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Bourse: est-ce le moment de vendre ses actions ?
information fournie par Le Revenu 13/07/2024 à 14:00

Bourse: est-ce le moment de vendre ses actions ?

Bourse: est-ce le moment de vendre ses actions ?

Xavier et Éloïse, chef d′entreprise et professeure des écoles se sont constitués une épargne solide, mais dont la rentabilité peut être améliorée.

Entre les examens de fin d'année, la fête du collège et la préparation des vacances, Xavier et Éloïse, la quarantaine, ne savent plus où donner de la tête.

«Le mois de juin est toujours chargé, explique la maîtresse de maison. Mais cette année est particulière, car nous sommes en plein dans Parcoursup pour Anaïs, notre fille aînée, sur liste d'attente pour une prépa scientifique à Lyon. Nous croisons les doigts ! »

La famille habite dans le centre de la France. Le couple a fait le choix d'une ville de taille moyenne pour profiter d'une grande maison avec jardin et pouvoir concilier plus facilement vie personnelle et professionnelle. Xavier est directeur d'une usine dans l'agroalimentaire.

Son épouse est professeure des écoles. Musicienne de talent, elle donne également des cours de piano à domicile quand son emploi du temps le lui permet. Xavier a contacté Le Revenu sur les conseils de son beau-père abonné «depuis plus de trente ans». Il a besoin d'être rassuré sur ses décisions d'investissement.

«L'offre de placements est trop abondante. On ne sait pas lesquels choisir. Sans parler de la fiscalité et de la réglementation qui évoluent tout le temps.» Pour apporter des réponses personnalisées à leurs préoccupations patrimoniales, nous avons examiné leurs revenus, dépenses, actifs et dettes.

Conclusion: le couple n'a pas trop de soucis à se faire sur le plan financier, mais des ajustements s'imposent pour passer à la vitesse supérieure en matière de placements.

Xavier et Éloïse sont propriétaires d'une belle demeure bourgeoise, d'un bien locatif et d'un deux-pièces à la montagne, dont ils ont hérité. «Une folie qui nous coûte plus de 5.000 euros par an en impôts et charges, mais nous y sommes très attachés, car nous y avons de nombreux souvenirs.»

Le reste du patrimoine se compose classiquement de placements financiers : livrets réglementés (Livret A, LDDS), épargne logement (PEL) , enveloppes boursières (PEA, compte-titres ordinaire), assurance vie et épargne salariale (PEE) . Toutes les grandes classes d'actifs sont représentées, mais pas forcément dans les bonnes proportions et la rentabilité moyenne inférieure à 3% est perfectible.

Préconisation n°1 : alléger le compte-titres ordinaire

Commençons par optimiser la gestion boursière. Xavier investit dans de belles valeurs de croissance et les conserve en portefeuille dans la durée. Cette stratégie connue sous le nom de «buy and hold» (acheter et conserver) est efficace et défendue par Le Revenu . Mais encore faut-il savoir prendre ses bénéfices quand les marchés atteignent la zone de leur plus-haut historique comme aujourd'hui.

Xavier a une autre bonne raison de prendre quelques bénéfices : il a besoin de 50.000 euros de liquidités pour changer sa voiture (elle a 312.500 kilomètres au compteur !). Ou il puise dans ses contrats d'assurance vie de plus de huit ans en ne retirant «que» 9.200 euros de gain par année civile pour échapper à toute imposition autre que les prélèvements sociaux.

Ou il se sépare d'actions détenues sur son compte-titres ordinaire en prenant soin d'optimiser la fiscalité, en vendant des lignes en perte dont les moins-values viennent en déduction de ses plus-values. Xavier apprécie l'idée de s'alléger en Bourse après un début d'année euphorique, quitte à se renforcer après correction de 10 à 20%.

Préconisation n°2 : donner l'usufruit du bien locatif

Autre dossier chaud : le financement des études d'Anaïs. Entre les frais de scolarité, le logement, les transports, la nourriture et l'inévitable ordinateur portable, le couple estime le coût annuel à 10.000 euros «minimum».

La solution classique : piocher dans l'épargne réglementée dont la rémunération devrait baisser dès 2025 . La solution astucieuse : donner l'usufruit (les revenus) du bien locatif ou d'un portefeuille de titres pour une période donnée. Un dispositif peu connu, astucieusement mis en avant en 2024 par Milleis Banque Privée dans ses communications publicitaires.

Encaissant moins de revenus, Xavier et Éloïse verraient leur impôt baisser. Le bénéficiaire de l'usufruit sera imposable, mais, si c'est leur fille, elle sera probablement peu taxée. De plus, le bien sortira de leur patrimoine à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) , sa valeur étant imposable au nom du seul usufruitier. Le couple se dit très intéressé et va prendre rendez-vous avec son notaire pour creuser la solution.

Préconisation n°3 : investir dans le bitcoin (avec parcimonie)

Reste à répondre à la question récurrente de Xavier : faut-il investir dans le bitcoin? Le Revenu n'est pas un grand défenseur des cryptoactifs . Sur le sujet, nous aimons citer l' Autorité des marchés financiers (AMF) , le gendarme des placements, dont nous partageons l'analyse: «Gardez à l'esprit que le bitcoin repose sur un marché non régulé, cette monnaie virtuelle n'a pas de cours officiel. Il s'agit d'un environnement informatique qui a ses propres règles et qui peut s'avérer non adapté aux personnes qui ne sont pas suffisamment technophiles et averties. Compte tenu de sa forte volatilité, ce marché est risqué. »

Si malgré nos mises en garde, il s'obstine à vouloir tenter l'aventure (c'en est une!), nous lui conseillons d'investir via un produit intermédié, proposé par une banque afin de ne pas devoir ouvrir un wallet (portefeuille numérique) chez un courtier spécialisé au fonctionnement complexe pour un non-initié.

Les ETF Spot Bitcoin cotés aux États-Unis cochent beaucoup de cases. Mais pour l'instant, ils ne sont pas accessibles aux investisseurs européens. Nous lui conseillons d'examiner les offres de N26, Revolut et des néocourtiers ( Bitpanda, Degiro, Trade Republic ...). Xavier déclare vouloir suivre nos conseils, toujours aussi enthousiaste à l'idée d'investir dans cette classe d'actifs.

Xavier et Éloïse remercient Le Revenu pour la qualité de son écoute et de ses recommandations. Et s'engage à nous tenir informés des décisions patrimoniales qu'ils auront prises à la suite de notre rencontre.

Les leçons à tirer de cette étude de patrimoine
  • En Bourse, il faut savoir vendre et dépenser ses gains pour se faire plaisir, avec des placements dans l'art par exemple, et passer de bons moments avec ses proches en voyages, restaurants...
  • Le bitcoin est un actif risqué, très volatil, réservé aux investisseurs geeks qui comprennent les règles et le fonctionnement de l'environnement informatique sous-jacent (blockchain).

Les comptes de Xavier et d'Éloïse

Leurs revenus (1)

  • Salaire (Xavier) : 86.543euros
  • Salaire (Éloïse) : 32.630euros
  • Revenus fonciers : 13.923euros
  • Total : 133.096euros

Leurs dépenses (1)

  • Dépenses courantes : 89.147euros
  • Impôt sur le revenu(2) : 12.654euros
  • Impôts locaux : 5.546euros
  • IFI : 2.725euros
  • Total : 110.072euros

Capacité d'épargne : 23.024euros

Leurs actifs et dettes

  • Résidence principale : 1.400.000euros
  • Résidence secondaire : 150.000euros
  • Biens locatif : 250.000euros
  • 2 Livrets A : 35.987euros
  • 2 LDDS : 9.564euros
  • PEL : 66.587euros
  • PEA : 54.879euros
  • Compte-titres ordinaire : 123.989euros
  • Assurance vie : 139.489euros
  • PEE : 75.098euros
  • Total : 2.305.593euros

Répartition du patrimoine

  • Immobilier d'habitation : 67,2%
  • Actions : 17,1%
  • Immobilier locatif : 10,8%
  • Placements à long terme sans risques : 2,9%
  • Liquidités : 2%

(1) Données annuelles.
(2) Après réductions d'impôt.

Christian Fontaine

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63 176,23 USD NEXC +0,32%

3 commentaires

  • 13 juillet 22:05

    Et on dit que les jeunes n'ont pas d'argent si ceux en question sont ceux de la photo. On nous prend pour des k... d'autre part ces deux catégories de professions sont sans cesse à se plaindre.


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