéroports franciliens – cœur du réacteur du groupe – compris l'an prochain entre 45 et 55% de celui enregistré en 2019. Et le niveau record de l'an dernier ne serait retrouvé qu’à l’horizon 2024-2027.
IncertitudesSachant que le groupe table sur un plongeon du trafic d’Orly et de Roissy de 65 à 70% cette année, le rebond pourrait être compris entre 28,6 et 83,3% en 2021 par rapport à cette année.
Cette large fourchette traduit les incertitudes sur la reprise, conditionnée à l’absence de nouvelles restrictions sanitaires aux voyages à partir de l’été prochain.
Cette année, ADP pourrait voir ses revenus dégringoler de 2,3 à 2,6 milliards d’euros par rapport aux 4,7 milliards enregistrés en 2019 et accuser une perte, ce qui serait une première depuis sa cotation de 2006.
Une contre-performance qui a poussé à une accélération du plan de réduction des coûts.
L’annonce d’études cliniques positives de deux candidats-vaccins a fait brutalement redécoller le cours d’ADP, qui s’est envolé de 41% en un mois, mais cède encore 35% depuis début janvier.
Pourtant, comme le soulignent les analystes d’UBS, un vaccin ne peut
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