CARMAT : Un coeur en soie d'araignée ?

mcm06

21 août 2017 •15:05

LONDRES: Des chercheurs ont développé un tissu musculaire cardiaque en soie d'araignée, afin de déterminer si les protéines artificielles de soie pourraient convenir à l'ingénierie du tissu cardiaque.

Les maladies ischémiques telles que l'infarctus cardiaque entraînent une perte irréversible des cellules musculaires cardiaques, qui est la cause principale de la réduction de la fonction cardiaque qui affecte le fonctionnement du cœur.

Selon les chercheurs de Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (FAU) en Allemagne, la soie pourrait être la clé du tissu cardiaque artificiel. Ou, la protéine qui donne à la soie sa structure et sa stabilité mécanique appelées fibroïne.

Pour l'étude, publiée dans la revue Advanced Functional Materials, l'équipe a étudié la pertinence de la protéine de soie eADF4 (? 16) produite dans le laboratoire pour la production de tissu cardiaque.

La recherche impliquait l'application d'une mince couche de protéine de soie à une glissière en verre. La technique est basée sur le fait que les cellules avec une surface chargée négativement adhèrent aux films fabriqués à partir de la protéine de soie eADF4 (? 16) en raison de sa charge positive.

L'étude portait notamment sur la fonctionnalité des cellules cardiaques. Les chercheurs ont comparé ces cellules aux cellules qu'ils avaient appliquées à un film de fibronectine, qui est similaire à l'environnement naturel des cellules cardiaques.

Aucune différence fonctionnelle entre les deux n'a été observée.

Les chercheurs ont pu démontrer, par exemple, que les facteurs responsables de l'hypertrophie - l'élargissement des cellules cardiaques par exemple chez les athlètes et les femmes enceintes - ont également entraîné une augmentation du volume des cellules cardiaques cultivées sur un film d'eADF4 (? 16).

Les possibilités d'impression de protéines de soie artificielle utilisant la technologie d'impression en 3D représentent donc les premières étapes vers les méthodes futures pour l'ingénierie du tissu cardiaque fonctionnel, ont noté les chercheurs.