TOTALENERGIES : KEPLER le 7 septembre dernière analyse secteur pétrole --)

Rafi66

10 sept. 2022 •21:10

--( effacé deux fois déjà )

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07/09/2022
Secteur : Pétrole & Gaz.
Nous revenons sur la guerre énergétique qui oppose la Russie à l'Europe, mais cette fois-ci en se concentrant sur le pétrole. La situation sur le marché de l'or noir semble être tout aussi tendue que sur celui du gaz naturel, car nous anticipons une potentielle baisse des exportations russes de pétrole vers l'Europe. Si l'Union européenne (UE) importait encore ~2.8 m de barils par jour (bpj) de pétrole russe en juillet dernier (-30% par rapport aux niveaux d'avant-guerre en Ukraine), l'embargo et l'interdiction d'assurance des navires transportant du pétrole russe ne sont pas encore entrés en vigueur. Bien que ces mesures pourraient être remplacées par un mécanisme de « plafonnement des prix du pétrole russe », sur lequel les ministres des Finances du G7 se sont accordés vendredi dernier (02/09) pour tenter de maintenir le niveau d'importations de pétrole auprès de la Russie, nous pensons que la Russie ne restera pas immobile face à cette situation. Le pays décidera alors probablement de réduire sensiblement ses approvisionnements d'or noir. Dans tous les cas, l'Europe devra aussi se passer de la Russie sur cette source d'énergie, tout comme le gaz naturel. Selon nous, cette réduction des exportations russes de pétrole vers l'Europe ne devrait alors pas être absorbée par d'autres pays, en Asie par exemple, au vu de l'environnement macroéconomique actuel. L'Arabie saoudite pourrait même se joindre aux réductions volontaires russes, dans un contexte d'offre excédentaire sur le marché pétrolier en 2023 (selon l'AIE et l'OPEP+), en raison d'un probable ralentissement économique mondial qui affaiblirait la demande. L'Arabie saoudite pourrait d'ailleurs être d'autant plus motivée à réduire sa production si un accord sur le nucléaire avec son rival, l'Iran, était conclu prochainement avec l'Occident. Au vu de tous ces éléments, nous avons ajusté nos estimations sur le marché pétrolier et anticipons un très léger excédent en 2023E, de seulement 0.5 m bpj alors que les stocks de l'OCDE sont au plus bas. Dans ce contexte, les prix de l'or noir devraient rester toujours aussi élevés. Nous décidons ainsi de laisser nos hypothèses de prix du pétrole Brent inchangées (USD 100/b en 2022E, USD 90/b en 2023E et USD 70/b à long terme). Nous réitérons donc notre optimisme sur les valeurs du secteur Pétrole & Gaz de notre couverture qui devraient bénéficier de cet environnement de prix favorable, soutenant ainsi leur rentabilité et leur génération de flux de trésorerie.