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Vallourec se redresse : réduction de sa dette et perspectives favorables pour 2024
information fournie par AOF 01/03/2024 à 11:45

(AOF) - Vallourec (-4,70% à 13,37 euros) affiche l’une des plus fortes baisses du SBF 120. Un mois après avoir relevé ses objectifs 2023, le spécialiste des tubes sans soudure a présenté ses résultats du quatrième trimestre. Le résultat brut d’exploitation (RBE) s'élève à 280 millions d’euros, soit une marge de 21,9% du chiffre d’affaires, contre 312 millions d’euros et une marge de 20,3% du chiffre d’affaires au quatrième trimestre 2022.

"Cette diminution est largement due à la baisse des prix de vente moyens du segment tubes en Amérique du Nord, compensée par l'amélioration des résultats de ce segment en dehors de cette région", explique la société.

Au quatrième trimestre 2023, Vallourec a généré un chiffre d'affaires de 1,27 milliards d'euros, en baisse de 17% par rapport au quatrième trimestre 2022 (-15 % à taux de change constants).

Le fabricant de tubes explique que la baisse des revenus sur les trois derniers mois de 2023 reflète un effet volume négatif de 26% principalement lié à la baisse des livraisons du segment industrie en Europe et de tubes pour le segment pétrole & gaz en Amérique du Nord. Il reflète aussi un effet prix/mix positif de 10%, un impact lié au segment Mine et Forêts favorable de 1% ainsi qu'un effet devises négatif de 3% principalement lié à l'appréciation de l'euro face au dollar américain.

De plus, la génération de trésorerie globale s'élève à 149 millions d'euros, contre 323 millions d'euros sur les trois derniers mois de 2022, du fait notamment de charges de restructuration et autres éléments non récurrents pour 193 millions d'euros. Ces décaissements attendus sont principalement liés aux indemnités et aux coûts de restructuration en Allemagne.

Toutefois, son résultat net au quatrième trimestre a progressé sur un an passant de 78 à 105 millions d'euros.

Retour aux bénéfices

Confronté à ses récentes difficultés (plan de redressement, fermeture des usines en Allemagne), sur l'ensemble de l'année 2023, Vallourec retrouve le sourire grâce à une solide performance. L'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 5,11 milliards d'euros, en progression de 5% par rapport à 2022 (+6% à taux de change constants). La hausse des revenus du groupe reflète un effet volume négatif de 14 % du fait principalement de moindres livraisons du segment industrie en Europe.

En 2023, le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 1,19 milliard d'euros, soit une marge de 23,4% du chiffre d'affaires, contre 715 millions d'euros et une marge de 14.6% du chiffre d'affaires en 2022.

En 2023, son résultat d'exploitation est positif à 859 millions d'euros alors que la société accusait une perte d'exploitation de 122 millions d'euros en 2022. De plus, le résultat net, part du groupe, s'est établi à 496 millions d'euros en 2023, contre une perte nette de 366 millions d'euros en 2022.

Le bénéfice par action diluée s'élève à 2,07 euros en 2023, contre une perte par action de 1,60 euro en 2022. "Cette augmentation reflète la progression du résultat net ainsi qu'une augmentation des actions potentiellement dilutives liées en grande partie aux bons de souscription d'actions en circulation de la société, qui sont comptabilisés en utilisant la méthode de rachat d'actions", souligne Vallourec.

A fin 2023, sa dette nette a été divisé par 2 sur un an, s'élevant à 570 millions d'euros (contre 1,13 milliards d'euros en 2022).

Dette nulle et retour de dividende attendus pour 2025

Pour l'exercice 2024, en tenant compte de ses hypothèses et des conditions de marché actuelles, Vallourec anticipe une nouvelle année de "fort RBE". Celle-ci sera portée par une poursuite de la très bonne performance du segment tubes résultant de solides prix en carnet de commandes et de l'amélioration continue de notre performance opérationnelle.

En outre, le fabricant des tubes en acier anticipe une génération de trésorerie globale positive pour l'ensemble de l'année 2024. L'entreprise s'attend aussi à une poursuite de la réduction de la dette nette, dès le premier trimestre 2024, par rapport à la fin d'année 2023.

"Nous sommes en bonne voie pour atteindre une dette nette nulle fin 2025, au plus tard. Suite à notre désendettement, nous avons pour objectif un retour significatif aux actionnaires, potentiellement dès 2025", explique Philippe Guillemot, directeur général de Vallourec, en parallèle de la présentation des résultats annuels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ;

- Chiffre d’affaires de 3,4 Mds€, généré à 95 % par les tubes, avec un positionnement fort dans le secteur pétrole-gaz (73 %), devant l’industrie ;

- Nouveau modèle économique en 2 piliers : regroupement des capacités de production dans les 2 Amérique, et en Asie et plan de transformation vers une meilleure compétitivité ;

- Capital non opéable en raison de la présence de la BPI (14,56 % des actions et 14,82 % des droits de vote), les salariés étant 2 ème actionnaire (3,03 % et 3,30 %) Edouard Guinotte, directeur général, présidant le conseil de 9 administrateurs

- Bilan assaini avec des capitaux propres de 1,7 Md€ et, à fin juin, des disponibilités de 1,5 Md€ face à 868 M€ de dette nette.

Enjeux

- Stratégie « New Vallourec » :

- transfert des sites de production en Amérique du nord, du sud et en Asie et contrôle total de leur propriété, 5 usines seulement étant maintenues en Europe, dont 4 en France,

- amélioration de 230 M€ par an du bénéfice d’exploitation,

- désendettement total en 2025 ;

- Stratégie d’innovation soutenue par 5 centres de R&D visant à capitaliser sur l’avantage technologique (connexions filetées VAM®) et les solutions digitales diffusées auprès des clients via la plateforme Smartengo Vallourec.smart :

- services et solutions : solutions pour le stockage d’énergie et sa mobilité. regroupées sous le nom de Vallourec New Energies et solutions digitales au sein du département VAM DATA,

- marché industrie : allégement des structures des câbles,

- pétrole et gaz : solutions de réduction du coût total de possession ou TCO,

- nouvelles énergies : solutions pour géothermie, transport et stockage de CO2 et d’hydrogène avec pour objectif une contribution de 10 à 15 % au résultat opérationnel ;

- Stratégie environnementale en 2 étapes ;

- 2030 : réduction de 30 % vs 2021 des émissions de CO2 pour les scopes 1 et 2,

- 2035 : réduction de 35 % vs 2021 des émissions de CO2 pour toute la chaîne de valeur ;

- Qualité productive des 3 sites industriels majeurs : Youngstone aux Etats-Unis d’où un avantage compétitif pour le groupe favorisé par la hausse des droits de douane sur l’acier, VSB au Brésil, et Tianda en Chine ;

- Maîtrise des approvisionnements via les mines de fer et les forêts, essentiellement brésiliennes pour la transformation de l’acier.

Défis

- Sensibilité aux cours du brut et du minerai de fer et à la parité euro vs real brésilien et dollar ;

- Réalisation des 2 projets d’extension de la mine de fer brésilienne, dont la finalisation est attendue en 2024 et 2027 ;

- Fort impact positif des hausses de prix sur la croissance du chiffre d’affaires ;

- Après un bond de 31 % des ventes et un doublement de la marge opérationnelle au 2nd semestre, objectifs 2023 d’une croissance du bénéfice d’exploitation entre 950 M€ et 1,1 Md€, d’un autofinancement libre positif et d’une réduction de de la dette ;

- Retour à la distribution de dividende en 2025, soit 85 à 100 % de la génération de cash.

En savoir plus sur le secteur Produits de base / métaux

Les multiples enjeux de la criticité environnementale

Elle fait d'abord référence à l'offre et à la disponibilité des différents métaux dans le sous-sol. L'autre élément déterminant est la demande. D'après l'Agence internationale de l'énergie, la consommation de lithium va être multipliée par plus de 40 d'ici à 2040. Le cuivre est aussi le parfait exemple de cette criticité. Selon S&P Global, la consommation de cuivre va doubler d'ici à 2035, passant de 25 millions de tonnes par an à 50 millions de tonnes. Or les investissements dans de nouvelles mines sont pénalisés par la baisse des prix et la hausse des coûts de financement et de production. Des pénuries sont donc à craindre dans dix ou quinze ans. Enfin, l'industrie minière va se heurter à l'opposition croissante des populations à cause de ses impacts (notamment en termes de déchets et de pollution de l'eau).

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