CARMAT : enième dirigeants de bio incompétents et vénals

xavmax

08:56

Carmat : L’appel aux dons qui fait polémique face à la rémunération de son dirigeant
Depuis plusieurs semaines, Carmat, pionnier français du cœur artificiel, fait face à une tempête financière sans précédent. L’entreprise, menacée de cessation de paiement dès la fin juin 2025, a surpris le public en lançant un appel aux dons pour tenter de lever 3,5 millions d’euros, une initiative rare pour une société cotée en bourse. Mais cette démarche a déclenché une vive polémique, notamment autour de la rémunération de son directeur général, Stéphane Piat.

Un appel aux dons inédit dans l’industrie médicale

Confrontée à l’impossibilité de lever des fonds par les canaux traditionnels, Carmat a choisi d’ouvrir une cagnotte en ligne, sollicitant particuliers, patients et sympathisants du projet. L’objectif : réunir rapidement de quoi poursuivre le développement et la commercialisation de son cœur artificiel, une innovation saluée mais coûteuse.

Cette démarche, inhabituelle pour une entreprise cotée, a suscité de nombreuses réactions. Certains y voient un ultime espoir pour sauver un projet médical d’envergure, d’autres s’interrogent sur la gestion de l’entreprise et sur la pertinence de faire appel à la générosité du public, alors que Carmat a longtemps bénéficié de soutiens institutionnels et privés.

La rémunération de Stéphane Piat au cœur de la controverse

Au centre de la polémique : la rémunération de Stéphane Piat, directeur général de Carmat depuis 2016. Selon les chiffres publiés, il perçoit environ 2,4 millions d’euros par an, soit près de 19 % de la masse salariale de la direction. Cette somme, jugée très élevée au regard de la situation financière de l’entreprise, cristallise la colère de certains actionnaires et observateurs.

La situation est d’autant plus tendue que Stéphane Piat a vendu des actions Carmat en début d’année, un geste mal perçu par une partie du public alors que l’entreprise lutte pour sa survie. Sur les forums boursiers et les réseaux sociaux, les critiques fusent : comment justifier un tel niveau de rémunération alors que l’on sollicite la générosité des citoyens pour financer la continuité de l’activité ?

Entre indignation et soutien : un débat révélateur

Pour les détracteurs, cette situation illustre un décalage entre la gouvernance de certaines entreprises innovantes et les attentes du public en matière d’éthique et de responsabilité. L’appel aux dons, jugé « indécent » par certains, pose la question du partage des efforts et de la transparence dans la gestion des fonds.

À l’inverse, d’autres estiment que la survie de Carmat, et donc du projet de cœur artificiel, justifie des mesures exceptionnelles. Ils rappellent que la rémunération de dirigeants dans le secteur des medtechs est souvent élevée, compte tenu de la complexité et des enjeux du secteur. Pour eux, l’appel aux dons est un choix de transparence et d’honnêteté face à une situation d’urgence.

Conclusion

L’affaire Carmat met en lumière les tensions entre innovation, financement et attentes sociétales. Si l’appel aux dons est une démarche inédite et controversée, il soulève surtout la question de la responsabilité des dirigeants et de l’équité dans le partage des efforts en période de crise. La suite dépendra autant de la capacité de Carmat à convaincre ses soutiens que de la confiance que le public accordera à sa gouvernance.