(AOF) - Vallourec progresse légèrement de 0,73% à 12,38 euros, le fabricant de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière et gazière ayant annoncé sa volonté de distribuer des dividendes dès 2025 lors de sa journée investisseurs. Le groupe, qui n’avait plus versé de coupon depuis 2015, ambitionne d’afficher des « ratios de distribution (parmi) les plus élevés du secteur ». Vallourec conditionne cette distribution à la réalisation de « progrès substantiels dans la réalisation de son objectif de réduction de sa dette nette à zéro en 2025 au plus tard ».
Lors de cet événement, Vallourec a aussi confirmé ses objectifs annuels 2023 et souhaite que son segment " Energies nouvelles " représente 10 à 15% du résultat brut d'exploitation du groupe d'ici 2030. Pour 2023, le résultat brut d'exploitation du groupe devrait être compris entre 950 millions d'euros et 1,1 milliard d'euros.
Pour cette année, la génération de trésorerie globale en deuxième partie de l'année devrait être positive, hors tout produit lié à des cession d'actifs.
La réduction de la dette nette devrait se poursuivre au cours du second semestre 2023 par rapport au niveau du deuxième trimestre 2023.
Les objectifs du segment Mine et Forêts
Vallourec explique que le segment Mine et Forêts devrait poursuivre à court terme sa trajectoire de génération de résultat brut d'exploitation d'environ 100 millions d'euros par an en ligne avec les résultats anticipés pour le deuxième semestre 2023.
Vallourec anticipe que, fin 2024, la Phase 1 du projet d'extension de la mine sera finalisée et conduira à une augmentation du résultat brut d'exploitation de 20 à 25 millions d'euros par an pour le segment Mines & Forêts, sous l'hypothèse que les prix du minerai de fer restent globalement aux niveaux actuels.
Par ailleurs, en 2027, Vallourec prévoit la finalisation de la Phase 2 du projet d'extension de la mine, un projet d'investissement plus important. Cela devrait entraîner une nouvelle hausse du résultat brut d'exploitation de 50 à 75 millions d'euros par an pour le segment Mines & Forêts. Les dépenses d'investissement pour les deux projets devraient être inférieures à 150 millions d'euros et devraient être étalées au cours des prochaines années.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;
- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95 % par les tubes, avec un positionnement fort dans le secteur pétrole-gaz (73 %), devant l’industrie ;
- Nouveau modèle économique en 2 piliers : regroupement des capacités de production dans les 2 Amérique, et en Asie et plan de transformation vers une meilleure compétitivité ;
- Capital non opéable en raison de la présence de la BPI (14,56 % des actions et 14,882 % des droits de vote), les salariés étant 2 ème actionnaire (3,03 % et 3,30 %) Edouard Guinotte, directeur général, présidant le conseil de 9 administrateurs
- Bilan assaini avec des capitaux propres de 1,7 Md€ et des disponibilités de 1,2 Md€ face à 1,1 Md€ de dette nette mais autofinancement encore négatif de 216 M€.
Enjeux
- Stratégie « New Vallourec » 2024 : transfert des sites de production en Amérique du nord, du sud et en Asie et amélioration de 230 M€ par an du bénéfice d’exploitation ;
- Stratégie d’innovation soutenue par 6 centres de R&D visant à :
- capitaliser sur l’avantage technologique (connexions VAM®) et les solutions digitales diffusées auprès des clients via la plateforme Smartengo Vallourec.smart,
- répondre aux défis de légèreté dans l’industrie, de rendement des centrales dans l’énergie électrique et de complexité des transports et stockage dans l’huile et gaz
- soutenir les propositions des salariés via les challenges d’Open Innovatin et le Booster ;
- Stratégie environnementale dans la liste A du CDP et validée par le SBTi en 2 volets :
- offre de solutions à la transition énergétique pour la géothermie, l’éolien offshore, la capture et le stockage de carbone et d’hydrogène avec pour objectif « une hausse significative du chiffre d’affaires sur 2020-30 » ;
- diminution de l’impact : 40 d’énergie renouvelable, 96 % des déchets revalorisés, 43 % de l’acier issu du recyclage ;
- Qualité productive des 3 sites industriels majeurs : Youngstone aux Etats-Unis d’où un avantage compétitif pour le groupe favorisé par la hausse des droits de douane sur l’acier, VSB au Brésil, et Tianda en Chine ;
- Obtention de plusieurs contrats de fournitures de tubes sur plusieurs années ;
- Succès de Vallourec Umbilicals en charge des tubes pour ombilicaux offshore.
Défis
- Sensibilité aux cours du brut et du minerai de fer et à la parité euro vs real brésilien et dollar ;
- Reprise de la production de l’usine de fer de Cachoeirinha ;
- Après une année en ligne avec les anticipations et une forte reprise au 2nd semestre, objectif 2023 d’une croissance du bénéfice d’exploitation, d’un autofinancement libre positif et d’une réduction de la dette ;
- Absence de dividende 2022
Une transition écologique qui porte les prix des métaux
La transition écologique tire la demande et suscite la hausse des prix. Ainsi les prix du lithium ont bondi de 100 % l'an dernier, soutenus par les ventes de voitures électriques. Les besoins de métaux tels que l'aluminium, le cuivre, le graphite, ou le nickel devraient s'envoler d'ici à 2050. La guerre en Ukraine a renforcé la progression des prix car la Russie est un producteur important de matières premières minérales, en particulier d'aluminium, de palladium, de nickel et de titane. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment alerté sur le risque de pénurie de plusieurs métaux nécessaires à la transition énergétique. L'Europe s'est mobilisée sur les métaux stratégiques avec l'objectif de renforcer sa souveraineté.
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