
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MARIO TAMA )
Le groupe américain de messagerie et de livraison de colis UPS a enregistré au deuxième trimestre un recul de son chiffre d'affaires et de son bénéfice, pâtissant notamment de la réduction des volumes aux Etats-Unis, son principal marché, dans un contexte économique qualifié de "complexe".
D'avril à fin juin, le chiffre d'affaires de la société d'Atlanta (Géorgie) a baissé de 2,7% à 21,2 milliards de dollars, en raison à la fois d'un repli des ventes aux Etats-Unis et de la cession de sa filiale Coyote Logistics, réalisée l'an dernier, selon un communiqué diffusé mardi.
C'est toutefois au-dessus d'un consensus d'analystes interrogés par Factset.
Le bénéfice net a reculé, lui, de 8,9% à environ 1,3 milliard de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il est en recul plus marqué encore (-13,4%) à 1,55 dollar.
"Nos résultats du deuxième trimestre reflètent à la fois la complexité de l'environnement et la solidité de notre exécution", a fait valoir Carol Tomé, la directrice générale du groupe de messagerie et de livraison, alors que l'administration Trump brandit la menace de droits de douane très élevés sur ses partenaires commerciaux.
Depuis début mai, les Etats-Unis ont mis fin aux exemptions portant sur les colis en provenance de Chine et de Hong Kong dont la valeur ne dépasse pas 800 dollars, des colis souvent acheminés par des transporteurs privés comme UPS et FedEx.
Outre le contexte macroéconomique mondial, le groupe doit aussi gérer le recul des revenus liés à son plus gros client, Amazon. Fin janvier, UPS avait annoncé qu'il s'attendait à voir son chiffre d'affaires décliner en 2025 - sans préciser l'ampleur du repli - après avoir passé un accord avec Amazon pour réduire son volume de plus de 50% d'ici à juin 2026.
La société a par la suite annoncé la suppression d'environ 20.000 postes pour l'année.
UPS n'a toujours pas donné de perspective en terme de revenu et de profitabilité pour 2025, citant "l'incertitude actuelle au niveau macroéconomique". Il a toutefois précisé qu'il continue de tabler sur des économies à hauteur de 3,5 milliards de dollars grâce à son plan de restructuration.
Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre cédait 4% aux alentours de 10H50 GMT.
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