TOTALENERGIES : Scénario russe du Brent à 49.00 dollars : | page 2

a.zorglu

29 mars 2025 •12:06

La Banque centrale de Russie a mené des tests de résistance sur les institutions bancaires pour évaluer l'impact d'un « scénario risqué » d'évolution économique. L'annonce a été faite par le régulateur lui-même dans son rapport annuel, présenté vendredi à la Douma d'État, selon la publication russe indépendante The Moscow Times.

Les conditions analysées par la Banque centrale lors de ces tests comprenaient l'intensification des sanctions internationales, un ralentissement de l'économie mondiale et une forte baisse du prix du pétrole Brent à 49 dollars le baril, soit une réduction de 33 % par rapport aux niveaux actuels.

Selon le « scénario de risque » décrit dans le document « Orientations fondamentales de la politique monétaire pour 2024-2026 », l’économie russe pourrait perdre plus de 150 milliards de dollars de recettes d’exportation, tombant à un total de 266 milliards de dollars – le niveau le plus bas depuis 2005. Les importations chuteraient à 200 milliards de dollars, atteignant leur plus bas niveau depuis dix ans, et la Russie entrerait en récession, avec un PIB se contractant jusqu’à 3,5 % par an.

Selon le rapport de la Banque centrale, le système bancaire russe pourrait faire face à un tel choc économique. « Les réserves de capital accumulées par les banques ces dernières années permettent à la plupart des institutions de couvrir les pertes générées par le stress », indique le rapport.

Les tests de résistance ont porté sur 27 des plus grandes banques russes et ont analysé 400 de leurs plus grandes entreprises clientes.

Le sombre avertissement d'un rapport confidentiel
Dans un rapport confidentiel soumis au gouvernement en février, la Banque centrale a averti qu'une baisse prolongée des prix du pétrole pourrait constituer une menace majeure pour l'économie russe, dans un contexte de projets des États-Unis et des pays de l'OPEP visant à augmenter la production.

La capacité de réserve des États de l’OPEP, estimée à 5 millions de barils par jour, pourrait entièrement compenser les exportations de pétrole russe vers le marché mondial.

La Banque centrale a souligné qu’un précédent similaire s’était produit au milieu des années 1980, lorsque l’Arabie saoudite avait triplé sa production, provoquant l’effondrement du prix du pétrole de 30 à 10-15 dollars le baril.

Cette situation a généré une grave crise monétaire en Union soviétique, contribuant, six ans plus tard, à sa faillite et à son effondrement, rapporte le Moscow Times.