Schlaub ,
Atos, en tant qu'acteur mondial dans les technologies numériques, le cloud et la cybersécurité, fait face à des concurrents importants aux États-Unis et en Chine :
Aux États-Unis :
1. IBM : Connu pour ses services cloud, ses solutions en intelligence artificielle (Watson) et sa forte présence dans la cybersécurité, IBM est un rival direct dans plusieurs domaines.
2. Microsoft : Avec Azure, ses outils collaboratifs et ses offres en cybersécurité, Microsoft est un acteur dominant, notamment dans le cloud et les solutions d'entreprise.
3. Amazon Web Services (AWS) : AWS domine le marché du cloud et propose des services intégrés, y compris en sécurité et données.
4. Accenture : Ce géant des services IT concurrence Atos dans le conseil et les services numériques, avec une forte empreinte mondiale.
5. Google Cloud : Avec des solutions en IA, cybersécurité et cloud, Google est un concurrent sérieux sur des projets technologiques avancés.
En Chine :
1. Huawei : Huawei est un leader dans le cloud, la cybersécurité et les infrastructures numériques. Leur technologie est très compétitive sur les marchés émergents.
2. Alibaba Cloud : La division cloud d’Alibaba est un rival majeur dans les services cloud et la gestion de données, surtout en Asie.
3. Tencent Cloud : Ce géant chinois propose des services similaires dans le cloud et la cybersécurité, souvent axés sur l’écosystème numérique local.
4. Inspur : Acteur majeur dans le calcul haute performance (HPC) et les infrastructures cloud, souvent en lien avec des projets publics en Chine.
5. Baidu AI & Cloud : Baidu, connu pour son moteur de recherche, est également un acteur important dans l’intelligence artificielle et les services cloud.
Ces concurrents, bien que différents en approche et marché cible, rivalisent avec Atos sur le plan technologique, notamment en cybersécurité, cloud et HPC. Les acteurs américains dominent globalement grâce à leur avance technologique, tandis que les entreprises chinoises se distinguent par leur soutien gouvernemental et leur domination en Asie.
Et en France et en Europe ??? Qui soutient ATOS ???? HONTE À NOUS
1. Ordres de grandeur : Atos face aux géants du cloud
Pour bien comprendre la position d’Atos dans l’industrie, il est utile de comparer les ordres de grandeur.
Par exemple, avec Intelligent Cloud, Microsoft a réalisé 10,6 milliards USD d’EBIT au T3 2024, soit plus que le chiffre d’affaires annuel entier d’Atos. Ces chiffres illustrent clairement que ces deux entreprises ne jouent pas dans la même catégorie.
2. Les hyperscalers : Les hyperscalers comme Microsoft, AWS ou Google ne sont pas des concurrents directs d’Atos. Ils ont cependant joué un rôle clé dans son déclin, en grande partie à cause de choix stratégiques mal anticipés.
Atos a longtemps combattu le cloud au lieu de s’y adapter. Ce n’est que sous l’impulsion tardive d’Élie Girard que l’entreprise a commencé à envisager son rôle dans cet écosystème, non plus comme concurrent "on-prem" mais comme intégrateur. Malheureusement, à ce stade, les leaders du marché avaient pris une avance significative.
Atos a dû apprendre et acquérir des compétences, là où ses concurrents avaient déjà investi depuis des années. Résultat : des annonces comme OneCloud n’ont pas été suivies d’effets, faute de ressources et de crédibilité.
3. La plateformisation et les nouvelles dynamiques du marché
Aujourd’hui, Atos peine à rattraper son retard, non seulement sur le cloud, mais aussi sur la plateformisation de l’industrie. Microsoft et Google ne sont pas les seuls à avoir érodé ses parts de marché. RISE with SAP en est un exemple : ce programme redistribue les cartes entre gagnants (comme Accenture ou TCS) et perdants, dont Atos fait partie.
Une dynamique similaire s’observe dans d’autres domaines, comme la gestion des réseaux, où des acteurs comme Cisco ou Juniper adoptent des modèles qui marginalisent les ESN traditionnelles telles qu’Atos.
4. Les véritables concurrents d’Atos sont des entreprises comme Accenture, TCS, Infosys, HCL, ou encore Orange Business Services (OBS). Ces acteurs ont su réagir plus tôt aux évolutions du marché.
Orange Business, bien que plus petit, est en pleine transformation sous la direction d’Aliette Mousnier-Lompré. Une transformation que beaucoup considèrent comme exemplaire et que Atos devra tenter de reproduire, mais en partant avec un retard significatif après l’éviction de Nourdine Bihmane.
La comparaison entre Atos et Orange Business est d'ailleurs particulièrement intéressante pour quiconque souhaite analyser les dynamiques du secteur. OBS semble mieux positionné pour affronter les défis de demain, tandis qu’Atos devra surmonter un déficit stratégique et regagner la confiance de ses clients.
(Je vais me permettre un commentaire peut-être un peu déplacé mais Aliette Mousnier-Lompré vs Philippe Salle, c'est un peu comme le PSG contre l'OL II...)