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ATOS : Challenges

13 juil. 2025 07:19

Ancien roi des logiciels, soutien clivant de médias, activiste dans le dossier Atos… les mille vies de l’énigmatique millionnaire Vinciguerra

2 réponses

  • 07:20

    Il finance une association anticorruption tout en faisant des affaires dans les paradis fiscaux. Touche-à-tout dans le business, Hervé Vinciguera voulait miser sur Arnaud Montebourg en 2022. En vain. Avant de fonder une autre ONG…

    premium-iconArticle réservé aux abonnés
    David Bensoussan
    Régis Soubrouillard
    12 juillet 2025 à 14h00
    LECTURE 9 MIN
    C’est l’histoire d’un multimillionnaire secret, inconnu du grand public, mais soucieux de ses leviers d’influence. Ancien roi des logiciels financiers, devenu le mécène de médias engagés et un supporter d’Arnaud Montebourg, Hervé Vinciguerra doit son entrée dans le Top-500 des fortunes de Challenges à un mini-scandale impliquant l’association Anticor. En 2021, la presse révèle qu’il est le premier donateur de l’ONG anticorruption, bête noire des hommes politiques. Elle affronte alors des dissensions internes et négocie avec Matignon le renouvellement de son agrément. Or, Hervé Vinciguerra utilise des paradis fiscaux pour gérer son argent. Opacité coupable ? Motivations politiques cachées ? La polémique enfle, des membres dissidents d’Anticor lancent des procédures judiciaires. L’association mettra plus de trois ans à s’en remettre et à récupérer définitivement son agrément. « J’ai été instrumentalisé probablement pour dénigrer Anticor », peste aujourd’hui Hervé Vinciguerra, méfiant, qui n’a accepté de répondre à Challenges que par mail. La trajectoire de cet entrepreneur atypique de 68 ans détonne dans le paysage des grandes fortunes françaises.

    Fils d’un ingénieur des Ponts et d’une agrégée de maths, Hervé Vinciguerra a raté Normal Sup’et n’a pas pu finir ses études à l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), à cause d’un accident de moto. Après une expérience dans la gestion d’actifs chez Meeschaert, il monte sa start-up Sophis en 1985. « Il a eu deux idées brillantes : créer un logiciel spécialisé pour accompagner l’informatisation des salles de marché… et recruter son frère Arnaud, un génie des maths, pour lui confier la recherche-développement », raconte un ancien. S’il fréquente les boîtes de nuit, Hervé Vinciguerra est un gros bosseur et un bon commercial. Il embarque la Caisse des dépôts dans son projet, puis la plupart des grandes banques parisiennes. L’entreprise déménage à Dublin afin de conquérir les marchés anglo-saxons et adoucir ses impôts, tandis que son patron s’exile à Londres. « Sophis est l’une des rares success stories des logiciels français », juge un connaisseur. En 2007, Hervé Vinciguerra touche le jackpot et cède la société au fonds Advent pour plus de 300 millions d’euros. Mais il se brouille avec son frère, qui détenait une petite part du capital et reste dans l’entreprise.

    Un millionnaire très attiré par l’immobilier francilien
    Hervé Vinciguerra se dote alors d’une holding de tête au Luxembourg et d’un fonds à Singapour, Corsican Holdings, rebaptisé ensuite Alix AM, du nom de sa fille. Rien à voir avec de l’optimisation fiscale bien sûr. « J’ai cherché les solutions les plus souples et fonctionnelles, notamment pour investir hors de France », justifie Vinciguerra, qui revient à Paris au début des années 2010. Piloté par un ancien banquier, Jérôme Ferracci, Alix AM détient des actifs pour une valeur comptable de 234 millions. « Mes principales motivations sont d’éviter les industries trop corrompues et de rester très liquide », précise Hervé Vinciguerra. Difficile de trouver une cohérence d’ensemble. « Il marche aux coups de cœur, investit dans une entreprise qu’il juge utile ou qui lui plaît, une personnalité, une idée », décrypte un proche. Son ami viticulteur Sacha Lichine le convainc ainsi de financer le Château d’Esclans, en Provence, qui devient leader du rosé haut de gamme aux Etats-Unis, avec ses marques Garrus et Whispering Angel. Son fonds Alix revendra la moitié du capital à Moët Hennessy, en 2019, pour 140 millions d’euros selon Le Figaro.

    Son autre dada c’est l’immobilier francilien. « Il aime les opérations de marchand de biens, avec un fort effet de levier », observe un ami. Récemment, il a déboursé 40 millions pour acquérir un immeuble moderne dans le 17e arrondissement puis un hôtel particulier du parc Monceau, loué à des avocats. Il a aussi dépensé 22 millions pour un vaste appartement en rez-de-jardin d’un hôtel particulier du faubourg Saint-Germain. Sa particularité : un salon donnant sur une piscine abritée par des voûtes du XIIIe siècle. Il fait aussi des emplettes sur la Côte d’Azur et vient de revendre la villa Belle Epoque des frères Lumière au Cap-d’Ail. Il conserve des propriétés privées à Cannes, Saint-Tropez et dans le sud de la Corse. De quoi profiter de son superbe voilier de cinquante mètres.

    Des engagements obscurs entre politique et médias
    C’est l’une des rares extravagances de ce multimillionnaire qui ne fait guère attention aux apparences. « Il a toujours les cheveux en pétard, la chemise ouverte et ne s’achète pas de beaux costumes », s’amuse un ami. Fuyant les dîners mondains, il dédie 20 % de son temps au bridge et a même intégré l’équipe de France. « C’est un joueur de haut niveau même s’il paye pour jouer avec des champions comme d’autres sponsors », confie un de ses partenaires. Mais les cartes et les placements ne lui suffisent pas. Un temps, il caresse l’idée de rééditer le coup de Sophis, en achetant l’éditeur de logiciels financiers Risk Data. Las, l’aventure se solde par un échec, l’entreprise n’ayant pas les moyens de rivaliser avec les groupes anglo-saxons. C’est alors que l’homme d’affaires se pique de politique et de médias.

    Après ses premiers dons à Anticor, la présidente de l’association le met en relation avec le journaliste Denis Robert, fondateur du site Blast. Mais, là encore, ses offres de service clivent. En mars 2021, en pleine polémique Anticor, l’enquêteur de Blast, Maxime Renahy, démissionne et révèle les approches de Vinciguerra tout en pointant son utilisation des paradis fiscaux. Il voudrait aussi avoir un droit de regard sur les enquêtes du média et désigner certaines « cibles » de futures investigations, comme le propriétaire de SFR, Patrick Drahi, qu’il n’apprécie guère. Selon Denis Robert qui l’a rencontré à plusieurs reprises, Hervé Vinciguerra se contentait d’évoquer les sujets qui l’intéressaient mais sans donner de consignes pour des enquêtes. Finalement, il se limitera à des dons sur une plateforme de financement. « Cela ne m’aurait pas dérangé qu’il nous finance, assume Denis Robert. Il y a plein de milliardaires qui achètent des Ferrari et des villas aux Bahamas, lui, il paye ses impôts en France et veut financer la presse d’opinion. Ce n’est pas quelque chose que l’on voit souvent. »

    Proche de Montebourg et très anti-Macron
    Loin de se décourager, Vinciguerra crée alors discrètement un fonds de dotation « pour la liberté d’informer », baptisé Héliée, en référence au Tribunal populaire de la Grèce antique. S’il assure n’avoir aucun objectif politique ou financier, il cible des médias marqués à gauche. Pour près de 200 000 euros, il a pris un peu moins de 10 % du capital des sites StreetPress et Reflets.info, qui ont publié les « Drahi Leaks », issus de documents internes mis en ligne par des hackers. Il a aussi soutenu le site de la gauche alternative Le Vent se Lève, et le média audiovisuel Le QG, bien que sa fondatrice Aude Lancelin nie tout financement. La présidence d’Héliée a été confiée à William Emmanuel, un ancien journaliste devenu consultant en stratégie pour les grands patrons. Ce dernier a, par ailleurs, monté un mensuel culturel Bastille Magazine, qui fonctionne grâce à un million d’euros de prêts de Vinciguerra. Enfin, l’homme d’affaires a été sollicité lorsque le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky voulait vendre l’hebdomadaire Marianne. Mais il n’a pas donné suite. Trop coûteux. Et en outre, la ligne éditoriale ne correspondait pas à son positionnement politique… qui reste toutefois assez obscur.


    L’un de ses proches tente de décrypter : « il est très critique vis-à-vis du « système » et anti-Macron. Des gens le qualifient parfois d’extrême droite parce qu’ils l’ont entendu vitupérer contre la gauche. Mais, le lendemain, il peut défendre une idée opposée, il est sensible à la justice sociale par exemple. Il est d’un caractère excessif, y compris en politique. » Ce franc-tireur s’est rapproché d’Arnaud Montebourg à partir de 2017, allant jusqu’à lui proposer son soutien financier pour la campagne présidentielle de 2022. En vain. « Il voulait peser sur la ligne politique, ce qui n’a pas plu à Montebourg, se souvient un proche de l’ex-ministre. Il avait un côté anarchiste de droite, parfois complotiste. Il dénonçait l’endogamie et le poids des « élites » en France. » Hervé Vinciguerra a tout de même investi dans deux entreprises du chantre du Made in France, le miel Bleu Blanc Ruche et la société de rénovation énergétique BFR. Interrogé sur ses velléités politiques, Hervé Vinciguerra élude : « je ne fais pas de politique, j’aime la France et, aujourd’hui, elle est malmenée. »

    Ethics Generation, une ONG pour lutter contre la corruption…
    C’est à l’aune de ce patriotisme qu’il faudrait décrypter son activisme dans le dossier Atos. Sur les « bons conseils d’un ami », son fonds Alix AM a acheté, en 2022, plus de 1 % du capital, pour une douzaine de millions d’euros, alors qu’il estimait le titre sous-évalué. « C’est rationnel, il vient de l’informatique et Atos était le seul européen capable de rivaliser avec les américains dans les supercalculateurs », assure un proche. Mais, peu après, la direction annonce un projet de scission du groupe. « Le cours s’effondre, Daniel Kretinsky se positionne pour reprendre la branche infogérance [Tech Foundations], et tout cela l’énerve », poursuit cette source. Commence alors une virulente campagne contre la direction d’Atos. Alix AM adresse un courrier aux administrateurs, multipliant les reproches contre l’ancien patron Bertrand Meunier, qu’il juge responsable de la « descente aux enfers ». Il se dit en capacité de mobiliser plusieurs investisseurs pour financer un autre plan de redressement. « J’ai voulu bloquer la vente de Tech Foundations car c’était une mauvaise affaire pour Atos tant sur le plan stratégique que financier, et de plus une atteinte à la souveraineté nationale », avance Vinciguerra. En septembre 2023, Alix AM va même déposer plainte contre X pour « corruption active et passive d’agents privés », auprès du Parquet national financier. Il dénonce la proposition de Daniel Kretinsky d’octroyer des actions gratuites à certains dirigeants de Tech Foundations.

    Vinciguerra, qui a depuis revendu ses parts à perte, n’en est pas à sa première procédure. En 2021, il avait poursuivi l’homme d’affaires uruguayen Juan Sartori, propriétaire d’un groupe agroalimentaire dans lequel il avait investi, pour détournement de fonds. Il retirera sa plainte après avoir obtenu le rachat de ses parts. Le Français sait s’entourer d’avocats, notamment les cabinets Versini-Campinchi, Merveille & Colin ou Temime & Associés. Il est aussi proche de Patrick Rizzo, qui a défendu Anticor dans des affaires visant l’Elysée. Après la polémique autour de l’ONG, les deux hommes ont monté, en pleine campagne présidentielle 2022, une autre association baptisée Ethics Generation. « Le combat contre la corruption est fondamental », justifie Vinciguerra qui ne voit aucune contradiction avec son attirance pour des paradis fiscaux. « Il y a chez lui une dissociation complète et inconsciente entre sa vision de lui-même et du reste du monde, confirme un proche. C’est son côté Zorro, redresseur de torts ! ».


    Ethics fera venir au « conseil scientifique » des magistrats réputés dont Eliane Houlette, l’ancienne procureure financière, ou Bruno Dalles, ex-patron de Tracfin, la cellule de renseignement de Bercy. L’association interpelle les candidats, s’offre des pubs dans la presse, sur les bus parisiens, et organise un colloque à Strasbourg. Mais, après quelques mois d’activisme sur X, elle disparaît. Une initiative bien mystérieuse à l’image de ce personnage impulsif, aux engagements aussi nombreux que fugaces.

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  • 15:00

    BRAVO22 Merci pour le partage, étrange personnage; Il est rassurant qu'atos soit dans les mains de P.S., plutôt que dans celles de ce "touche à tout"


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