Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Wall Street: correction un peu inattendue pour finir août
information fournie par Cercle Finance 01/09/2025 à 07:32

(Zonebourse.com) - Après les records alignés la veille et l'avant-veille, le mois d'août semblait bien parti pour s'achever ce vendredi sur un triplé de nouveaux zéniths (il ne manquait que le Nasdaq jeudi soir), les chiffres d'inflation 'PCE' s'avérant conformes aux attentes.

Mais à la veille du week-end prolongé du 'Labor Day' (ce lundi sera férié pour la fête du travail), un réflexe de prudence semble avoir joué et une vague de lourdeur s'est abattue sur le secteur des semiconducteurs, 48 heures après la publication des résultats de Nvidia.

Le N°1 planétaire du secteur avait résisté la veille, mais a perdu 3,3% ce vendredi, entrainant dans son sillage AMD (-3,5%) et Broadcom (-3,7%), sans oublier, pour des raisons un peu différentes, Marvell Techno (avertissement sur ses ventes aux data centers) qui a fait un plongeon de -18,6%.

L'entreprise dont les produits sont également liées à l'intelligence artificielle a déjà connu plusieurs 'trous d'air' ses derniers mois, notamment les 7 et 30 mai, puis le 1er août... mais celui de ce 29 août fut le pire pour l'année 2025.

Le S&P 500 qui avait ouvert sur une note négative, liée aux inquiétudes exprimées par Caterpillar (-3,7%) sur l'impact des droits de douane (Wall Street n'a pas voulu relativiser le problème) a perdu au final -0,65%, le Dow Jones -0,2% et le Nasdaq a lâché -1,15%, ce qui lui a fait perdre -0,2% sur la semaine (même score pour le 'S&P').

'On se doutait bien que le rythme du rebond observé depuis les plus bas atteints au mois d'août n'allait pas durer pour l'éternité', commentait Scott Chronert, le stratège de Citi, qui estimait que le sentiment positif du marché était en train de se 'normaliser'.

En regardant les niveaux de valorisation actuels, il semble assez difficile que les marchés d'actions américains parviennent à éviter une phase de consolidation, selon les professionnels, même si cela ne signifie pas pour autant qu'une correction est imminente.

'La plupart des mesures de valorisations actuelles basées sur les prix placent le marché boursier américain à un niveau proche de ses sommets historiques', constatait Chris Iggo, le directeur des investissements d'AXA IM, désormais filiale de BNP Paribas.

'Le ratio cours/valeur comptable du S&P 500 est supérieur à cinq, un niveau similaire à celui atteint par le marché au plus fort du boom internet en 2000', faisait-il remarquer.

Autre élément ayant indisposé Wall Street, la Maison Blanche a réitéré ses attaques contre Lisa Cook et la traîne en justice pour tenter d'obtenir son départ immédiat de la Fed : jamais un des membres de la Fed n'a fait l'objet d'une telle attaque de la part du pouvoir politique en 112 ans d'histoire.

Ce nouveau feuilleton judiciaire -d'un genre totalement inédit- a éclipsé le 'point d'orgue' de cette journée : la publication de l'indice des prix PCE aux Etats-Unis, la mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale.

Ce fut un 'non-événement' car tous les chiffres sont ressortis conformes aux attentes : inflation globale à +2,6% en rythme annuel en juillet (+0,2 sur juin), inflation core à +2,9% (+0,3% sur juin), dépenses des ménages à +0,5% et revenus à +0,4%... comme prévu.

Les T-Bond US n'ont pas bronché et le '10 ans' a fini à 4,217% (+1 point de base)... mais le '30 ans' a vu son rendement grimper de +4 points de base : les pressions inflationnistes n'accélèrent pas de façon alarmante, mais restent bien présentes sur les prix à la consommation.

Le dernier chiffre du jour et du mois d'août fut décevant : le moral des ménages américains s'est dégradé de -3,5 points en août, à en croire l'indice de confiance de l'Université du Michigan (UMich), ressorti en définitive à 58,2 (révisé de 58,6 en estimation préliminaire), à comparer à 61,7 en juillet.

Dans la soirée de jeudi, Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la banque centrale américaine, a néanmoins réaffirmé qu'une baisse de 25 points de base restait le scénario le plus probable à l'issue de la réunion du 17 septembre, mais s'est également dit prêt à soutenir un geste plus fort si le rapport sur l'emploi pour août, attendu le 5 septembre, devait révéler un net affaiblissement du marché du travail.

Le dollar cédait quelques fractions face à un euro ayant renoué avec les 1,17 (+0,15%) mais le 'fait' du jour restera le double record de l'or (3.520$) et de l'argent (40$/Oz), qui pourraient entamer un nouveau rally avant que la Fed ne précise ses intentions le 17 septembre prochain (la 'ligne Waller' va t'elle s'imposer, ce qui boosterait le prix des métaux précieux?).

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.
Chargement...