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France: Une filiale de Vinci mise en examen pour des chantiers au Qatar
information fournie par Reuters 09/11/2022 à 18:56

Le logo de Vinci

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PARIS (Reuters) - Un juge d'instruction français a décidé mercredi la mise en examen de Vinci Construction Grands Projets, une filiale du groupe Vinci, soupçonnée d'avoir imposé des conditions de travail dégradantes aux ouvriers de chantiers de construction au Qatar, qui organise la Coupe du monde de football à partir du 20 novembre, a déclaré l'ONG Sherpa.

Vinci avait réfuté ces accusations lundi, à l'annonce de la convocation de sa filiale devant la justice, tout en soulignant n'avoir construit aucun stade ni hôtel en vue de la Coupe du monde.

"Vinci Constructions Grands Projets va immédiatement former un appel tendant à voir prononcer par la Chambre de l'instruction de Versailles la nullité de cette mise en examen", a appuyé lundi Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'avocat du groupe de BTP.

Les faits reprochés à l'entreprise QDVC, dans laquelle Vinci Construction Grands Projets détient une participation de 49% - travail forcé, réduction en servitude, traite d'êtres humains, travail incompatible avec la dignité humaine, mise en danger délibérée, blessures involontaires -, remontent à la première moitié des années 2010.

Une première plainte déposée par l'organisation Sherpa le 24 mars 2015 avait été classée sans suite le 31 janvier 2018. Sherpa a ensuite déposé une plainte avec constitution de partie civile le 25 septembre 2018 avec un témoin anonyme cité dans la plainte initiale de 2015.

Sherpa et une autre ONG, le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM), ont encore annoncé en novembre 2018 le dépôt d'une nouvelle plainte pour travail forcé, réduction en servitude, traite d’êtres humains, travail incompatible avec la dignité humaine, mise en danger délibérée, blessures involontaires et recel.

"On se félicite de cette mise en examen. C'est la première fois qu'une maison mère est mise en examen sur ces fondements pour les activités d'une de ses filières à l'étranger. Le magistrat envoie un signal fort pour les acteurs économiques : 'Vous pouvez être responsables de ce qui se passe dans vos filiales", s'est réjouie mercredi Sandra Cossart, directrice de Sherpa France.

(Rédigé par Tangi Salaün et Nicolas Delame avec la contribution de Juliette Jabkhiro, édité par Matthieu Protard et Jean-Stéphane Brosse)

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