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Vodafone baisse son dividende pour contenir sa dette
information fournie par Reuters 14/05/2019 à 13:46

    * Vodafone revient sur sa promesse sur le dividende
    * Perte sur l'exercice 2018-2019
    * La décision permet de préserver le dividende à l'avenir
    * L'action volatile

 (Actualisé avec détails, contexte et cours de Bourse)
    par Paul Sandle
    LONDRES, 14 mai (Reuters) - Le nouveau directeur général de
Vodafone  VOD.L  a abaissé mardi le montant du dividende proposé
aux actionnaires, revenant ainsi sur la promesse du groupe d'un
maintien de cette rémunération afin de préserver suffisamment de
ressources pour le déploiement des réseaux 5G et la finalisation
de l'acquisition d'actifs de Liberty Global. 
    Nick Read a déclaré que la décision de réduire le dividende,
une première pour le groupe, était mûrement réfléchie et qu'elle
répondait à la nécessité de réduire la dette et d'investir dans
de nouvelles technologies pour assurer le retour à la
croissance. 
    Il a ajouté que cette décision permettrait à Vodafone de
préserver le dividende à l'avenir.
    L'action Vodafone, dans le rouge à l'ouverture, a ensuite
effacé ses pertes avant de basculer à nouveau en territoire
négatif. Elle cédait 0,9% à 11h30 GMT en Bourse de Londres.
    L'opérateur télécoms a ramené son dividende annuel à neuf
centimes par action, soit une baisse de 40%. Il était de 15,07
centimes en 2018 et les analystes anticipaient 14,55 centimes.
    Nick Read, qui a pris ses fonctions de directeur général en
octobre, a fait état d'une détérioration des perspectives du
groupe depuis ses propos rassurants en novembre sur la
préservation du dividende.
    "La croissance de nos revenus de services a été soumise à de
nouvelles pressions - l'Espagne reste un marché difficile,
l'Afrique du Sud a connu des vents contraires - et de toute
évidence les enchères pour les fréquences en Allemagne ont
atteint des niveaux supérieurs aux attentes, sans compter les
obligations extensives en matière de couverture, qui nécessitent
des investissements", a-t-il déclaré à la presse.
    
    MINIMUM NÉCESSAIRE
    Plus généralement, l'environnement macro-économique n'est
pas favorable, avec un manque de visibilité sur les principaux
marchés du groupe en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique,
a-t-il ajouté.
    "Nous avions une bonne marge de sécurité il y a douze mois.
En novembre, elle était encore suffisante et sur les derniers
mois elle a été réduite", a-t-il dit.
    Le titre Vodafone a perdu 37% de sa valeur sur les 12
derniers mois en raison notamment d'inquiétudes sur le coût
d'acquisition d'actifs de Liberty Global en Allemagne et en
Europe de l'Est, des dépenses liées à l'attribution des
fréquences pour la nouvelle génération mobile (5G) et des
conditions difficiles sur certains marchés en Europe.
    Avant cette décision, le rendement de dividende de l'action
Vodafone était de plus 9%. Nick Read a souligné que le nouveau 
rendement de 5,9% restait supérieur au rendement moyen de
l'indice FTSE 100  .FTSE  de la Bourse de Londres, d'environ 5%.
    Les analystes de Jefferies estiment qu'une baisse de 40% du
dividende constitue le minimum nécessaire pour dissiper les
inquiétudes sur la dette. "La direction doit maintenant
convaincre que Vodafone est capable de renouer avec la
croissance pour soutenir la politique progressive de dividende",
ont-ils déclaré.
    
    RELANCER LA CROISSANCE
    Nick Read veut stimuler la croissance du groupe en misant
sur les réseaux 5G et en partageant si possible les
infrastructures avec ses concurrents.    
    Le groupe britannique, deuxième opérateur au monde en nombre
d'abonnés derrière le chinois China Mobile, fait face à de
lourdes dépenses pour les fréquences 5G et le haut débit fixe
alors que ses ventes souffrent parallèlement d'une
intensification de la concurrence sur des marchés comme
l'Espagne et l'Italie.
    Les différents tours d'enchères pour la 5G en Allemagne ont
déjà permis à Berlin de récolter environ 5,4 milliards d'euros
auprès des quatre principaux opérateurs.
    Vodafone a en outre signé un accord avec le câblo-opérateur
américain Liberty Global pour des actifs en Allemagne et en
Europe de l'Est d'une valeur d'entreprise de 18,4 milliards
d'euros, qui vont gonfler une dette de 27 milliards d'euros.
    Moody's a abaissé en février la note de crédit de Vodafone,
en prévision d'une aggravation de l'endettement du groupe, avant
même la finalisation de l'accord avec Liberty.
    Nick Read a déclaré que les marges de manoeuvre dégagées par
la baisse du dividende permettraient au groupe de réduire son
endettement tout en améliorant la croissance des résultats du
groupe à compter du deuxième trimestre.
    Sur l'exercice annuel clos fin mars, le groupe a dégagé un
chiffre d'affaires total en baisse de 6,2% à 43,7 milliards
d'euros et une perte d'exploitation de 951 millions d'euros. Les
charges pour dépréciations déjà comptabilisées au cours de
l'exercice ont contribué à une perte nette de 7,6 milliards
d'euros.
    Pour l'exercice en cours, Vodafone table sur un bénéfice
ajusté compris entre 13,8 et 14,2 milliards d'euros, ce qui
correspond à une croissance organique dans le bas d'une
fourchette à un chiffre, et un flux de trésorerie disponible,
hors impact des fréquences, d'au moins 5,4 milliards d'euros.

    Voir aussi: BREAKINGVIEWS-Vodafone belatedly makes the right
dividend call  

 (Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
 

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