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USA-Harris dans la lignée de Biden sur la régulation financière
information fournie par Reuters 23/07/2024 à 13:00

par Michelle Price et Pete Schroeder

Si la vice-présidente Kamala Harris venait à remporter l'élection présidentielle en novembre prochain, elle pourrait poursuivre le travail de régulation financière engagé par Joe Biden, une mauvaise nouvelle pour les banques de Wall Street, les entreprises de crypto-actifs et d'autres acteurs déjà irrités par l'actuelle administration.

Kamala Harris, adoubée par Joe Biden pour le remplacer à l'élection présidentielle du 5 novembre, est en passe de devenir officiellement la candidate du parti démocrate pour affronter Donald Trump.

Si Kamala Harris s'est tenue éloignée des politiques financières depuis son arrivée à la vice-présidence américaine, les observateurs rappellent qu'elle a voté contre la dérégulation financière et son bilan face aux banques laisse à penser qu'elle pourrait s'inscrire dans les pas de Joe Biden.

L'administration Biden s'est attaquée aux frais bancaires, a demandé une plus grande transparence des fonds de pension et imposé un seuil dans le montant de capital que les banques peuvent détenir tout en renforçant les actions contre les plus grandes entreprises de cryptomonnaies.

"Harris est plus à gauche que Biden, mais l'administration Biden a prouvé qu'elle pouvait être incroyablement progressiste, donc il ne devrait pas y avoir de grosses différences entre un second mandat de Biden et un premier de l'administration Harris", a rédigé lundi dans une note Isaac Boltansky, directeur de recherche politique chez BTIG.

Un porte-parole de Kamala Harris n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Parmi les principaux démocrates progressistes ayant adoubé Kamala Harris se trouve la sénatrice Elizabeth Warren, qui a aidé à élaborer les contours de la politique de régulation financière de l'administration Biden et a vivement critiqué les démocrates jugés trop indulgents envers Wall Street.

"Nous considérons que cela augmente le risque pour les financiers et le secteur de la cryptomonnaie", écrit dans une note Jaret Seiberg analyste à TD Cowen.

Mais selon un ancien dirigeant, si Kamala Harris a été dure face aux banques par le passé, elle n'est pas aussi à gauche qu'Elizabeth Warren concernant le sujet des régulations financières.

Plusieurs grandes banques de Wall Street devraient soutenir la nomination de Kamala Harris, selon le cabinet de conseil Semafor. Peter Orszag et Ray McGuire de la banque Lazard pourraient soutenir Kamala Harris avec des dons, selon une source ayant connaissance du dossier.

"ABUS ET CUPIDITÉ DE WALL STREET"

Kamala Harris s'est faite connaître en tant que procureure générale de Californie quand elle s'est attaquée avec fermeté aux grandes banques.

En 2011, elle a mené d'âpres négociations pour que les banques engagent davantage de liquidités pour aider les consommateurs lésés par les prêts abusifs, dans la foulée de la crise financière de 2007-2009. En 2016, son bureau a lancé une enquête sur le scandale des faux comptes de la banque Wells Fargo.

En tant que sénatrice, Kamala Harris s'est jointe à Elizabeth Warren en 2018 et d'autres progressistes pour voter contre une loi revenant sur des règles introduites dans la foulée de la crise financière. La Fed a ensuite déclaré que ce retour en arrière avait contribué à la faillite de la Silicon Valley Bank l'an dernier.

"La cupidité et les abus de Wall Street ont mené notre économie à s'effondrer en 2008. Je me battrais contre toute loi qui dérégularise les Grosses Banques", avait alors publié Kamala Harris sur Twitter, devenu X.

En tant que vice-présidente, elle a encadré une initiative du Bureau de protection des consommateurs en matière financière(CFPB) pour supprimer les dettes médicales des rapports de crédit à la consommation, et en juillet, elle a soutenu une proposition du CFPB exigeant que les gestionnaires de prêts hypothécaires aident les emprunteurs en difficulté.

Les grandes banques ont ouvertement critiqué le CFPB, dirigé par Rohit Chopra qui a été nommé par Joe Biden, et ont attaqué en justice l'organe pour revenir sur plusieurs de ses décisions.

(Reportage de Michelle Price, Pete Schroeder, Douglas Gillison, Chris Prentice, Megan Davies, Nupur Anand, Lananh Nguyen et David Randall; version française Zhifan Liu, édité par Kate Entringer)

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