Publié le 08/01/2019 à 13:00 - Mis à jour le 08/01/2019 à 13:00
La société a annoncé des résultats positifs pour son «œil bionique» utilisé dans le traitement de la DMLA sèche. Son action s'adjugeait plus de 8% ce 8 janvier à la Bourse de Paris en milieu de journée.
L'année démarre sous de bons auspices pour Pixium Vision.
La medtech spécialisée dans les systèmes de vision bionique innovants a annoncé que son implant sous-rétinien Prima à atteint les objectifs de son étude de faisabilité après six mois de suivi et de rééducation de patients atteints de la forme sèche de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).
Parmi les principaux enseignements de l'étude, il ressort que cette micropuce photovoltaïque sans fil peut être implantée de manière sûre dans l'œil. Ses effets indésirables n'ont pas été sévères, et ont pu être résolus dans les semaines suivant l'opération.
les résultats les meilleurs jamais atteints
Prima a aussi permis la restitution d'une perception lumineuse, chez tous les patients, dans la zone centrale de la rétine qui avait perdu toute activité visuelle.
La majorité des patients ont été capables d'identifier des signaux, des chiffres ou des lettres grâce à l'implant. Pixium Vision souligne enfin, dans un communiqué, que «les résultats d'acuité visuelle obtenus sont les meilleurs jamais atteints au regard des résultats publiés avec les technologies actuelles de vision prothétique».
Dans ce même communiqué, Khalid Ishaque, directeur général de la société, souligne : «Ces résultats dépassent nos attentes. Ainsi, chez des patients ayant totalement perdu leur vision centrale, Prima permet à la majorité d'entre eux de commencer à identifier correctement des signaux et des lettres. Nous espérons que ces premiers résultats très positifs attirent les candidats éligibles pour l'étude de faisabilité Prima en cours de recrutement aux États-Unis.»
Cette dernière étude outre-Atlantique pourrait dévoiler ses premiers résultats en 2019 ou début 2020.
Après les États-Unis, l'Europe
En parallèle, les dirigeants s'attèlent à la préparation d'une «importante étude pivot européenne multicentrique, phase nécessaire à l'obtention du marquage CE», le sésame indispensable à la commercialisation d'un dispositif médical en Europe. Celui-ci pourrait être obtenu à horizon 2022.
En termes de financement, Pixium Vision disposait à fin septembre 2018 de 18,4 millions d'euros de trésorerie, et a mis en place une ligne de financement en fonds propres (equity line) auprès de Kepler Cheuvreux le 24 décembre.
Celle lui permettra d'obtenir jusqu'à 5 millions d'euros d'ici fin 2020, en échange de l'émission de 3 millions de nouvelles actions. Ce qui entrainerait une dilution maximale de 12% pour les actionnaires historiques.
80% de chance de succès
En Bourse, l'action Pixium Vision s'adjugeait plus de 8% ce 8 janvier en milieu de journée sur Euronext Paris. Elle gagne près de 13% depuis le 1 janvier, mais est encore en retrait de 31% sur un an.
Les analystes de Bryan Garnier ont relevé de 4,10 à 5,50 euros leur objectif de cours pour le titre.
La banque d'affaires estime que le pic de ventes de PRIMA pourrait dépasser 750 millions d'euros, à la fin de la prochaine décennie.
Elle attribue désormais une probabilité de succès de 80% à ce dispositif médical, contre 60% précédemment.