Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

2019 : l’année de l’atterrissage en douceur ou du crash pour l’économie ?
information fournie par Boursorama 14/01/2019 à 10:05

Selon Dorval AM, le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie ne pourra être obtenu qu'à la condition d'une accalmie politique en 2019. (crédit : Adobe stock)

Selon Dorval AM, le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie ne pourra être obtenu qu'à la condition d'une accalmie politique en 2019. (crédit : Adobe stock)

Après une année 2018 difficile sur les marchés, l'équipe de Dorval Asset Management présentait ses perspectives pour 2019. Si le contexte n'est pas aussi sombre que les investisseurs semblaient le croire en décembre dernier, l'année boursière ne sera positive que si l'économie mondiale arrive à naviguer entre plusieurs écueils. Revue de détail.

Une année inédite. C'est en ces termes que François-Xavier Chauchat, économiste et membre du comité d'investissement de la société de gestion Dorval Asset Management dresse le bilan de 2018. Inédite parce que l'année écoulée témoigne d'une chute des PER (ratio cours sur bénéfice net attendu) des entreprises comparable aux périodes 2002-2003 et 2010-2011. Or à la différence de ces périodes, c'est la première fois que les investisseurs assistent à une telle chute des PER « sans récession, sans crise financière et sans krach obligataire ».

Il faut ajouter cela un krach politique rampant de part et d'autre de l'Atlantique, entre politique agressive et Donald Trump et montée des populismes en Europe, ainsi qu'une asymétrie négative des investisseurs, gonflés d'optimisme en début d'année 2018 et plus prompts à réagir aux mauvaises nouvelles qu'aux bonnes. Ce cocktail d'un nouveau genre explique en grande partie le déroulement du scénario constaté sur les places financières internationales, marqué notamment par le décrochage des marchés émergents et européens (et plus particulièrement des small et midcaps).

Dans ce contexte troublé, Wall Street a longtemps fait cavalier seul avec un point culminant durant l'été 2018, « point haut de l'optimisme américain » marqué par une poursuite de la hausse de la Bourse US alors que les autres places financières décrochent. Le quatrième trimestre 2018 est venu donner un coup d'arrêt brutal à cet optimisme.

Le salut ne viendra pas de Wall Street en 2019

Pour 2019, François-Xavier Chauchat avertit : «Le salut ne viendra pas de Wall Street» pour tirer la planète finance : «Malgré la baisse des PER, le marché américain est 20% plus cher que le reste du monde contre 12% en moyenne. Ca pose des questions sur la maturité du cycle. Aujourd'hui, Wall Street est le marché le plus cher et le plus vulnérable.»

Pour l'équipe de Dorval AM, toute l'année 2019 en Bourse peut se résumer à une question : va-t-on assister à un hard landing ou un soft landing de l'économie ? En d'autres termes, le ralentissement de la croissance va-t-il se faire en bon ordre ou avec de violents à-coups, emportant les marchés avec lui ?

Au rang des menaces à surveiller, Dorval AM pointe l'accumulation des dettes depuis 2009 et la fin des politiques monétaires accommodantes, la maturité du cycle américain avec une économie au plein emploi et une accélération des salaires, une Europe à nouveau fragilisée et - last but not least - la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

Retour à la normale en Europe

A chacune de ces menaces, François-Xavier Chauchat donne des raisons de croire en une issue favorable. Sur l'accumulation de la dette d'abord, les charges d'intérêts restent basses, la Chine semble toujours maîtriser le pilotage de son économie enfin «la recapitalisation des banques et la baisse des prix du pétrole permettent de piloter la dette avec des taux toujours bas». Concernant le cycle américain, même s'il est effectivement très avancé, l'inflation reste contenue et « une possible réaccélération de la productivité et la non –inversion de la courbe ( NDLR : des taux 10 ans 1 an) plaident pour un soft landing ».

En Europe, c'est le retour des angoisses mais rappelle l'économiste avec humour : «La situation normale en Europe, c'est d'être angoissé et pessimiste.» L'Europe a déjà bien ralenti et un scénario de stabilisation est possible, aidé par un euro plus faible et une normalisation des salaires ainsi qu'une hausse attendue du pouvoir d'achat. Enfin, Dorval AM table sur une issue raisonnable aux tensions commerciales entre Etats-Unis et Chine ou les deal makers l'emporteraient sur les va-t-en guerre.

Accalmie politique obligatoire

Ce scénario d'un atterrissage en douceur où Wall Street consoliderait tout en permettant une revalorisation des marchés émergents et de l'Europe, affiche une probabilité de 55%/45% selon François-Xavier Chauchat. Mais ce scénario idéal ne pourra être obtenu qu'à la condition d'une accalmie politique. Si celle-ci a lieu, Dorval identifie énormément d'opportunités sur les marchés, d'autant qu'à l'inverse de 2018, la défiance excessive des investisseurs laisse désormais de la place à de bonnes surprises, notamment sur les catégories d'actifs les plus touchées en 2018. Mais Dorval AM met en garde, avec un cycle américain très avancé, on assistera pas «à une grande reprise des actifs généralisée sur cinq ans». il va falloir gérer les opportunités, être sélectif : une année exigeante donc.

Les thématiques préférées de Dorval

Parmi les thèmes que Dorval AM privilégie en 2019 on retrouve l'industrie 4.0 et la transition énergétique avec des sociétés comme Mersen, 2CRSi ou Prima Industries. La société de gestion continue à accompagner la digitalisation de l'économie avec des entreprises telles que Wirecard, Altran ou Solutions 30. La baisse du pétrole et des matières premières en général pourrait profiter aux transformateurs et aux consommateurs ce qui peut bénéficier autant à Valeo ou Groupe Guillin qu'à Fnac-Darty ou Voyageurs du Monde. Enfin, Dorval AM s'intéresse à certaines valeurs en dehors de ces thématiques : Bouygues, Aperam ou encore Chargeurs pour n'en citer que quelques-unes.

LG (redaction@boursorama.fr)

Valeurs associées

Euronext Paris +8.53%
Euronext Paris +4.02%
Euronext Paris -3.79%
Euronext Paris +0.59%
Euronext Paris -0.60%
Euronext Paris -1.13%
Euronext Paris -1.77%
Euronext Paris +0.15%
Euronext Paris +0.10%

5 commentaires

  • 19 janvier 22:46

    Les Anglais ont toujours été problématiques, c'est dans leur nature.


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.