(AOF) - Virbac (+ 13,81% à 288,05 euros)
Le groupe de santé animale a annoncé une croissance du chiffre d'affaires à fin septembre en hausse de +2,8% à taux de change et périmètre constants à 925,3 millions d'euros " grâce à un fort rebond de l'activité au troisième trimestre " (+7,8% à taux de change et périmètre constants). Virbac a relevé ses perspectives : la croissance du chiffre d'affaires à taux de change et périmètre constants est maintenant attendue dans une fourchette comprise entre 2% et 4%.
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Points clés
- Sixième mondial de la santé animale avec 7 % du marché ;
- Chiffre d'affaires de 1,22 dM€, avec 4 filières spécialisées – animaux de compagnie, porcs, volailles & ruminants, aquaculture ;
- Montée de l’international : 42 % des revenus pour l’Europe, devant les pays émergents (33 %), notamment le Chili, la Chine et l’Inde puis l'Amérique du nord (13 %) ;
- Modèle d'affaires sur 4 piliers : bien-être des animaux de compagnie et services aux vétérinaires, positionnement du portefeuille de vaccins, réussite des projets de R&D et croissance externe ;
- Capital contrôlé par la famille fondatrice Dick (49,8 % des titres et 66,1 % des droits de vote), Marie-Hélène Dick Madelpuech présidant le conseil d’administration de 7 membres et Sébastien Huron assurant la direction générale ;
- Bilan quasiment non-endetté avec 857 M€ de capitaux propres.
Enjeux
- Plan stratégique 2030 :
- priorités commerciales aux Virbac Busters, l’extension géographique des produits clés, entrée sur de nouveaux marchés (petfood et les animaux d’élevage aux USA, antiparasitaires et petfood en Chine…),
- 20% de marge opérationnelle d'ici 2025-2030 et R&D sur chiffre d'affaires à 7% ;
- Stratégie d’accélération du développement international et d’amélioration de la compétitivité par la digitalisation des systèmes et de la production industrielle ;
- Stratégie d'innovation riche de + 9 000 brevets et ouverture d’un 9 ème centre de R&D, au Vietnam :
- fondée sur 3 piliers - alternatives aux antibiotiques et aux médicaments traditionnels, recours aux technologies respectueuses de l’environnement, et open innovation fondée sur les partenariats -universités, laboratoires de recherche publics, sociétés de biotechnologie et start-up ;
- Stratégie environnementale 2025:
- 4 grands objectifs : recul de 50 % du recours aux essais thérapeutiques sur animaux, de 5 % des consommations d’énergie, de 10 % des émissions carbone, de 5 % de la DCD (demande chimique en oxygène) et de 5 % du volume des déchets,
- réduction des emballages et du recours à l’eau,
- ligne de financement « verte » ;
- Après le renforcement des positions en Inde, 3ème filiale du groupe, expansion attendue aux États-Unis et en Chine (animaux de production et de compagnie) et lourds investissements industriels notamment à Carros en France dans les vaccins et les plateformes de biotechnologie ;
- Retombées de l’accélération de la R&D à 8,5 % des revenus et de la montée des investissements à 100 M€ dont 20 à 25 M€ dans le foncier en France.
Défis
- Contreperformance persistante du Chili, notamment sur les gammes antiparasitaires et antibiotiques, et limitations dans les capacités de production de vaccins pour chien et chat ;
- Attente de la mesure exacte des conséquences de la cyberattaque de juin 2023 ;
- Retards réglementaires dans la construction de l’usine de Nîmes dédiée aux animaux de compagnie ;
- Après une stabilité du chiffre d’affaires semestriel, perspectives 2023 abaissées : hausse du chiffre d’affaires de 0 à 4 %, marge opérationnelle de 12 à 13 %.
En savoir plus sur le secteur Pharmacie
Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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