Puis-je offrir une hypothèse comme explication ?
Pour rappel, les Créanciers Participants, menés par certains fonds, ont pratiquement fait cet accord. Il n’a été impose qu’aux autres créanciers (voir extrait du plan ci-dessous).
Quelles étaient les options envisageables pour les créanciers comme le dit @jpm75:
1.Laisser Atos faire faillite
oConséquence : Perte totale de leurs investissements, à l’exception de la valeur liquidative, estimée à environ 0,5 milliard d’euros (au maximum).
2.Accepter le plan proposé par EPEI
oEffacement de 3,4 milliards d’euros de dettes.
oCession de 99 % du capital à EPEI et Attestor avec une augmentation de capital de 700 millions d’euros.
oLaisser EPEI vendre des actifs (notamment la division Digital) et utiliser une part pour pour les rembourser partiellement.
3.Reprendre le contrôle de l’entreprise
oEffacement de seulement 2,9 milliards d’euros de dettes.
oRééchelonnement des dettes restantes à des taux d’intérêts plus élevés.
oInjection de nouvelles dettes à des taux d’intérêts encore plus élevés.
oC’était initialement prévu en collaboration avec le consortium OnePoint, qui s’est retiré, obligeant les créanciers à fournir 75 millions d’euros de liquidités supplémentaires et à convertir 90-100 millions d’euros de dettes supplémentaires.
Analyse : pourquoi ce choix était rationnel
En réalité, les créanciers n’ont rien payé directement pour les actions qu’ils détiennent aujourd’hui.
Les 2,9 milliards d’euros effacés étaient, dans les faits, devenus virtuellement sans valeur dans les autres scénarios.
Ainsi, ce plan leur offre un compromis :
•Minimiser les pertes par rapport aux scénarios alternatifs.
•Maintenir un contrôle des actifs de l’entreprise.
Le cours en bourse n’a que peu d’importance pour eux.
Ce qui compte, c’est :
•Le contrôle d’Atos.
•Les clauses exigeant que tout produit issu de la vente d’actifs soit consacré au remboursement des dettes.
•Les intérêts prohibitifs imposés à Atos sur les nouvelles dettes.
Chaque fois qu’on s’interroge sur l’intérêt des créanciers dans ce type de plan, il faut le comparer à la situation de départ :
•Une faillite probable.
•Une cession quasi-intégrale à EPEI.
Les créanciers, loin d’être des philanthropes, ont cherché à limiter leurs pertes, faute de meilleure alternative.
Il est aussi important de rappeler qu’aucun repreneur global pour Atos n’était prêt à se manifester malgré a faible capitalisation de l’entreprise ces trois dernières années. Le fardeau de ses dettes avait déjà découragé tout potentiel acquéreur – à l’exception notable d’EPEI (et Layani).
Page 35 du
plan
https://atos.net/content/investors-documents/financial-restructuring/docus ign-project-du-plan.pdf
“Tous les Créanciers Bancaires ayant accepté de fournir des Nouveaux Financements Privilégiés, représentant environ 45,42% des Créances Bancaires, ont signé ou adhéré à l’Accord de Lock-Up. Plusieurs autres Créanciers Bancaires n’ayant pas souhaité participer aux Nouveaux Financements Privilégiés et représentant 10,21% des Créances Bancaires ont également adhéré à l’Accord de Lock-Up afin d’apporter leur soutien au Projet de Plan de Sauvegarde Accélérée préparé par la Société (soit un soutien total des Créanciers Bancaires représentant 55,63% des Créances Bancaires).
Tous les Porteurs d’Obligations ayant accepté de fournir des Nouveaux Financements Privilégiés, représentant environ 66,76% des Obligations, ont signé ou adhéré à l’Accord de Lock-Up. Plusieurs autres Porteurs d’Obligations n’ayant pas souhaité participé aux Nouveaux Financements Privilégiés et représentant 2,68% des Obligations ont également adhéré à l’Accord de Lock-Up (soit un soutien total des Porteurs d’Obligations représentant 69,44% des Obligations).”
Schlaub ,
ATOS Concurrence 👍
Atos, en tant qu'acteur mondial dans les technologies numériques, le cloud et la cybersécurité, fait face à des concurrents importants aux États-Unis et en Chine :
Aux États-Unis :
1. IBM : Connu pour ses services cloud, ses solutions en intelligence artificielle (Watson) et sa forte présence dans la cybersécurité, IBM est un rival direct dans plusieurs domaines.
2. Microsoft : Avec Azure, ses outils collaboratifs et ses offres en cybersécurité, Microsoft est un acteur dominant, notamment dans le cloud et les solutions d'entreprise.
3. Amazon Web Services (AWS) : AWS domine le marché du cloud et propose des services intégrés, y compris en sécurité et données.
4. Accenture : Ce géant des services IT concurrence Atos dans le conseil et les services numériques, avec une forte empreinte mondiale.
5. Google Cloud : Avec des solutions en IA, cybersécurité et cloud, Google est un concurrent sérieux sur des projets technologiques avancés.
En Chine :
1. Huawei : Huawei est un leader dans le cloud, la cybersécurité et les infrastructures numériques. Leur technologie est très compétitive sur les marchés émergents.
2. Alibaba Cloud : La division cloud d’Alibaba est un rival majeur dans les services cloud et la gestion de données, surtout en Asie.
3. Tencent Cloud : Ce géant chinois propose des services similaires dans le cloud et la cybersécurité, souvent axés sur l’écosystème numérique local.
4. Inspur : Acteur majeur dans le calcul haute performance (HPC) et les infrastructures cloud, souvent en lien avec des projets publics en Chine.
5. Baidu AI & Cloud : Baidu, connu pour son moteur de recherche, est également un acteur important dans l’intelligence artificielle et les services cloud.
Ces concurrents, bien que différents en approche et marché cible, rivalisent avec Atos sur le plan technologique, notamment en cybersécurité, cloud et HPC. Les acteurs américains dominent globalement grâce à leur avance technologique, tandis que les entreprises chinoises se distinguent par leur soutien gouvernemental et leur domination en Asie.