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Vivendi chute, la perspective d'une OPA de Bolloré s'éloigne (actualisé)
information fournie par Reuters 19/11/2025 à 14:20

(Actualisé avec commentaires d'analystes)

Vivendi VIV.PA chute mercredi à la Bourse de Paris après des informations du quotidien Le Monde selon lesquelles la Cour de cassation pourrait se prononcer en faveur du groupe Bolloré BOLL.PA dans l'affaire de la scission de Vivendi contestée par un de ses actionnaires minoritaires, le fonds activiste parisien CIAM.

Une telle décision pourrait remettre en cause l'obligation pour Bolloré de lancer une offre publique d'achat (OPA) sur Vivendi, souligne Alexandre Desprez, analyste chez Alphavalue, auprès de Reuters.

A 12h53 GMT, le titre Vivendi plongeait de 13,64% à 2,499 euros après avoir chuté jusqu'à plus de 20% plus tôt en séance. L'action Bolloré progressait pour sa part de 1,69% à 4,68 euros.

Dans une décision choc délivrée en avril, la Cour d'appel de Paris a estimé que le groupe Bolloré, contrôlé par l'homme d'affaires Vincent Bolloré et premier actionnaire de Vivendi avec 29,9% du capital, contrôlait de fait le groupe Vivendi. Dans ce cadre, elle a demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) de réexaminer l'opération de scission du conglomérat réalisée fin 2024.

Cette scission est contestée par le fonds CIAM qui estime qu'elle n'a pas respecté le droit boursier et nui aux actionnaires minoritaires. Le fonds estime que Bolloré aurait dû proposer une offre publique de retrait (OPR) pour offrir une porte de sortie aux actionnaires minoritaires - comme Bolloré aurait été obligé de le faire s'il avait eu le contrôle officiel de Vivendi.

Face à la décision de la Cour d'appel, l'AMF a ordonné e

n juillet au groupe Bolloré de déposer sous six mois un projet d'OPA puis d'OPR sur les actions Vivendi qu'il ne détient pas déjà, une décision ouvrant la voie à une indemnisation des actionnaires minoritaires.

Mais selon un article du Monde paru mercredi, l'avocat général de la Cour de cassation a recommandé de désavouer la Cour d’appel. Cet avis ne préjuge en rien de la décision de la haute juridiction, attendue le 28 novembre, mais le quotidien affirme qu'une "cassation sans renvoi", permettant de clore le dossier sans retour en cour d'appel, est "envisagée".

Contacté par Reuters, le fonds CIAM a dit espérer que la Cour de cassation ne suive pas les recommandations de l'avocat général. "La Cour de cassation doit a minima renvoyer l'affaire", a indiqué une porte-parole, déplorant dans le cas contraire l'absence de "procès équitable".

"Ce serait un scandale judiciaire."

La Cour de cassation, Vivendi et le groupe Bolloré n'avaient pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.

"On pouvait s'attendre à une prime élevée sur le cours de Vivendi si jamais il y avait une OPA", explique à Reuters, Alexandre Desprez, analyste chez Alphavalue. Selon lui, en cas de décision favorable de la Cour de cassation envers Bolloré, une prise de contrôle du groupe sur Vivendi apparaît improbable.

"Les investisseurs sont déçus parce qu'il n'y aura pas de prime", ajoute-t-il.

Concernant Bolloré, une telle décision enlèverait l'"épée de Damoclès" sur une OPA contrainte sur Vivendi et offrirait au groupe "l'opportunité d'utiliser sa trésorerie ailleurs", note Alexandre Desprez.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution de Leo Marchandon et Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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