(AOF) - Vinci (-2,11% à 102,10 euros) est relégué à la dernière place de l’indice CAC 40 en raison de revenus un peu justes au troisième trimestre. Le chiffre d’affaires a progressé de 1,3% à 18,5 milliards d’euros, ressortant sous le consensus Bloomberg de 19,165 milliards d’euros. Il affiche une hausse de 0,3 % à structure comparable. Les analystes expliquent cette déception par la performance inférieure aux attentes de Cobra IS et des activités de construction.
"Interrogé lors de la conférence avec les analystes, le directeur financier de Vinci a évoqué la volatilité naturelle des grands projets, certains contrats au Brésil ayant été reportés et ayant eu un impact sur la croissance de Cobra à l'international", précise Jefferies.
UBS se veut rassurant : "Nous pensons que les actions pourraient réagir de manière légèrement négative aux ventes plus faibles que prévu, mais dans l'ensemble, nous ne pensons pas que cela change sensiblement les perspectives de Vinci, en particulier compte tenu des commentaires sur la nature temporaire de cette insuffisance au troisième trimestre".
Le carnet de commandes au 30 septembre 2024, d'un niveau élevé de 66,8 milliards d'euros, a progressé de 6% sur un an. Il représente près de 14 mois d'activité moyenne des branches énergie et construction. La part de l'international dans le carnet ressort à 68%, stable depuis plusieurs trimestres.
Concernant le résultat net 2024, Vinci indiquait précédemment qu'il pourrait être proche du niveau atteint en 2023, après prise en compte de la nouvelle taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport de longue distance décidée par le gouvernement français, dont le montant a été estimé à environ 280 millions d'euros.
Surtaxe : la charge supplémentaire serait de l'ordre de 400 millions d'euros
Le groupe précise que cette dernière perspective ne prend pas en compte l'impact négatif sur son résultat net de l'instauration, en cours d'examen par le Parlement, d'une surtaxe applicable à l'impôt sur les sociétés. En première approche, cette charge supplémentaire serait de l'ordre de 400 millions d'euros. Elle serait reconnue sur l'exercice 2024 et son décaissement interviendrait en 2025.
"Sur une note plus positive, la direction a indiqué que la génération de trésorerie du troisième trimestre était proche de celle de l'année dernière, ce qui devrait être de bon augure pour le free cash flow du groupe pour l'exercice 2024", signale Stifel.
Vinci prévoit par ailleurs une nouvelle hausse de son chiffre d‘affaires, mais d'une ampleur moindre que celle réalisée en 2023, cette hausse s'accompagnant d'une progression de ses résultats opérationnels.
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