( AFP / MIGUEL MEDINA )
La deuxième banque italienne UniCredit a vu son bénéfice net grimper de 24% à 2,6 milliards d'euros au premier trimestre, grâce au rebond des commissions et aux revenus engendrés par les taux d'intérêt.
Ce résultat, publié mardi, est nettement supérieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait en moyenne sur un bénéfice net de 2,13 milliards d'euros.
Fort de ce résultat, UniCredit a relevé à "plus de" 8,5 milliards d'euros sa prévision de bénéfice net pour 2024, en dépit d'une probable baisse des taux d'intérêt au cours de cette année.
Le chiffre d'affaires de la banque a progressé de 7,4% à 6,4 milliards d'euros, là aussi bien supérieur aux attentes des analystes qui avaient tablé sur 5,94 milliards d'euros.
Le revenu net d'intérêts a augmenté de 8,5% à 3,6 milliards d'euros, soutenu par les taux élevés sur les marchés.
Les commissions, qui avaient reculé de 2,1% en 2023, ont signé un rebond de 3,3% à 2,1 milliards d'euros.
"Nous avons commencé l'année sur des bases extrêmement solides", dépassant "largement les attentes", avec des résultats portés par une "nette amélioration du contexte des commissions", a commenté son PDG Andrea Orcel, cité dans le communiqué.
A titre de comparaison, sa rivale Intesa Sanpaolo, numéro un en Italie, a affiché une hausse de 17,6% de son bénéfice net à 2,3 milliards d'euros au premier trimestre, grâce notamment au rebond de ses commissions.
Le ratio de fonds propres (CET1) d'UniCredit, qui mesure sa capacité à faire face à des crises, est passé à 16,23% fin mars, un taux très élevé, contre 15,89% fin 2023.
Ce ratio tient compte de la redistribution aux actionnaires de 8,6 milliards d'euros au titre des résultats de 2023 et d'une provision de 2,6 milliards d'euros pour les versements prévus pour les bénéfices de 2024, a précisé M. Orcel.
- Dividendes en hausse -
UniCredit a également revu en hausse sa prévision de rémunération des actionnaires pour 2024, s'attendant à un versement "conforme" aux 8,6 milliards d'euros versés pour les résultats de 2023. Auparavant, la banque avait prévu de distribuer au moins 90% de ses bénéfices.
La banque estime en outre que la redistribution aux actionnaires au titre des résultats de 2025 et 2026 sera "supérieure" à celle de 2024.
En mars, M. Orcel s'était aussi montré ouvert aux fusions-acquisitions, chiffrant le capital excédentaire entre 9 et 10 milliards d'euros.
"Ces dernières années, nous avons rendu beaucoup d'argent aux actionnaires", mais "si nous pouvons faire des acquisitions qui ont un sens stratégique et peuvent générer des synergies, alors je pense que nous devrions l'utiliser de cette manière", avait-t-il déclaré.
Andrea Orcel, 60 ans, a été reconduit en avril dans ses fonctions, en remportant haut la main le vote de l'assemblée générale des actionnaires.
La liste du conseil d'administration sortant sur laquelle figurait M. Orcel a recueilli 91,49% du capital représenté lors de l'assemblée générale à Milan.
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