TOTALENERGIES : KEPLER dernier commentaire 31/8 ---)

Rafi66

01 sept. 2022 •16:07

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31/08/2022
Secteur : Pétrole & Gaz.
Nous revenons sur les dernières actualités qui entourent le secteur Pétrole & Gaz, à savoir la récente forte baisse des prix du gaz naturel en Europe qui intervient après une importante progression, sur fond de craintes d'arrêt des approvisionnements russes. Le prix des contrats futurs pour livraison en octobre 2022 s'est ainsi effondré de 30% à Londres, à USD 54/millions de British Thermal Units (contre USD 78/mbtu précédemment), mardi (30/08). La raison de cette importante baisse est selon nous d'ordre technique, car le pic sans précédent observé la semaine dernière, en amont de la fermeture de Nord Stream 1 pour maintenance pendant trois jours (du 31/08 au 02/09), n'était guère justifié, étant donné que les stocks de gaz atteignaient déjà les 75% en moyenne en Europe. En effet, l'Union européenne (UE) s'était fixée pour objectif d'atteindre un taux de remplissage de ses stocks de gaz de 80% pour pouvoir passer l'hiver 2022/23 dans des conditions correctes. Un objectif qui devrait d'ailleurs être atteint prochainement, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les efforts de l'Europe pour réduire sa dépendance envers la Russie commencent ainsi à payer, du moins à court terme. En effet, nous pensons que même si le Vieux continent réussira probablement à régler le problème de cet hiver grâce à des mesures extraordinaires, les prochains pourraient être compliqués. Le Premier ministre belge a d'ailleurs très bien résumé la situation en déclarant (22/08) que les « 5 à 10 hivers prochains seront difficiles ». En effet, ces mesures extraordinaires prises pendant cette crise énergétique sans précédent ne sont pas durables selon nous, notamment en ce qui concerne l'utilisation accrue du charbon en Europe ainsi que l'extension de la durée de vie des vieilles centrales nucléaires en Europe. Le Vieux continent ne pourra pas non plus totalement compenser l'arrêt de ses approvisionnements russes même en important massivement du GNL auprès d'autres pays car nous observons toujours un manque d'infrastructures et une capacité de production limitée. Dans ce contexte, nous devrions continuer de constater à terme une importante volatilité sur les marchés du gaz naturel avec des prix élevés en Europe, car cette dernière se retrouve actuellement dans une « guerre de l'énergie » avec la Russie. Nous décidons tout de même de laisser inchangées nos hypothèses de prix du gaz naturel européen. Pour rappel, ces hypothèses sont depuis avril dernier, de USD 29/mbtu pour 2022E, USD 20/mbtu pour 2023E, USD 15/mbtu pour 2024E et USD 12.5/mbtu à long terme (vs un prix à terme 3-4 ans sur le marché supérieur à USD 25/mbtu).