Une semaine en Bourse : le récap du 7 au 11 septembre

information fournie par Boursorama •11/09/2020 à 13:38

(Crédits photo : Unsplash - Chris Liverani )

Lundi 7 septembre

Le fait du jour

Le CAC 40 démarre la semaine du bon pied et s'offre un rebond de 1,79% à 5053,72 points, laissant ainsi entre parenthèses la séquence baissière des grandes valeurs technologiques américaines des derniers jours. Les investisseurs se sont concentrés sur la bonne nouvelle économique du jour venant de Chine : les exportations y ont augmenté de 9,5%  en août alors que le consensus Reuters les donnait en hausse de 7,1%.  C'est le troisième mois consécutif de progression.

Les marchés américains sont fermés pour cause de fête du Travail permettant de marquer une pause dans la déprime de fin d'été à Wall Street.

Valeur à suivre

Sur le SBF 120, AB Science s'offre une nouvelle séance de hausse : +13,52%. Après la publication la semaine dernière sur son site de résultats encourageants d'une étude pré-clinique sur le rôle de sa molécule phare, le masitinib, dans le traitement du Covid-19, la biotech annonce qu'elle présentera prochainement des études encourageantes sur la sclérose en plaques .

Mardi 8 septembre

Le fait du jour

Le rebond de la veille en l'absence de Wall Street n'a pas tenu. Le CAC 40 perd 1,59% à 4.973,52 points. L'inquiétude liée aux valorisations des entreprises technologiques perdure, ce qui pousse les investisseurs à la prudence. D'autant que les incertitudes sanitaires et géopolitiques (regain de tensions entre Pékin et Washington) pèsent sur l'environnement de marché.

Du côté des autres classes d'actifs à risques, le marché pétrolier est une nouvelle fois plombé par les craintes d'une reprise plus lente qu'anticipé de la demande. Le Brent perd 5,3% à 39,97 dollars le baril et le brut léger américain (ou WTI) lâche 7,6% à 36,76 dollars.

Les pertes continuent de se creuser à Wall Street, plombé par les valeurs techno mais aussi par la baisse des secteurs bancaire et pétrolier. Le Dow Jones a reculé de 2,25%, à 27.500,89 points, le S&P 500 de 2,78%, à 3.331,84 points tandis que le Nasdaq a dégringolé de 4,11%, à 10.847,69 points.

Valeur à suivre

Europcar Mobility Group est lourdement sanctionné ( -39,39% sur une seule séance, évoluant ainsi sur ses plus-bas historiques) après avoir annoncé que des discussions allaient être envisagées avec les créanciers de sa dette corporate afin de procéder à une restructuration financière.

Très impacté par la crise sanitaire au premier semestre, le loueur de véhicules a fait savoir que les niveaux d'activité des secteurs du voyage et des loisirs durant l'été montrent que le retour à des niveaux pré-Covid sera très lent. Le calendrier d'une vraie reprise demeure, en outre, extrêmement incertain.

Mercredi 9 septembre

Le fait du jour

Le retournement de marché à la hausse sur la tech américaine influence positivement l'Europe. La Bourse de Paris s'offre ainsi un joli rebond : +1,40% à 5042,98 points.

Outre-Atlantique, la Bourse de New York est portée par le rebond des valeurs technologiques après plusieurs séances de baisse. L'indice Dow Jones progresse ainsi de 1,6% à 27.940,47 points, le S&P 500 de 2,02%, à 3.399,07 points et le Nasdaq de 2,71% à 11.141,56 points.

Valeur(s) à suivre

L'actualité de ce milieu de semaine est dominée par l'annonce de l'abandon du projet d'acquisition de Tiffany par LVMH. Dans la foulée, le joaillier américain a riposté en attaquant le géant français du luxe devant la justice américaine pour le contraindre à finaliser cette opération estimée à 16,2 milliards de dollars (13,8 milliards d'euros). Pour rappel, début juin, une information de presse du journal américain WDD (Women's wear daily), révélait que le conseil d'administration de LVMH s'était réuni pour évoquer la pertinence du rachat de la marque dans un contexte de dégradation des perspectives du marché américain. Le principal intéressé avait alors démenti.

Sur le SBF 120, les investisseurs ont apprécié l'annonce de Scor. Le réassureur se dit ainsi confiant dans ses perspectives de croissance, alors que la pandémie de coronavirus accroît la demande pour les produits de réassurance et que son impact a été moindre que prévu dans la branche réassurance-vie. Le titre progresse de 11,12%.

Jeudi 10 septembre

Le fait du jour

Très suivie par les marchés, la réunion de la BCE n'a abouti à aucune annonce particulière, si ce n'est que l'institution financière dit «surveiller attentivement» l'évolution à la hausse de l'euro face au dollar mais n'envisage pas d'assouplissement monétaire. Cette position attentiste est évidemment peu appréciée. Le CAC40 termine sur un repli de -0,38%, à 5023,93 points.

Outre-Atlantique, le moteur a calé à la mi-séance avec les derniers chiffres du chômage. Après leur rebond de la veille, les valeurs technologiques, poids lourds des marchés américains, repartent à la baisse. Le Nasdaq cède 1,99%, à 10.919,59 points, le Dow Jones 1,45% à 27.534,58 points, et le S&P 500 perd 1,76% à 3.339,19 points.

LIRE AUSSI : Valeurs de la tech américaine : chute durable ou simple correction en Bourse ?

Valeur(s) à suivre

Nouveau rebondissement dans le mariage avorté entre LVMH et Tiffany. Le géant du luxe français a annoncé qu'il allait à son tour saisir la justice américaine contre le joaillier Tiffany, qu'il accuse de «mauvaise foi» et dont il pointe «les mauvais résultats» financiers.

Dans le secteur automobile, Peugeot bénéficie de l'annonce de Bank of America qui reprend la couverture du titre avec un conseil à l'achat sur la valeur et un objectif de cours de 23 euros. Le bureau d'analyses estime ainsi qu'il s'agit de la «meilleure histoire de valorisation dans le secteur automobile européen».

Vendredi 11 septembre (actualisation à venir)

Le fait du jour

Après avoir longuement hésité sur la marche à suivre, toujours soucieuse de la chute des valeurs de la tech américaine, la Bourse de Paris clôture la séance sur une petite hausse (+0,2% à 5034,14 points) après être brièvement retombé sous les 5.000 points en début d'après-midi.

La Bourse de New York est de son côté repartie de l'avant en début de séance vendredi grâce entre autres aux résultats solides d'Oracle, qui motive un rebond des grandes valeurs technologiques.

Valeur à suivre

Le groupe hôtelier Accor est pénalisé par l'annonce de sa sortie du CAC 40 (-3,85%) au profit d'Alstom (+2,11%) à partir du 21 septembre.

SB (redaction@boursorama.fr)