(AOF) - Le titre Voltalia (+7,71% à 8,24 euros) bondit sur le marché SRD suite à la publication ce matin de solides résultats au premier semestre 2024. Sur cette période, le chiffre d'affaires du producteur d'énergie renouvelable augmente de 28% à 248,9 millions d'euros porté par la croissance de +26% des Ventes d'énergie et de +32% des Services pour clients tiers. Son Ebitda progresse de 34% à 75 millions d'euros, "porté par le plein effet des centrales installées en 2023 conjugué aux mises en service des nouvelles capacités du premier semestre". Il représente une marge d’Ebitda de 30%.
En outre, le groupe a réduit ses pertes sur ce semestre. Il s'élève à 15,7 millions d'euros contre 19,4 millions d'euros au premier semestre 2023.
Le résultat opérationnel ressort à 22,2 millions d'euros contre 8,2 millions d'euros il y a un an.
En outre, Voltalia précise que ses perspectives 2024 sont impactées par "l'écrêtement de la production imposé par l'opérateur du réseau brésilien et le taux de change euro/real brésilien.
"L'opérateur du réseau de transmission brésilien impose actuellement un écrêtement prononcé dans certaines parties du réseau qui impacterait fortement l'Ebitda de l'entreprise s'il se prolongeait au cours des prochains mois et s'il n'était pas compensé financièrement", précisait en août le spécialiste des énergies renouvelables".
Avant impact de l'écrêtement au Brésil du second semestre, l'objectif d'Ebitda 2024 est inchangé à environ 255 millions d'euros, dont environ 230 millions d'euros provenant des ventes d'énergie.
En outre, l'Ebitda prévisionnel du second semestre 2024, toujours avant cet impact, s'élève à 180 millions d'euros. Il se répartit comme suit : Ebitda issu des ventes d'énergie, à environ 155 millions d'euros ; Ebitda issu des services externes et éléments corporate à environ 25 millions d'euros.
Cependant, si le scénario communiqué par l'opérateur du réseau d'un écrêtement de plusieurs mois se confirmait, si Voltalia n'était pas compensé financièrement et si le taux de change euro/real brésilien moyen du second semestre se situait à environ 6, l'EBITDA 2024 serait diminué d'environ 40 millions d'euros (environ 30 millions d'euros d'impact de l'écrêtement et environ 10 millions d'impact de change).
Enfin, Voltalia confirme son objectif 2024 de capacité en exploitation et construction d'environ 3,3 GW, dont environ 2,5 GW en exploitation.
Par ailleurs, l'entreprise vise pour 2027 un Ebitda normatif d'environ 475 millions d'euros, dont environ 430 millions d'euros venant des ventes d'énergie.
Réagissant aux perspectives de Voltalia, TP Icap Midcap indique que la normalisation de la production au Brésil pose question : "le momentum à court terme demeure incertain, car dépendant de la normalisation des conditions de transport sur le réseau électrique brésilien, de même que par d'éventuelles compensations financières".
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Producteur d’énergie indépendant et prestataire de services sur l’ensemble de la chaîne de valeur des renouvelables, créé en 2005 ;
- Chiffre d’affaires de 469 M€, réparti entre les ventes d’énergie (éolien, solaire, hydro, biomasse et stockage) pour 52 % et les services ;
- Capacités de 2,6 GW en exploitation et construction et 4,4 GW d’actifs sous gestion, pour le groupe ou pour compte de tiers, avec une puissance installée de 44 % en solaire, 51 % en éolien et 5 % en biomasse, à 69 % en Amérique latine et 25 % en Europe ;
- Modèle d’affaires intégré pour une chaîne de valeur complète (développement de projets renouvelables, ingénierie et construction, exploitation et maintenance), dupliqué en 2 métiers – producteur d’énergie renouvelable et prestataire de services et économe en capitaux par recours aux « Corporate PPA », contrats d’électricité reliant l’entreprise au producteur d’électricité ;
- Capital contrôlé à 71,3 % par la famille Mulliez, Laurence Mulliez présidant le conseil de 7 administrateurs et Sébastien Clerc étant directeur général ;
- Bilan maîtrisé après l’augmentation de capital de novembre 2022, avec 1,34 M€ de capitaux propres et 384 M€ de trésorerie face à une dette financière de 1,31 Md€.
Enjeux
- Stratégie 2027 de croissance supérieure au marché :
- diversification : plus de solaire au sol et en toiture, de services, de stockage et expansion forte hors du Brésil,
- limitation des dépenses en capital par croissance de activités de services et par recours aux « Corporate PPA », contrats d’électricité reliant l’entreprise au producteur d’électricité,
- sélectivité des projets, réalisés en propre ou avec des partenaires stratégiques ;
- capacité exploitée et en construction détenue en propre de + 5 GW et capacité exploitée pour compte de tiers supérieure à 8 GW
- résultat brut d’exploitation d’environ 475 M€ ;
- Stratégie d’innovation au service de la stratégie environnementale :
- réduction de l’impact environnemental : après 564 kt de COé évités en 2022, objectif de + 4 Mt de CO2 évités en 2027,
- préservation de la biodiversité par étude d’impact avant construction,
- emprunts alignés sur des critères ISG ;
- Rapidité de la montée en puissance de Helexia, spécialiste des programmes d’efficacité et d’optimisation énergétique sur sites -148 MW installés, 449 MW en portefeuille
- Après 1 128 MW de nouveaux contrats remportés en 2022, 2,7 GW en exploitation et près de 1 GW en construction à fin juin ;
- Visibilité de l’activité avec des contrats de vente d’une durée moyenne de 16,5 ans, 78 % des revenus futurs étant indexés sur l’inflation.
Défis
- Sensibilité du métier à la météo (vents et ensoleillement), d’où un creusement des pertes en 2022, également affectées par des cessions de centrales ;
- Après la cession, associée à un contrat de développement, au brésilien Newave Energia d’une centrale solaire au brésilien Newave Energia, attente d’autres cessions assorties de contrats de services, reflétant l’option stratégique de positionnement comme développeur ;
- Poursuite des gains de contrats « Corporate PPA ».
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Les enjeux du recyclage de l'eau
Selon un rapport du Forum économique mondial, la demande en eau va bondir de 55 % à l'horizon 2050. Or l'eau n'est recyclée qu'à 11% sur le plan mondial, avec de fortes disparités selon les pays : si ce taux atteint 89 % en Israël, il tombe à 15 % en Espagne. Il est même inférieur à 1 % en France ! La dirigeante de Veolia estime pourtant que le taux de 10 % visé à l'horizon 2030, dans le cadre du nouveau plan Eau annoncé par les autorités, est atteignable sous certaines conditions. Au premier rang se trouve la simplification administrative. Veolia s'engage à tripler sa production d'eau recyclée d'ici à 2030 pour la porter à 3 milliards de m3. Dans ce domaine, le leader mondial des services à l'environnement a renforcé son savoir-faire lors de son OPA sur l'ex-groupe Suez.
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