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2018 : pire année boursière de la décennie
information fournie par Boursorama 03/01/2019 à 11:40

2018 est une année à oublier pour les marchés actions. Après un parcours sans accro durant les 9 premiers mois de l'année, les principales places boursières ont brutalement inversé la tendance à partir de l'automne pour terminer l'année sur leurs plus bas annuels. Les velléités d'achat des investisseurs ont été freinées par le spectre d'une guerre commerciale sino-américaine, les craintes d'un ralentissement économique mondial, sans oublier les hausses de taux successives aux États-Unis, l'incertitude politique en Europe avec l'Italie et la perspective d'un hard Brexit au Royaume-Uni. Autant d'éléments qui ont plombé le moral des investisseurs en 2018 et qui continueront de marquer l'actualité en 2019.

Sur l'ensemble de l'année, le S&P 500, l'indice de référence de la bourse de New-York, accuse un recul de 6,24% tandis que le Dow Jones abandonne 5,63% et le Nasdaq Composite 3,88%. Pour les 3 indices, il s'agit de leur plus forte baisse depuis la crise financière de 2008. Ailleurs, le bilan boursier n'est guère plus réjouissant. A Tokyo, le Nikkei recule de 12,5% sur l'année, une baisse qui atteint 25% à Shanghai, 12,5% pour le Footsie de Londres et 18% à pour le Dax à Francfort.  Même contreperformance pour les indices paneuropéens qui affichent un bilan largement négatif, avec un repli de 13,12% pour le Stoxx 600 et de 14,3% pour l'EuroStoxx 50%, leur plus mauvais cru depuis 2008 et 2011 respectivement.

Un quatrième trimestre particulièrement sanglant sur les marchés actions

Alors que le mois de décembre est traditionnellement synonyme de hausse pour les marchés actions, celui de 2018 restera dans les annales comme un mois boursier catastrophique.  Avec un repli de 9,18% sur le dernier mois de l'année, le S&P 500 accuse sa plus forte baisse mensuelle depuis février 2009 et son pire mois de décembre depuis… 1931 ! Bien qu'anticipé par le marché, le relèvement des taux directeurs de la banque centrale américaine a été confirmé au moment même où le marché commençait à s'inquiéter des signes de ralentissement économique. De quoi renforcer l'aversion au risque et entrainer de lourds dégagements sur les marchés actions. Au final, le S&P a perdu 13,97% au cours du quatrième trimestre, un repli qui atteint 11,83% pour le Dow Jones et 17,54% pour le Nasdaq.

Le CAC40 signe sa pire performance depuis 2011

Avec un repli de 10,95% pour l'indice CAC40 sur 2018, l'indice phare a connu sa pire année plus depuis 2011. Le marché parisien termine l'année quasiment au plus bas, autour du seuil des 4650 points. Pour rappel le CAC40 avait pourtant commencé 2018 largement au-dessus du seuil symbolique des 5300 points avant de toucher un pic à 5657 points courant mai, boosté par la réforme fiscale mise en place par Donald Trump.
Après avoir inscrit son plus haut annuel au printemps 2018, la place parisienne n'a cessé de reculer dans le sillage de Wall Street.  A l'instar des autres marchés actions, le décrochage s'est concentré sur les trois derniers mois de l'année avec la conjonction des tensions commerciales sino-américaines, de la remontée des taux d'intérêt, du ralentissement de la croissance des bénéfices et des craintes liées au Brexit et plus récemment du "shutdown" aux Etats-Unis, c'est-à-dire la fermeture d'une partie des administrations fédérales faute d'accord budgétaire pour relever le plafond de la dette.

Les tops et les flops à Paris

Si 2018 restera comme une année sombre pour le marché parisien, tout n'est pas à jeter pour autant dans le millésime boursier. Au sein du CAC 40, 12 valeurs parviennent à terminer l'année dans le vert. C'est le cas notamment de l'équipementier aéronautique Safran qui avec 19% de hausse signe la meilleure performance sur l'année. De manière plus générale, le secteur aéronautique a su tirer son épingle du jeu (à l'image de Dassault Systèmes qui gagne +14.6%) de même que le secteur du luxe avec LMVH, Kering et Hermès qui terminent l'année dans le vert.

A l'opposé, l'équipementier auto Valeo, est lanterne rouge du CAC. Le titre de l'ex-chouchou des investisseurs s'écroule de pratiquement 60%, effaçant les quatre dernières années de hausse. Les banques n'échappent pas au marasme général même si leur santé financière reste intacte, BNP Paribas et Société Générale reculent de 35%. Au final sur les 40 valeurs qui composent le CAC40, 28 titres terminent l'année en baisse.

Et plus les capitalisations sont petites, plus les hausses se font rares. Au sein du CAC Mid&Small, seulement 11% des valeurs affichent un bilan annuel positif, un pourcentage qui tombe à 9% pour le CAC Small, signe que les investisseurs professionnels ont délesté leurs portefeuilles en priorité sur ces segments de marché, au bénéfice des grosses capitalisations. Au sein de ce segment, le secteur des biotechs a été particulièrement chahuté. Le titre de la biotech Genomic Vision chute par exemple de 90%, tandis que Ymagis perd  83% et Stentys 74%.Un désamour des investisseurs qui a fait plonger l'indice CAC small de pratiquement 30% sur un an. De quoi constituer des points d'entrée attractifs sur ces marchés, à condition que l'appétit pour le risque l'emporte sur l'aversion … ce qui est loin d'être gagné, tant que  les incertitudes qui pèsent sur les marchés ne se sont pas dissipées.

FL (redaction@boursorama.fr)

9 commentaires

  • 03 janvier 12:14

    Merci Macron le ruissellement fonctionne


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