
investissement ampoule (Crédits: Adobe Stock)
Il existe différents moyens d'investir sur les marchés financiers. En effet, différentes classes d'actifs peuvent être choisies, au travers de produits financiers différents. Comment se positionner ? Quels critères prendre en compte pour bien les choisir ?
Le maître mot est bien évidemment la diversification, mais vous devrez aussi choisir des actifs et des produits adaptés à votre profil d'investisseur, et notamment votre profil de risque, mais aussi des actifs et produits que vous comprenez et pour lesquels vous comprenez bien les avantages et les risques. Notre tour d'horizon des différentes classes d'actifs et les différentes façons de se positionner selon son profil.
Investir en Bourse sur le marché actions en direct ou via des ETF
Lorsque l'on parle d'investissement sur les marchés financiers, on pense d'abord aux actions. Il s'agit de parts d'une société cotée en Bourse qui s'achète et se vend. Celui qui détient une action d'une entreprise en devient un actionnaire et possède donc une partie de l'entreprise, plus ou moins importante en fonction du nombre d'actions détenues versus le nombre d'actions émises. La possession d'actions confère à l'actionnaire des droits comme le droit de vote aux assemblées générales, et le droit de toucher des dividendes si la société en verse. Mais toutes les entreprises n'en versent pas et certaines consacrent la totalité de leurs bénéfices à leur développement sans récompenser les actionnaires. Pour autant, il existe un autre moyen pour l'actionnaire de gagner de l'argent avec les actions, en revendant les actions chères qu'il ne les a acquises et en empochant ainsi une plus-value.
Il est également possible d'investir sur le marché actions en investissant directement dans des indices boursiers ou des paniers d'actions grâce à des fonds indiciels cotés qui répliquent la performance de leur sous-jacent. Ces ETF ou trackers permettent une diversification à moindre frais en permettant d'acheter aussi simplement qu'une action un ensemble de valeurs avec des frais de gestion très inférieurs aux fonds gérés activement.
Vous pouvez acheter des actions ou des ETF depuis un compte-titres mais aussi un PEA qui permet de bénéficier d'exonération de l'impôt sur les plus-values dès 5 ans de détention du plan. En contrepartie, certains titres seulement sont éligibles. Vous ouvrez aussi détenir des actions via un contrat d'assurance-vie ou un PER.
Les actions sont la classe d'actifs la plus rémunératrice sur le long terme. Les actions ont en moyenne chaque année rapporter 12,4 % sur les 40 dernières années. C'est là leur principal atout. Il s'agit aussi pour les actions de grandes sociétés cotées et de nombreux ETF d'un placement très liquide que l'on peut facilement revendre.
Cependant, c'est aussi placement qui comporte un risque de perte en capital. Vous pourriez revendre vos titres moins chers que vous ne les avez acquis et réaliser une moins-value. Pour limiter ces risques, deux principaux leviers existent : la diversification (numéraire, géographique, sectorielle, etc.), facilitée par les ETF, mais aussi l'horizon d'investissement. En effet, la probabilité d'essuyer une moins-value diminue au fur et à mesure que la durée d'investissement s'allonge. L'idéal reste d'investir en DCA (Dollar Cost Averaging), c'est-à-dire d'investir régulièrement la même somme à intervalles réguliers sur le très long terme.
Investir dans l'immobilier en direct ou via la pierre papier
En France, quand on parle d'investissement, on parle bien souvent d'investissement immobilier. Tout l'enjeu est alors de posséder des actifs immobiliers (et non des passifs comme la résidence principale ou la résidence secondaire). Plusieurs solutions existent : l'investissement locatif en direct ou bien la pierre papier.
L'investissement locatif en direct est tangible, rassurant, et peut comporter des avantages fiscaux (statut LMNP). Cependant, il nécessite aussi un ticket d'entrée élevé et des risques importants compte tenu du manque de diversification. L'investisseur est ainsi davantage exposé au risque de vacance, de dégradation, d'incendie, et aux mauvais payeurs. L'investissement immobilier direct est aussi bien sûr soumis au risque de perte en capital étant donné les fluctuations du marché immobilier, à la hausse comme à la baisse, même si sur le très long terme, le marché immobilier affiche une belle croissance.
Avec la pierre papier, comme les SCPI par exemple, l'investisseur peut se positionner sur le marché immobilier avec quelques centaines ou milliers d'euros, sans aucun souci de gestion déléguée à des experts, avec une bonne diversification puisqu'il possède une fraction de l'ensemble des biens de la SCPI et non une part d'un bien. Notez quand même que les SCPI ne sont pas garanties en capital, le prix des parts évolue à la hausse comme à la baisse selon les circonstances de marché. Le dividende versé n'est pas non plus garanti et peut fluctuer.
Il est possible d'investir en SCPI en direct ou depuis un contrat d'assurance vie ou un PER.
Il est aussi possible d'investir dans l'immobilier papier via des foncières cotées, des sociétés investies en immobilier dont on peut détenir des actions. Dans ce cas, contrairement à l'investissement en direct et aux SCPI, il s'agit d'un placement très liquide et sans frais alors que les frais de notaire pour un bien en direct et les frais d'entrée pour une SCPI représentent environ 8 % de l'investissement. Les foncières cotées comportent aussi un risque de perte en capital, avec une volatilité bien plus élevée que l'investissement traditionnel ou les SCPI. Elles permettent de se positionner sur le marché immobilier dès quelques dizaines ou centaines d'euros depuis un compte-titres.
Investir sur le marché obligataire en direct ou via des fonds
Investir sur les marchés financiers, c'est aussi investir en obligations ; Il s'agit de titres de dette émis par des États (obligation souveraines) ou des entreprises (obligations corporate). Au terme de la date d'échéance, le capital emprunté est remboursé. Tous les ans, un coupon est détaché qui correspond au rendement de l'obligation. Plus un émetteur est bien noté, plus sa rémunération est faible. À l'inverse, moins il est bien noté, plus le taux d'intérêt servi est important. Tout l'enjeu est donc d'obtenir le meilleur couple rendement/risque. Les obligations sont moins risquées que les actions dans le sens où en cas de faillite de l'émetteur, les créanciers sont prioritaires sur les actionnaires. Mais les créanciers n'ont aucun droit sur les bénéfices futurs de l'entreprise.
Il est difficile d'investir en direct dans les obligations puisque le ticket d'entrée pour une obligation est de l'ordre de la centaine de milliers d'euros, voire beaucoup plus. Cependant, il est très facile de se positionner sur ce marché via des fonds comme par exemple le fonds euros de l'assurance vie ou du PER majoritairement investi en obligation (et garanti en capital) ou bien des fonds obligataires, accessibles depuis assurance-vie, PER, mais aussi compte-titres et parfois PEA. Avec le grand retour des obligations ces dernières années, on a pu assister à l'émergence d'ETF obligataires qui viennent encore renforcer la gamme de produits accessibles à l'investisseur particulier pour se positionner sur ce marché.
Investir sur les matières premières avec des produits dérivés
Enfin, il est aussi possible d'investir en Bourse sur des matières premières via des produits dérivés. On pourra ainsi se positionner sur l'or et les métaux précieux comme l'argent, le platine, le cuivre, le palladium, etc. Il est également possible d'investir avec des produits dérivés sur les matières premières énergétiques comme le pétrole ou le gaz, ainsi que sur les matières premières agricoles comme le blé, mais aussi le cacao, le café, le sucre, etc.
Ce type d'actifs est accessible via des contrats à terme ou futures, mais aussi des ETC (trackers qui répliquent la performance des cours), des options, des turbos, etc. qui permettent d'investir quelles que soient les circonstances de marché, en anticipant une hausse ou une baisse des cours. Attention, les produits dérivés, grâce à l'effet de levier vous permettent de prendre une position importante mais si les gains sont décuplés en cas de bonne anticipation, les pertes le sont aussi en cas de mauvaise anticipation des cours. De plus, avec certains produits dérivés comme les options il est possible de perdre davantage que les sommes investies. Les pertes sont potentiellement illimitées. Les produits dérivés sont également relativement complexes à manier. Ils possèdent chacun des caractéristiques spécifiques, parfois difficiles à saisir et ne devraient donc être utilisés qu'avec parcimonie, par des investisseurs avertis, sur le court terme, avec un effet de levier maîtrisé.
Nous avons fait le tour des classes d'actifs traditionnels. Il existe également des actifs de diversification, comme les cryptos par exemple, ou encore l'investissement dans la forêt, le vin, les œuvres d'art. Ces actifs de diversification, qui s'apparentent davantage à la spéculation, ne devraient pas représenter une part trop importante de votre patrimoine. Nous vous conseillons de ne pas détenir plus de 10 % de votre patrimoine en placement atypique.
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