
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 2 juin
CAC 40 : -0,19% à 7.737,20 points et 3,4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé sans élan, sur fond de regain des tensions commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires. Vendredi, le président américain Donald Trump a annoncé que les droits de douane sur l'acier et l'aluminium passeraient de 25% à 50% dès mercredi. Particulièrement exposée, l'Union européenne a prévenu que des "contre-mesures" européennes "prendraient automatiquement effet le 14 juillet, voire plus tôt si les circonstances l'exigeaient", a indiqué une porte-parole. Donald Trump a aussi ravivé les tensions commerciales avec la Chine en l'accusant de ne pas respecter les termes de l'accord de détente négocié le 12 mai entre les deux pays à Genève, ce que Pékin a réfuté.
De son côté, c'est une journée de hausse à la Bourse de New York : le Dow Jones a terminé proche de l'équilibre (+0,08%), l'indice Nasdaq a gagné 0,67% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,41%. Côté indicateurs, l'activité manufacturière a continué de se contracter en mai, pour le troisième mois d'affilée, à 48,5% (contre 48,7% précédemment). Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait, à 4,44% vers 20H15 GMT, contre 4,40% en clôture vendredi.
Valeurs en vue
Atos a accepté une offre ferme remise par l'Etat français pour l'acquisition d'une partie de son ancienne activité dite "Advanced Computing" pour une valeur d'entreprise de 410 millions d'euros. Cette division stratégique fabrique des supercalculateurs, qui ont notamment des applications militaires et dans le nucléaire, d'où leur caractère sensible pour l'Etat. "Je me réjouis de l'acceptation par Atos de cette offre ferme, qui est une avancée importante pour la sécurisation de l'activité stratégique des supercalculateurs", a déclaré lundi le ministre de l'Economie Eric Lombard cité dans un communiqué de Bercy. L'offre de l'Etat français porte sur un périmètre plus restreint des activités d'Atos que proposé fin 2024 car elle exclut les activités de Vision AI, qui conçoit notamment des logiciels d'analyse vidéo par intelligence artificielle, "un peu plus loin des enjeux immédiats de l'Etat", explique-t-on au ministère de l'Economie. Lors du début des négociations et de l'annonce d'une offre précédente non-engageante de l'Etat, fin novembre 2024, Atos avait annoncé une fourchette entre 500 millions et 625 millions d'euros pour la valeur des activités négociées avec l'Etat. D'après le groupe, la différence avec la valeur actuelle de 410 millions d'euros "reflète le périmètre réduit de la transaction". Les activités de Vision AI seront repositionnées au sein de la branche Eviden pour constituer une nouvelle division, a indiqué Atos.
Mardi 3 juin
CAC 40 : +0,34% à 7.763,84 points et 3,6 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse, après la hausse des offres d'emplois aux Etats-Unis et la baisse de l'inflation en zone euro, offrant un peu de répit à un marché inquiet de la politique commerciales américaine. Selon un rapport publié par le ministère américain du Travail, en avril, le nombre d'offres d'emplois a augmenté plus qu'attendu. Autre statistique importante, l'inflation en zone euro. Dans le détail, l'inflation a ralenti plus que prévu en mai à 1,9% sur un an, après 2,2% en avril, et a atteint son plus bas niveau depuis septembre. L'accalmie est un peu plus marquée que prévu: les analystes de Factset s'attendaient en moyenne à une inflation à 2% en mai en glissement annuel dans les 20 pays partageant la monnaie unique. Par ailleurs, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025 et 2026, selon un rapport publié mardi, ajoutant que l'activité économique américaine va "nettement ralentir en raison du relèvement marqué des droits de douane".
Séance dans le vert également de l'autre côté de l'Atlantique. L'indice Dow Jones a gagné 0,51%, à 42.519,64 points, le S&P 500, plus large, a pris 34,43 points, soit 0,58%, à 5.970,37 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,81% à 19.398,96 points. La Maison blanche a réitéré qu'un entretien téléphonique entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping était imminent. Par ailleurs, d'après un document que Reuters a pu consulter, Washington réclame des pays qu'ils lui soumettent d'ici mercredi leurs meilleures offres commerciales, une manière d'accélérer les négociations bilatérales avant l'expiration, dans cinq semaines, de la trêve déclarée par Donald Trump pour les vastes taxes douanières dites "réciproques".
Valeur en vue
Elior a enregistré une deuxième séance de suite dans le rouge. Le titre du groupe de restauration collective gagne encore près de 3% depuis le 1er janvier. Il y a deux semaines, Elior avait dévoilé ses résultats du premier semestre, faisant ressortir un résultat net de 43 millions d'euros, contre 1 million d'euros un an avant, ainsi qu'une amélioration de la rentabilité opérationnelle. L'Ebita ajusté s'établit à 132 millions (contre 121 millions de consensus) sur cette période, contre 100 millions d'euros l'an dernier.
Mercredi 4 juin
CAC 40 : +0,53% à 7.804,67 points et 3,7 milliards d'euros
La séance
Nouvelle clôture dans le vert à l'issue d'une séance "erratique", dont les gains ont été confortés par l'espoir d'une baisse des taux aux États-Unis dans l'année par la Réserve fédérale. Côté valeurs, STMicroelectronics a bondi de 11,13% à 24,92 euros à Paris après une information de presse évoquant une éventuelle scission du groupe dont la France et l'Italie sont co-actionnaires, sur fond de désaccord entre les deux gouvernements.
Les indices américains ont fini de façon plus dispersée alors que des données ont mis en exergue les répercussions de la politique commerciale erratique de Donald Trump : l'indice Dow Jones a cédé 0,22%, à 42.427,74 points, le S&P 500 finit presque stable à +0,01%, à 5.970,81 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,32%, à 19.460,49 points.
Une enquête publiée dans la journée montre que l'activité du secteur des services aux Etats-Unis s'est contractée en mai pour la première fois en près d'un an, avec des coûts plus élevés des intrants des entreprises, illustrant les risques qui pèsent sur l'économie américaine en matière de croissance et d'inflation.
D'après un rapport distinct également publié mercredi, le secteur privé américain a créé beaucoup moins d'emplois qu'attendu en mai, avec un plus bas depuis plus de deux ans.
Valeur en vue
Remy Cointreau RCOP.PA a renoncé terminé en progression de plus de 4% alors que le groupe a renoncé à ses ambitions de croissance des ventes à l'horizon 2030, déclarant que les tarifs douaniers et la lenteur persistante des ventes aux Etats-Unis pourraient faire dérailler ses plans pour cet exercice et au-delà. Les investisseurs semblent avoir été rassurés par le fait que les dirigeants aient déclaré que le pire était passé en termes de baisse des ventes et des bénéfices. "Nous pensons que cette phase difficile est désormais derrière nous", a déclaré Eric Vallat, le directeur général sortant, aux investisseurs lors de sa dernière présentation des résultats, tout en ajoutant que l'objectif de Remy pour 2030, à savoir une croissance à un chiffre des ventes, ne semblait plus réalisable. Le nouveau directeur général , Franck Marilly, vétéran du secteur du luxe, établira sa propre feuille de route stratégique, a ajouté M. Vallat.
Jeudi 5 juin
CAC 40 : -0,18% à 7.790,27 points
La séance
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse, prenant acte d'une déclaration de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, sur la "fin" du cycle actuel de desserrement monétaire en zone euro. La BCE a baissé jeudi son principal taux directeur de 0,25 point, afin de revigorer la croissance économique dans la zone euro. Cette décision fait passer à 2% le taux de dépôt. Sur le marché obligataire, avec cette perspective de pause, le rendement de l'emprunt à dix ans français a atteint 3,25%, contre 3,20% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a grimpé à 2,58%, contre 2,52% la veille en clôture.
Côté guerre commerciale, Donald Trump a appelé son homologue chinois Xi Jinping et assuré que leur conversation d'environ une heure et demie jeudi s'était conclue "de manière très positive". Mais les investisseurs se passionnent désormais pour un nouveau feuilleton : la guerre désormais ouverte entre Donald Trump et Elon Musk.
Déjà en repli lors de quatre des cinq séances précédentes, Tesla TSLA.O a plongé de plus de 14% et perdu environ 150 milliards de dollars de valorisation après les commentaires de Donald Trump à propos d'Elon Musk, auquel il a reproché d'être "devenu fou", alors que l'homme d'affaires a exprimé cette semaine son opposition au projet de réforme fiscale du président américain - une mesure phare de son programme.
Le chef de la Maison blanche a attribué ces critiques à l'amertume d'Elon Musk à propos de la suppression des crédits d'achat pour les véhicules électriques prévue par le projet de loi, à propos duquel l'homme d'affaires a prévenu, comme des pairs républicains de Donald Trump, que la dette américaine s'alourdirait grandement.
Valeur en vue
Les actions de Tesla sont tombées en chute libre, alors que le président Donald Trump s'est publiquement disputé avec le directeur général milliardaire du constructeur de véhicules électriques, Elon Musk, son autoproclamé "premier copain" Les investisseurs ont suivi le déroulement du drame avec une inquiétude croissante quant aux conséquences de cette querelle pour l'empire commercial d'Elon Musk. Les actions du constructeur automobile ont terminé la journée en baisse de 14 %, effaçant 150 milliards de dollars de valeur marchande dans une journée sans nouvelles de l'entreprise. Les traders se sont débarrassés de Tesla après qu'Elon Musk a rapidement répondu aux critiques de Donald Trump par des messages sur les réseaux sociaux qui ont intensifié la critique du projet de loi fiscale du président. Donald Trump a répliqué en affirmant qu'Elon Musk était contrarié parce que le projet de loi supprimait les avantages fiscaux liés à l'achat de véhicules électriques. Une querelle ouverte avec Donald Trump pourrait poser de nombreux obstacles à Tesla et au reste de l'empire commercial tentaculaire d'Elon Musk. Le ministère américain des transports réglemente les normes de conception des véhicules et aurait son mot à dire sur la possibilité pour Tesla de produire en masse des robotsaxis sans pédales ni volant. Homme le plus riche du monde et figure clé du plan de réduction des coûts du Department of Government Efficiency (DOGE) depuis plusieurs mois, Musk a critiqué cette semaine le "grand et beau projet de loi" de Donald Trump, après avoir décidé de passer moins de temps à la Maison Blanche et de se concentrer plutôt sur ses entreprises. À la suite de l'effondrement de jeudi, sa valeur nette a chuté d'environ 27 milliards de dollars pour s'établir à 388 milliards de dollars, selon Forbes.
Vendredi 6 juin
CAC 40 : +0,19% à 7.804,87 points et 2,6 miliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,19% vendredi, soutenue par le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis qui reflète une économie américaine en meilleure santé qu'anticipé, ce qui toutefois pourrait retarder l'arrivée de la prochaine baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
L'indice vedette CAC 40 a gagné 14,60 points pour s'établir à 7.804,87 points à la clôture. Sur le semaine, le CAC 40 affiche une petite progression de 0,68%. En comparaison, l'indice paneuropéen Euro Stoxx 50 a avancé de 1,18%.
Avant la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de mai, une partie des investisseurs craignaient "que le marché du travail ne plie sous la pression des droits de douane et du ralentissement économique", mais les données ont finalement montré que "le marché du travail se modère, mais ne s'effondre pas", a commenté Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB.
En mai, les Etats-Unis sont restés proches du plein emploi, avec un chômage à 4,2%, même si le marché du travail s'est montré un peu moins vigoureux, selon des données officielles.
La première économie mondiale a créé 139.000 emplois le mois dernier, moins qu'en avril (147.000, chiffre nettement révisé à la baisse), mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (autour de 125.000, selon le consensus publié par MarketWatch).
Valeur en vue
Le spécialiste français du biogaz Waga s'est envolé de 35,59% à 23,05 euros après que le fonds d'investissement EQT a annoncé entrer en "négociations exclusives" pour devenir l'actionnaire majoritaire de l'entreprise. L'objectif est d'"accélérer la croissance de Waga Energy et de renforcer son positionnement" pour devenir "un leader mondial", selon un communiqué commun. EQT prévoit d'acquérir 54,1% de Waga Energy à un prix de 21,55 euros par action.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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