TOTALENERGIES : Dernière analyse de KEPLER du 5 juin sur le secteur ---)

Rafi66

08 juin 2023 •10:25

05/06/2023
Secteur Pétrole & Gaz.
La réunion très attendue de l'OPEP+ a finalement été constructive et devrait selon nous soutenir les prix du pétrole à court terme. D'un côté, toutes les réductions volontaires annoncées en avril (et mises en ouvre le 01/05) ont été prolongées jusqu'à fin 2024. Il s'agit notamment de l'Arabie saoudite (-0.5 mb/j), de la Russie (-0.5 mb/j), de l'Irak (-0.211 mb/j), des Émirats arabes unis (-0.144 mb/j), du Koweït (-0.12 mb/j), du Kazakhstan (-0.078 mb/j), de l'Algérie (-0.048 mb/j) et d'Oman (-0.048 mb/j). De l'autre, l'Arabie saoudite s'est engagée à réduire sa production de 1 mb/j supplémentaire à partir du 01/07, ce qui signifie que les objectifs globaux de production des membres du cartel pétrolier seront inférieurs de 1.4 mb/j à compter de 2024 par rapport aux objectifs actuels. Les Émirats arabes unis, qui ne respectaient pas jusqu'alors leurs quotas, ont en revanche été autorisés à augmenter légèrement leur production, d'environ 0.2 mb/j. Au vu de la détermination de l'Arabie saoudite à maintenir une certaine cohésion au sein des pays membres, nous pensons que les craintes des investisseurs concernant une possible guerre des prix du pétrole devraient s'apaiser. De plus, le ministre de l'Énergie de l'Arabie saoudite a envoyé un message fort aux spéculateurs, misant sur la baisse des cours du pétrole, ce qui pourrait aussi limiter les pressions vendeuses. Ce dernier a indiqué vouloir prendre toutes les mesures nécessaires pour « stabiliser » les prix du pétrole (à USD 80- 100/b selon nous), notamment en procédant à d'éventuelles coupes supplémentaires de production à l'avenir, sans expliquer pour autant comment les marchés seront informés. Au vu de tous ces éléments, nous avons apporté quelques changements dans notre modèle, tout en maintenant nos hypothèses de prix du pétrole. Nous continuons ainsi d'anticiper un déficit de l'ordre de 2 mb/j au 2S23E, ce qui devrait soutenir les prix de l'or noir, à environ USD 95/b en moyenne. Deux risques pourraient néanmoins empêcher les cours du pétrole de remonter : 1) une crise financière mondiale et 2) un non-respect « flagrant » des quotas de production de la Russie et dans une moindre mesure, des Emirats arabe unis (moins probable depuis cette réunion).