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ARCELORMITTAL : L'aviation libyenne bombarde Tripoli ??

21 févr. 2011 19:25

Un habitant de Tripoli a déclaré ce soir à la chaîne Al Djazira que l'armée de l'air libyenne bombardait de nombreux sites de la capitale où elle a fait un grand nombre de morts.

"Ce à quoi nous assistons aujourd'hui est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air bombardent aveuglément un secteur après l'autre. Il y a de nombreux, nombreux morts", a déclaré cet habitant, Adel Mohamed Saleh. Prié de dire si le bombardement se poursuivait, il a répondu: "Ça continue, ça continue. Ils prennent pour cible tout ce qui bouge".

3 réponses

  • 21 février 2011 19:59

    Jamais deux sans trois. Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye, Bahreïn, le Yémen s'embrasent à leur tour. Le fait nouveau est que la révolte arabe s'étend à des pays riches. La richesse par habitant à Bahreïn est identique à ce qu'elle est en France ! Mesurée par le produit intérieur brut (PIB), la richesse de la Libye dépasse celle de la Turquie, ou même de la Roumanie et du Brésil. La Libye est deux fois plus riche que la Tunisie.


    Les exemples libyen, yéménite et du Bahreïn illustrent un effet domino qui fait basculer le monde arabe, et peut-être tout le monde arabo-musulman, dans une nouvelle période historique. Ce changement s'explique par le décalage grandissant, devenu insupportable, entre le développement économique qui conduit partout à un mode de vie inscrit dans la modernité, et le maintien de régimes politiques dépassés, le plus souvent incarnés par des chefs d'Etat vieillissants caractérisés par un incroyable immobilisme.

    L'exemple le plus caricatural est celui de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quarante ans. A l'inverse de ses deux voisins, le régime politique libyen ne cherche pas à se présenter comme démocratique. Au lieu d'une élection de façade, c'est le principe même du suffrage universel qui est jusqu'à présent condamné. Au lieu de partis politiques servant d'alibis au parti unique en Tunisie et en Egypte, Kadhafi a annulé tout parti. La loi 71 punit de peine de mort tous ceux qui appelleraient à la constitution de groupements ou d'organisations interdites par la loi.

    La société libyenne tout entière est enserrée dans les griffes des Comités révolutionnaires qui contrôlent le système, mais qui répondent en même temps aux besoins de cette société. Ce n'est pas seulement la force et la brutalité qui dirigent le pays. En cas de besoin - argent, logement, accès aux services publics -, les Comités révolutionnaires apportent des réponses à la population. Comme dans d'autres pays, le régime tient par l'existence d'un pacte social socialement partagé. La population bénéficie de l'extraordinaire rente pétrolière de la Libye, qui a permis d'incontestables progrès sociaux.

    Très pauvre dans les années 1950, la Libye est le pays le plus riche de l'Afrique. Le pétrole a permis de développer l'éducation, le logement et la santé quasi gratuite pour tous. Du coup, la population libyenne est éduquée. Le statut des femmes est enviable avec une égalité de jure et de fait et l'interdiction de la polygamie. L'accès à Internet est limité mais l'ouverture au monde, et notamment aux voisins immédiats, est assurée par l'importante migration du travail.

    La Libye a donc profondément changé. Education, accès à l'information, et surtout jeunesse d'une population touchée par le chômage à 30 %, ou qui trouve des pseudo-emplois dans une fonction publique plus ou moins inutile mais qui achète la paix sociale. Ce qui a changé est aussi l'accès à l'information. Al-Jazira, le téléphone portable, les réseaux sociaux constituent les éléments d'une e-révolution qui s'engage également en Libye. Le grand changement réside également dans la démographie : l'essentiel de la population est jeune et urbaine à plus de 80 %.

    La révolte en Libye exprime donc la rupture du "pacte du livre vert", pour reprendre le titre du célèbre livre de Kadhafi qui a posé depuis plus de trente ans les bases idéologiques d'un régime original. Les symboles sont directement brûlés par les manifestants de Benghazi, le portrait de Kadhafi d'une part mais aussi les références à ce livre vert. L'exemple des deux voisins égyptien et tunisien fait le reste. Le monde arabe a pris conscience qu'il n'est pas nécessairement voué à des régimes archaïques et totalitaires, dirigés par des leaders appartenant à l'ère de la décolonisation. C'est la fin de l'exception arabe, celle qui voulait que des sociétés éduquées n'aient pas accès à la démocratie.



    Jean-Yves Moisseron, économiste à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), rédacteur en chef adjoint de la revue "Maghreb-Machrek"


  • 21 février 2011 20:18

    21/02/11 les echos
    Bienvenue dans un monde post-islamiste
    Ecrit par Dominique MOÏSI

    Chroniqueur - Conseiller du directeur de l'Ifri (Institut français pour les relations internationale

    Les paris sont ouverts. Quel sera le prochain domino à tomber : la Libye, le Yémen, Bahreïn, la Jordanie, l'Algérie... ? Et, surtout, quand viendra le tour de l'Iran, un enjeu aussi considérable que l'Egypte et un pays particulièrement fragile dans son principe même, son identité islamiste ?

    En effet, le nouveau monde dans lequel nous entrons avec un mélange de fascination et d'inquiétude n'est pas seulement « post-occidental » sur le plan mondial avec la montée en puissance des pays dits émergents. Il est aussi sur le plan régional « post-islamiste » pour reprendre l'excellente formule d'un des meilleurs connaisseurs de l'islam, Olivier Roy. Les islamistes ont semblé, tout comme les régimes en place et comme les alliés occidentaux de la Tunisie et de l'Egypte, être pris de court par un soulèvement qui s'est fait sans eux et en dehors d'eux, sans aucune référence positive à l'islam, et, peut-être encore plus surprenant, sans référence négative aux Etats-Unis et à Israël.

    Cette double révolution nous pousse à faire preuve d'imagination et à repenser nos catégories mentales en termes de rapports de force classique mais aussi en termes d'équilibre des émotions. Le 25 janvier 2011, le jour où commença la « révolution égyptienne » doit être perçu comme un anti-11 septembre 2001. Hier, des fondamentalistes dominés par une culture d'humiliation et conscients de leur incapacité à nous rejoindre, souhaitaient par le terrorisme destructeur nous ramener à leur niveau. Aujourd'hui, de jeunes Egyptiens et, au-delà de l'Egypte, de jeunes Arabes ou de jeunes Perses animés par une culture d'espoir entendent prendre leur destin en main, non pas en nous détruisant cette fois-ci, mais en se réinventant eux-mêmes. A Gaza, de jeunes Palestiniens, très minoritaires certes, en appellent ouvertement à la paix sur Internet ; « Assez du Hamas, assez de l'OLP, assez d'Israël, nous voulons vivre une vie "normale, maintenant et pas demain !" », disent-ils.

    Ce qui se passe aujourd'hui au Moyen-Orient peut être perçu comme un risque certes, mais plus encore comme un défi et une opportunité.

    Il est de fait que le régime des ayatollahs à Téhéran est particulièrement nerveux. En 1979, les gardiens de la révolution furent constitués pour défendre les tenants du changement contre l'armée. Les divisions au sein de cette dernière assurèrent le triomphe de la révolution. Aujourd'hui, ce sont les gardiens de la révolution qui sont divisés. C'est sans doute la raison pour laquelle le régime n'utilise pas les pasdarans pour imposer l'ordre, mais une police parallèle, les Basij, qui est particulièrement crainte mais surtout méprisée par la population iranienne. Parviendront-ils longtemps à maintenir le mur de la peur qui s'est effondré hier, en Tunisie et en Egypte ? Depuis la répression brutale qui a suivi les élections de 2009, le mécontentement n'a fait que s'accroître en Iran. Si les divisions qui existent au sein de la garde prétorienne du régime les pasdarans s'approfondissaient, comme le pensent aujourd'hui de très fins observateurs de l'Iran, c'est la survie du régime lui-même qui serait en cause. 2011 peut-il constituer une revanche sur 2009 ? L'Iran a une classe moyenne avide de modernité et de changement qui est toujours plus humiliée par l'inculture et la brutalité de ses élites politiques en place. Sur ce plan sociologique, l'Iran est en réalité beaucoup plus proche de la Tunisie que de l'Egypte. Le grand ayatollah Khamenei a pris un risque inconsidéré pour l'avenir du régime des mollahs en s'alignant derrière le président Ahmadinejad au lendemain des élections confisquées de 2009. Le chef de l'opposition, Mir-Hossein Moussavi, l'homme qui a sans doute remporté ces élections, avait alors pour seule ambition de réformer le régime et non de l'abattre. Mais si les réformes sont impossibles, la révolution devient inévitable. Aujourd'hui, après les Tunisiens et les Egyptiens, c'est au tour des Iraniens de dire « assez ».

    Il est certes bien trop tôt pour prédire de manière exacte le calendrier de la chute du régime des mollahs, mais les révolutions intervenues en Tunisie et en Egypte hier rendent le changement en Iran inéluctable. Dans un monde post-islamiste, la présence du régime des mollahs est tout simplement en train de devenir anachronique.

    Dominique Moïsi est conseiller spécial à l'Ifri


  • 21 février 2011 20:42

    Les avions de chasse qui se sont posés à Malte étaient pilotés par des militaires libyens qui avaient reçu l'ordre de bombarder Benghazi, dans l'est de la Libye, et qui ont fait défection.


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