
Bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris
par Claude Chendjou
Wall Street est attendue en baisse à l'ouverture sur fond de remontée des rendements obligataires, tandis que les Bourses européennes, pénalisées par le secteur de la distribution, reviennent d'un pic de deux mois à la mi-séance mercredi.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,58% pour le Dow Jones, de 0,65% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,63% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 perd 0,55% à 7.899,44 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,28% et à Londres, le FTSE fléchit de 0,09%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 régresse de 0,31% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,30%. Le Stoxx 600, qui s'est remis de la débâcle du mois d'avril pour se rapprocher de ses niveaux historiques, abandonne mercredi 0,38%, sous la pression des compartiments de l'automobile (-1,29%) et de la distribution (-1,30%) après notamment des résultats défavorables dans ce dernier secteur.
"Nous ne sommes pas particulièrement à l'aise avec des niveaux beaucoup plus élevés sur les marchés car ce qui manque, c'est la croissance des bénéfices en Europe", commente Roland Kaloyan, stratège actions européennes chez BNP Paribas.
Aux Etats-Unis, les investisseurs s'inquiètent de l'absence de progrès sur les négociations commerciales alors que la trêve de 90 jours sur les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump arrive à expiration en juillet dans la plupart des pays. Le vaste projet de réductions d'impôts de l'administration américaine suscite également des inquiétudes quant à la soutenabilité de la dette, ce qui provoque des tensions dans l'obligataire.
Les obligations américaines sont sous pression depuis le début de la semaine, en réaction à l'abaissement vendredi par Moody's de la note souveraine des Etats-Unis, dont la dette s'élève désormais à 36.000 milliards de dollars.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Target recule de 2% en avant-Bourse après avoir abaissé mercredi sa prévision de ventes annuelles sur fond de dégradation de la confiance des consommateurs et du recul des dépenses discrétionnaires dans un contexte de tensions commerciales.
Lowe's gagne 3,3% en avant-Bourse après avoir fait état mercredi d'une baisse moins marquée que prévu de ses ventes à périmètre comparable au premier trimestre.
VALEURS EN EUROPE
JD Sports (-7,80%) est en queue de peloton du Stoxx 600 après avoir fait état d'une baisse de ses ventes sous-jacentes au premier trimestre et averti que la hausse des prix aux Etats-Unis, sur fond de relèvement des droits de douane, pourrait peser sur la demande.
Marks & Spencer, un autre distributeur britannique, avance de 1,98%, le titre s'étant retourné après avoir ouvert en baisse à la suite de l'annonce d'une cyberattaque qui pourrait coûter au groupe environ 300 millions de livres (355 millions de d'euros).
Julius Baer, également affecté par une charge nette de 130 millions de francs suisses (139 millions d'euros) résultant d'un examen de son portefeuille de crédit et du remplacement de son directeur des risques, cède 4,53%.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à 30 ans reste élevé, prenant 6,3 points de base, à 5,030%, tandis que le dix ans avance de 5,8 points, à 4,54%, en raison de la situation budgétaire des Etats-Unis. Plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont en outre dit mardi s'attendre à ce que les droits de douane provoquent une hausse des prix, tandis que la Maison blanche minimise ce risque.
Par ailleurs, les rendements japonais à très long terme ont touché mercredi des niveaux record après une adjudication de JGB à 20 ans médiocre qui a jeté le doute sur les émissions de dette qui se profilent dans les semaines à venir alors que la Banque du Japon (BoJ) tente de réduire ses achats de dette et de normaliser sa politique monétaire.
En zone euro, le rendement de Bund allemand à 10 ans affiche une hausse de 5,7 points de base, à 2,659%, alors que les annonces du jour plaident pour de la prudence. Le Conseil allemand des experts économiques a révisé mercredi sa prévision de produit intérieur brut (PIB) pour l'Allemagne, s'attendant désormais à une stagnation en 2025, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) a mis en garde contre la désynchronisation des marchés face aux incertitudes.
CHANGES
Le dollar abandonne 0,7% face à un panier de devises internationales, prolongeant une baisse de deux jours, Donald Trump n'étant pas parvenu à convaincre les républicains réfractaires à son projet budgétaire.
L'euro monte de 0,51%, à 1,1341 dollar.
La livre sterling s'échange à 1,3408 dollar (+0,11%), après avoir touché en séance 1,3470 dollar, son plus haut niveau depuis février 2022, en réaction à une réaccélération de l'inflation au Royaume-Uni en avril, à 3,5% sur un an.
PÉTROLE
Le marché pétrolier progresse mercredi après que des informations selon lesquelles Israël pourrait se préparer à frapper des installations nucléaires iraniennes, ce qui fait craindre une rupture d'approvisionnement au Moyen-Orient.
Le Brent prend 0,76% à 65,88 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,85% à 62,56 dollars.
PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 21 MAI
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)
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