
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 5 mai
CAC 40 : -0,55% à 7.727,93 points et 2,7 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris a terminé en petite baisse à l'issue d'une séance de transition, en attendant la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine sur fond de tensions commerciales. Après les voitures et les puces, le président américain Donald Trump a annoncé dimanche sa volonté d'élargir sa guerre commerciale tous azimuts au cinéma, avec une taxe de 100% sur les films étrangers.
Même tonalité prudente aux Etats-Unis : le Dow Jones a perdu 0,24%, l'indice Nasdaq a lâché 0,74% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,64%. Côté indicateurs, la place américaine a bien accueilli l'enquête de la fédération professionnelle ISM, qui a montré que l'activité dans les services a progressé en avril aux Etats-Unis, au-dessus des attentes. L'indice mesurant cette activité s'est élevé à 51,6% en avril, contre 50,8% le mois précédent. Les analystes l'attendaient plus bas, à 50,4%, selon le consensus compilé par Briefing.com. Côté valeurs, le fonds Berkshire Hathaway a reculé (-4,98%) après l'annonce par Warren Buffett de son départ du poste de directeur général à la fin de l'année. Remplacé par son bras droit Greg Abel, M. Buffett conservera son rôle de président du conseil d'administration de son groupe.
Valeurs en vue
Repli du secteur pétrolier et parapétrolier dans la foulée du Brent qui passe sous les 60 dollars le baril. Viridien, Maurel & Prom, Technip Energies et Vallourec signent les replis les plus marqués du SBF 120. En cause, l'annonce samedi par les huit pays membres de l'Opep +, menés par l'Arabie saoudite et la Russie, d'une forte hausse de production de pétrole pour le mois de juin. Ils ont précisé qu'ils sortiraient de terre 411.000 barils/jour en juin, soit autant qu'en mai alors que le plan de réintroduction initial prévoyait seulement 137.000 barils supplémentaires.
Mardi 6 mai
CAC 40 : -0;40% à 7.696,92 points et 3,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en baisse, se montrant attentiste à la veille de la réunion de la banque centrale américaine (Fed). En Europe, le conservateur Friedrich Merz a été élu mardi dans la douleur chancelier allemand par les députés, en étant obligé de s'y prendre à deux reprises, signe annonciateur des difficultés qui l'attendent au pouvoir à un moment charnière pour son pays.
La Bourse de New York a également fini dans le rouge, quelque peu frustrée par l'attente d'accords commerciaux entre les Etats-Unis et ses partenaires. Le Dow Jones a perdu 0,95%, l'indice Nasdaq a lâché 0,87% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,77%. Le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a indiqué lundi à CNBC que les Etats-Unis avaient été approchés par 17 pays et leur avaient présenté de "très bonnes" propositions commerciales. Mais, pour l'heure, aucun accord n'a été acté. Le ministère chinois des Affaires étrangères a de son côté déclaré mardi que les États-Unis devaient changer leur approche "menaçante" s'ils souhaitent parvenir à un accord, selon l'agence de presse Xinhua. Côté valeurs, la plateforme de livraison de repas DoorDash a plongé (-7,44%) minée par l'acquisition pour 1,2 milliard de dollars de SevenRooms, une plateforme de réservation de restaurants. DoorDash va aussi acquérir son homologue britannique Deliveroo pour plus de 3 milliards de dollars.
Valeur en vue
Des perspectives qui inquiètent : voilà comment on pourrait résumer la séance de la Coface COFA.PA . Le spécialiste de l'assurance-crédit a fait état lundi après Bouse d'un chiffre d'affaires en hausse de 2,1% sur un an au premier trimestre, à 473,2 millions d'euros, légèrement en-dessous des attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 474 millions selon un consensus fourni par le groupe. Le résultat opérationnel courant ressort à 91,6 millions d'euros, tandis que les analystes s'attendaient à 96 millions. Le résultat net ressort à 62,1 millions, légèrement au-dessus des attentes des analystes, et le RoATE (rentabilité des fonds propres) atteint 12,7%, en ligne avec le consensus. "Les revirements américains en matière de commerce international créent un niveau d'incertitude élevé bien que leurs conséquences éventuelles ne soient pas encore visibles", a commenté dans un communiqué Xavier Durand, directeur général de Coface : "A moyen terme, en fonction de leur mise en place effective et de leur niveau, les droits de douane annoncés pourraient avoir un impact négatif sur le volume du commerce mondial, s'accompagner de hausses de prix aux Etats-Unis et peser sur certains secteurs d'activité ou zones géographiques, avec un effet probablement négatif sur les défaillances d'entreprises."
Mercredi 7 mai
CAC 40 : -0,91% à 7.626,84 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a une nouvelle fois perdu du terrain, à quelques heures de déclarations de la Fed sur les taux. Le tout dans un marché en pause en attendant des évolutions sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.
Côté américain, les marchés ont eux fini en hausse alors que, comme attendu, la FED n'a pas modifié ses taux lors de sa réunion de politique monétaire et les a laissé dans une fourchette de 4,25-4,50%. L'indice Dow Jones a gagné 0,7%, à 41.113,97 points, le S&P 500, plus large, a pris 0,43%, à 5.631,28 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,27% à 17.738,16 points.
A l'issue de deux jours de réunion, la Fed a signalé des risques selon elle accrus pour l'inflation et le chômage, assombrissant davantage l'horizon économique alors que la banque centrale cherche à évaluer les répercussions des droits de douane décidés par le président américain Donald Trump. Les responsables de la Fed ont souligné "que le risque d'un chômage plus élevé a grimpé, que le risque d'une inflation plus élevée a grimpé", a-t-elle déclaré. "Ils n'attribuent cela pas spécifiquement aux droits de douane, mais quiconque regarde (le communiqué) comprend que c'est ce qu'ils veulent dire".
Au cours de sa traditionnelle conférence de presse post-réunion, le président de la Fed, Jerome Powell, a admis que l'incertitude actuelle a plombé le moral des consommateurs et des entreprises, tout en ajoutant que l'économie américaine était toujours saine. Il a par ailleurs déclaré que des baisses de taux étaient possibles si les données économiques venaient à suggérer une telle décision. La Fed ne peut pas procéder de manière préventive à de quelconques changements dans sa politique monétaire sans avoir davantage de clarté, a-t-il dit.
Dans un premier temps en repli après le communiqué de la Fed, les principaux indices de Wall Street ont marqué un rebond en fin de séance dans le sillage de gains du secteur des semi-conducteurs après que Bloomberg a rapporté que l'administration Trump entendait lever les restrictions sur les puces d'intelligence artificielle (IA) mises en place par la précédente administration américaine. Un porte-parole du département américain du Commerce a confirmé par la suite cette information.
Valeur en vue
Legrand a bien réagi à la publication de ses résultats. Le chiffre d'affaires du premier trimestre a progressé de 12,3% à 2,28 milliards d'euros et le bénéfice net de 6,3% à 293 millions. Le résultat opérationnel ajusté (après acquisitions) a crû de 13,1% à 470 millions, et la marge opérationnelle ajustée est ressortie à 20,7%. "Legrand enregistre au premier trimestre une forte croissance de ses ventes portée par les centres de données ainsi que des résultats très solides", a déclaré Benoît Coquart, le directeur général du groupe en conférence téléphonique. "Nous confirmons nos objectifs pour l'année 2025". Legrand indique viser une croissance de ses ventes comprise entre 6 et 10% (organique et par acquisition, hors effets de change) sur l'exercice, en "tenant compte des perspectives macroéconomiques mondiales actuelles et de politiques douanières se normalisant progressivement". Le groupe vise également une marge opérationnelle ajustée (après acquisitions) globalement stable par rapport à celle de 2024 et un taux de réalisation RSE (responsabilité sociétale des entreprises) "d'au moins 100% pour la première année de sa feuille de route 2025-2027".
Jeudi 8 mai
CAC 40 : +0,89% à 7.694,44 points et 3,7 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse, poussée par l'optimisme sur les marchés après l'annonce d'un accord entre Washington et Londres, qui laisse entrevoir des perspectives de désescalade des tensions commerciales. Dans le détail, Donald Trump a assuré que le Royaume-Uni allait s'ouvrir davantage aux produits américains, pour "plusieurs milliards de dollars", "en particulier pour le bœuf américain, l'éthanol et quasiment tous les produits que produisent [leurs] chers agriculteurs". Côté britannique, Keir Starmer a parlé d'un accord "extrêmement important" pour l'industrie automobile et la sidérurgie britanniques. En particulier, la taxe de 25% imposée par les États-Unis sur les voitures importées sera réduite à 10% pour les véhicules britanniques, selon Downing Street.
Les valeurs automobiles ont grimpé en Bourse, soutenues par l'annonce d'une réduction à 10% (dans la limite de 100.000 véhicules par an) des surtaxes imposées par Donald Trump sur le secteur automobile britannique. Le marché y entrevoit des perspectives d'accalmie quant aux taxes américaines imposées sur les automobiles exportées aux États-Unis.
De son côté, l'UE a menacé de taxer pour 95 milliards d'euros d'importations américaines, dont les voitures et avions, en cas d'échec des négociations pour mettre fin aux droits de douane de Donald Trump sur les produits européens.
Valeur en vue
Solvay a nettement chuté après avoir resserré sa prévision d'Ebitda sous-jacent pour 2025, citant des conditions de marché défavorables et des effets de change négatifs. Le groupe chimique belge, qui visait auparavant un Ebitda ajusté compris entre 1 et 1,1 milliard d'euros, s'attend désormais à atteindre la moitié basse de cette fourchette.
Les analystes interrogés par Vara Research tablaient sur un Ebitda annuel de 1,04 milliard d'euros. Solvay a publié un Ebitda sous-jacent de 250 millions d'euros au premier trimestre, contre 265 millions d'euros un an plus tôt et conforme au consensus Vara. "Le contexte macroéconomique actuel est incertain et marqué par des difficultés que nous n'avions pas envisagées initialement", a déclaré le CEO Philippe Kehren dans un communiqué. Solvay a confirmé le reste de ses prévisions pour 2025, malgré un environnement incertain, et anticipe un chiffre d'affaires stable au deuxième trimestre par rapport au premier, mais un Ebitda en repli.
Vendredi 9 mai
CAC 40 : +0,64% à 7.743,75 points et 3,5 milliards d'euros échangés
La séance
Les marchés européens ont clôturé en hausse la dernière séance de la semaine, rassurés par l'accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni et l'espoir d'une détente plus globale sur le front de la guerre douanière. Enregistrant une deuxième séance de suite dans le vert, le CAC 40 a gagné 0,64% à 7743,75 points, mais aura reculé de 0,34% sur l'ensemble de la semaine. De son côté, le Dax a aussi signé une deuxième séance consécutive en territoire positif, signant ce vendredi matin, dans les premiers échanges, un nouveau record dépassant les 23 500 points.
A Wall Street, les indices évoluent dans le rouge. Le Dow Jones perd 0,17% vers 17h45.
Valeur en vue
STMIcroelectronics s'apprécie de 3,34%, porté sans doute par les déclarations récentes d'un porte-parole du Département américain du Commerce précisant que Donadl Trump prévoyait de lever les restrictions imposées pendant l'administration Biden sur les exportations de puces d'intelligence artificielle (IA) de pointe : «Les règles de Biden en matière d'IA sont trop complexes et bureaucratiques, entravant l'innovation américaine. Nous allons les remplacer par des règles plus simples pour libérer l'innovation américaine et assurer la domination américaine dans le domaine de l'IA.» On en sait pas beacoup plus à ce stade, ni même d'ailleurs si c'est vraiment une bonne nouvelle pour le secteur mais les investisseurs ont voulu voir d'un bon oeil cette déclaration.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer