
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 17 mars
CAC 40 : +0,57% à 8.073,98 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse. Les investisseurs ont apprécié les nouvelles mesures de soutien à l'économie annoncé par le pouvoir chinois. Le Conseil d'Etat chinois a dévoilé dimanche un "plan d'action spécial" destiné à soutenir la consommation nationale, après des années de dépenses de consommation atones. Le plan a été proposé à toutes les régions et districts du pays afin de "soutenir la consommation de manière vigoureuse, d'élargir la demande domestique dans toutes les directions, améliorer la capacité à consommer en augmentant les revenus et diminuant les complications", résume le rapport publié par le Conseil d'Etat. Les annonces sont toutefois pauvres en détail sur la manière dont les gouvernements locaux, chargés de les mettre en place, seront soutenus par l'Etat.
Côté américain, la Bourse de New York a également bien commencé la semaine, bénéficiant d'une deuxième séance consécutive de rebond technique après son fort recul, les investisseurs restant dans l'attente de la réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui débute mardi. Le Dow Jones a avancé de 0,85%, l'indice Nasdaq a pris 0,31% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,64%. Après plusieurs sessions en nette baisse, l'indice élargi S&P 500 est entré jeudi en zone de correction, c'est-à-dire qu'il a perdu 10% depuis son plus haut de l'année atteint le 19 février.
Valeur en vue
Les actions du distributeur de vêtements Guess ont grimpé de 30,4% alors que WHP Global, qui possède Toys "R" Us et des marques de mode comme Anne Klein et Vera Wang, a proposé d'acquérir le groupe pour 13 dollars par action. Avant cette annonce, le cours avait clôturé à 9,69 dollars et le prix de l'offre représente une prime de 34% par rapport à la clôture de l'action vendredi. La société de gestion de marques a proposé d'acheter toutes les actions en circulation de Guess, à l'exception de celles détenues par les cofondateurs Paul Marciano et Maurice Marciano, ainsi que par le directeur général Carlos Alberini. Guess a formé un comité spécial pour évaluer la proposition. Malgré la hausse ayant suivi l'offre, le titre recule encore de près de 50% sur un an.
Mardi 18 mars
CAC 40 : +0,5% à 8.114,57 points et 4,6 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a une nouvelle fois terminé en hausse, saluant l'approbation en Allemagne par les députés d'un plan d'investissements publics massif pour réarmer et moderniser la première économie européenne. Les députés allemands ont en effet adopté mardi le plan d'investissements géant du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser l'Allemagne pour affronter les bouleversements géopolitiques mondiaux. Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d'euros affecté à la défense et l'économie est plébiscité par les investisseurs, qui l'estiment capable de relancer la croissance européenne. Les investisseurs suivent également avec attention les discussions en cours entre Washington et Moscou sur une possible trêve en Ukraine.
La Bourse de New York a elle fini baisse mardi, après deux séances consécutives de hausse, les investisseurs faisant preuve de prudence avant la prochaine décision de la Réserve fédérale (Fed) tout en s'inquiétant de l'impact potentiel des politiques de droits de douane de Donald Trump. Les valeurs de croissance ont été parmi les plus durement touchées, l'indice S&P 500 Growth ayant chuté de plus de 2% en cours de séance. Le titre Tesla TSLA.O a pour sa part plongé de 5,34% après que RBC a abaissé son objectif de cours sur l'action du constructeur de véhicules électriques de 320 à 120 dollars, invoquant une baisse des attentes concernant le prix de ses véhicules entièrement autonomes et sa part de marché sur le segment des robotaxis. L'action est désormais en baisse de près de 44% sur l'année.
Valeur en vue
L'action du groupe Bolloré a chuté de 5,52% à 5,50 euros, après la publication lundi soir de résultats annuels décevants. Le résultat opérationnel ajusté (Ebitda) du groupe s'est effondré, à un million d'euros seulement en 2024, contre 61 millions en 2023. Son chiffre d'affaires a également décru, de 4% à périmètre constant.
Mercredi 19 mars
CAC 40 : +0,7% à 8.171,47 points à 4 milliards d'euros
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse, sans élément négatif pour la freiner avant la communication attendue dans la soirée de la banque centrale américaine (Fed), notamment sur ses anticipations pour l'économie des Etats-Unis dans les prochains mois. Les investisseurs gardent en tête qu'à partir du 2 avril, des droits de douane dits "réciproques" seront mis en place, selon les décisions de Donald Trump. Ces droits de douane visent à taxer aux Etats-Unis les produits provenant d'un pays étranger au même niveau que le sont les produits américains importés dans ledit pays.
Outre-Atlantique, l'indice Dow Jones a gagné 0,92%, à 41.964,63 points. Le Standard & Poor's 500 a pris 1,08%, à 5.675,29 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté 1,41% à 17.750,79 points. Si les investisseurs s'attendaient à ce que la Fed laisse ses taux inchangés, ils ont été rassurés par les prévisions de la banque centrale, qui a notamment laissé entendre qu'elle pourrait réduire les coûts d'emprunt d'un demi-point de pourcentage d'ici la fin de l'année. Les responsables de la Fed n'ont par ailleurs revu que légèrement à la hausse leurs prévisions d'inflation pour cette année (2,7% au lieu de 2,5%), et légèrement à la baisse les perspectives de croissance économique pour 2025 (1,7% au lieu de 2,1%), en dépit des guerres commerciales déclenchées par Donald Trump. Le patron de la Fed, Jerome Powell, a cependant insisté lors d'une conférence de presse sur l'incertitude "exceptionnellement élevée" qui caractérise la période actuelle, et jugé prématuré d'évaluer l'impact sur l'inflation des droits de douane imposés par l'administration Trump.
Valeur en vue
Ubisoft termine lanterne rouge du SBF 120. En difficultés financières, l'éditeur de jeux vidéo mise sur le succès du nouvel opus de sa saga phare "Assassin's Creed" pour sortir d'une crise profonde à l'origine d'un effondrement de son cours de Bourse et de rumeurs de rachat. Le nouvel opus "Assassin's Creed Shadows", qui sera lancé jeudi, marque le retour de la franchise la plus vendue du groupe français après une série d'échecs retentissants, dont "Avatar : Frontier of Pandora" et "Star Wars Outlaws", qui ont jeté le doute sur le stratégie d'Ubisoft reposant sur des licences coûteuses de propriétés intellectuelles pour créer des jeux. En Bourse, l'action Ubisoft a chuté de plus de 40% l'an dernier, reflet de la baisse du chiffre d'affaires et de plusieurs avertissements sur résultats liés notamment aux multiples reports de la sortie d'"Assassin's Creed Shadows". Face à ces difficultés, la famille Guillemot, fondatrice et principal actionnaire du groupe de jeu vidéo mène actuellement des négociations avec Tencent 0700.HK et d'autres investisseurs sur un accord de rachat qui leur permettrait de conserver le contrôle.
Jeudi 20 mars
CAC 40 : -0,95% à 8.094,2 points et 4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a été pénalisée par les prises de bénéfices après plusieurs séances de hausse, les investisseurs gardant les yeux rivés sur les incertitudes commerciales. Il faut dire que les places du Vieux Continent sont en grande forme depuis le début du mois, portées notamment par les perspectives de dépenses massives en faveur de l'armement en Europe, qui ont fait bondir les titres des entreprises de la défense. Logiquement, les groupes du secteur de la défense ont été particulièrement visés: Thales a perdu 1,62% à 243,10 euros, Safran 2,13% à 252,50 euros et Dassault Aviation 3,16% à 306,40 euros.
Coté marchés américains, le Dow Jones a terminé proche de l'équilibre, tandis que l'indice Nasdaq a reculé de 0,33% et l'indice S&P 500 de 0,22%. Le stress autour de la guerre commerciale ne retombe pas : les droits de douane dits "réciproques" seront bien effectifs à compter du 2 avril, a toutefois assuré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, lors d'un point-presse. Ces droits consistent à appliquer aux produits entrant aux Etats-Unis depuis un pays le même niveau de taxation que celui appliqué par ledit pays sur les produits américains entrant sur son territoire.
Valeur en vue
Un avertissement difficile à digérer pour Sodexo, le titre du spécialiste de la restauration collective et des services a cédé 17% après avoir revu à la baisse ses perspectives pour l'exercice 2025. Il anticipe désormais une croissance interne du chiffre d'affaires comprise en 3 et 4%, contre une fourchette de 5,5 à 6,5% auparavant, la croissance interne en Amérique du nord étant plus faible qu'attendu. Sodexo précise également viser une hausse de la marge d'exploitation en 2025 de +10 à +20 points de base, à taux constants, contre +30 à +40 points de base précédemment. "Cet abaissement des prévisions pour l'année fiscale est une nouvelle déception après la publication du premier trimestre qui était déjà considérée comme faible. Nous craignions une réduction des prévisions, mais principalement sur le plan organique (pas sur les marges) et pas à ce point", ont écrit les analystes d'Oddo BHF dans une note.
Vendredi 21 mars
CAC 40 : -0,63% à 8042,95 points et 8,9 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé dans le rouge, rattrapée par les inquiétudes croissantes des marchés face à l'impact à venir de la politique commerciale de Donald Trump. Le CAC 40 a cédé 0,63%, à 8.042,95 points, soit un recul de 51,25 points. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice vedette parisien est toutefois en légère hausse de 0,18%.
Valeur en vue
Coup de tabac sur Bénéteau. Les investisseurs sanctionne la publication des résultats annuels du constructeur de bateaux. En 2024, le chiffre d'affaires a baissé, de 29,4% pour s'établir à 1 milliard d'euros. Le bénéfice net a, lui, chuté de 37% à 92,9 millions d'euros en raison d'un recul des ventes sur quasiment tous les segments de bateaux. "La hausse des taux d'intérêt combinée aux effets de l'inflation a conduit les concessionnaires à réduire leurs inventaires", a expliqué l'entreprise dans son communiqué de résultats. Le ralentissement de la demande a été particulièrement marqué sur l'activité voile avec une chute des volumes de 24%. Sur le segment moteur, la baisse a été de 11%. Le directeur général se prépare cependant à un début d'année 2025 compliqué. "Sur l'ensemble des marchés, on est soit sur une baisse des volumes, soit sur un début de ralentissement", a prévenu M. Thivoyon. Le groupe mise sur un second semestre plus dynamique grâce au lancement de 20 nouveaux modèles. La stratégie de montée en gamme se poursuivra ces trois prochaines années avec "28 nouveaux modèles premium vendus sur la période 2025-2027". L'objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros en 2028 et une marge opérationnelle à deux chiffres.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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