Le géant britannique des produits d'hygiène, cosmétiques et alimentation Unilever a publié jeudi un chiffre d'affaires en léger recul au troisième trimestre, mais il fait mieux qu'attendu par les investisseurs.

( AFP / JOHN THYS )
Le groupe connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, qui ne publie des résultats complets que deux fois par an, affiche un chiffre d'affaires de 14,7 milliards d'euros sur la période, en recul de 3,5%.
Mesure préférée d'Unilever, son chiffre d'affaires sous-jacent (qui exclut notamment certains éléments exceptionnels ou effets de change) a cependant progressé de 3,9% sur la période, plus qu'attendu par le marché.
"Cela représente une légère amélioration par rapport aux taux de croissance observés au premier semestre, grâce à une meilleure performance sur les marchés émergents et à la force continue de ses marques phares", résume Aarin Chiekrie, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Les investisseurs hésitaient sur la conduite à tenir jeudi, le titre d'Unilever ayant commencé la séance en terrain positif à la Bourse de Londres, avant de passer dans le rouge. Il reculait de 0,43% peu avant 08H00 GMT.
Sous la pression d'investisseurs, dont le fonds activiste Trian du milliardaire américain Nelson Peltz, pour améliorer les performances, le groupe a dévoilé l'an dernier un plan stratégique pour se focaliser sur 30 marques "motrices".
Il avait annoncé la scission de la division glaces, qui s'appelera "The Magnum Ice Cream Company", et lancé pour doper les marges un plan d'économies prévoyant 7.500 suppressions d'emplois, près de 6% des effectifs.
"Hors crèmes glacées, nos performances ont enregistré une bonne amélioration" sur le trimestre "avec une accélération de la croissance des volumes", a fait valoir le directeur général Fernando Fernandez, cité dans un communiqué.
Unilever avait toutefois prévenu mardi que la scission de sa division glaces, qui compte aussi les marques Ben & Jerry's et Cornetto, serait retardée par la paralysie budgétaire qui frappe les Etats-Unis -- qui empêche les autorités boursières de ce pays d'enregistrer ses nouvelles actions.
Unilever, qui voulait précédemment boucler la scission d'ici mi-novembre, espère toutefois la conclure d'ici la fin de l'année. La nouvelle entité disposera d'une cotation principale à Amsterdam, avec des cotations supplémentaires à Londres et New York.
La séparation "permettra de créer un Unilever plus simple", avec notamment des marges "structurellement plus élevées", affirme M. Fernandez jeudi.
Après la scission, Unilever conservera initialement une participation de près de 20% dans l'entreprise.
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