
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 30 juin
CAC 40 : -0,33% à 7.665,91 points et 4 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris achève cette dernière séance du 1er semestre sur un repli de 0,33%, à 7665 points, pénalisée par le secteur auto avec -3,4% pour Stellantis et -2,4% pour Renault. Le marché français conclut ainsi le 2e trimestre par une performance quasi nulle et n'affiche qu'un gain symbolique de +4% depuis le 1er janvier, quand le DAX s'est envolé de plus de 20% sur les six premiers mois de l'année. La sous-performance de l'indice tricolore est attribuée à la situation politique française, qui ne s'est guère améliorée un peu plus d'un an après le choc des législatives anticipées.
De son côté, la Bourse de New York est dans une dynamique beaucoup plus porteuse : S&P 500 et Nasdaq ont atteint de nouveaux sommets, soutenus par l'optimisme autour d'éventuels accords commerciaux et de possibles baisses de taux d'intérêt, alors que les marchés bouclaient leur meilleur trimestre depuis plus d'un an. L'indice Dow Jones .DJI a gagné 0,63%, à 44.094,77 points, le Standard & Poor's 500 .SPX , a pris 0,52% à 6.204,95 points et le Nasdaq Composite .IXIC a avancé de son côté de 0,48% à 20.369,733 points. Sur le trimestre, le S&P 500 a progressé de plus de 10,57%, le Nasdaq de plus de 17,75% et le Dow Jones de 4,98%.
Parallèlement, les républicains du Sénat américain tenteront de faire adopter le vaste projet de loi de Donald Trump sur les baisses d'impôts et les dépenses, malgré des divisions internes sur son impact estimé à 3.300 milliards de dollars sur une dette nationale de 36.200 milliards.
Valeurs en vue
C'était pressenti la semaine dernière, c'est désormais officiel : Carmat a annoncé être en cessation des paiements, à court d'argent faute de n'avoir pu rassembler des fonds pour payer ses créanciers. L'entreprise, qui avait alerté il y a dix jours avoir un besoin urgent de se refinancer d'ici au 30 juin, va "solliciter l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire auprès du Tribunal des affaires économiques de Versailles", selon un communiqué. Dans l'attente de la décision du tribunal, qui devrait intervenir "dans les tout prochains jours", la cotation de l'action Carmat a été suspendue. Le cours de l'action évoluait dernièrement autour de 30 cents, alors qu'il dépassait 100 euros voici une dizaine d'années.
Créée en 2008 et entrée en Bourse en 2010, la société avait expliqué devoir rassembler au moins 3,5 millions d'euros d'ici au 30 juin, ainsi qu'environ 20 millions d'euros d'ici la fin de l'année. Elle avait lancé le 20 juin une campagne de dons pour assurer la poursuite de ses activités. Son directeur général Stéphane Piat avait tenté dans un dernier élan la semaine dernière de mobiliser les investisseurs et même l'Elysée, pointant la difficulté d'accès aux capitaux pour financer l'innovation en France et évoquant le "crève-coeur" de voir possiblement disparaître une technologie française "iconique".
Il estimait que Carmat était sur "une rampe de lancement" après 42 implantations réalisées en 2024, un chiffre d'affaires de 7 millions l'an dernier et une rentabilité attendue d'ici "4 à 5 ans". Mais après 30 ans de recherche, 550 millions d'investissements et 122 patients traités avec son coeur artificiel temporaire, inventé par le professeur Alain Carpentier, Carmat "n'est pas parvenue à ce stade à sécuriser un tel complément de trésorerie ni de nouveaux financements". L'entreprise qui compte 180 collaborateurs entre son siège de Vélizy-Villacoublay et son site de production à Bois-d'Arcy, dans les Yvelines, "continue d'explorer toutes les options qui permettraient la poursuite de ses activités".
Mardi 1er juillet
CAC 40 : -0,04% à 7.662,59 points et 3,3 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé sans grand changement, digérant des indicateurs économiques jugés mitigés aux Etats-Unis, dans un marché toujours dans l'attente d'être fixé sur les négociations commerciales avec les Américains. En Europe, aucun compromis n'a encore été trouvé.
Séance constrastée à New York, le Nasdaq terminant dans le rouge avec le repli des grandes valeurs technologiques, tandis que seul le Dow Jones a enregistré une hausse, à l'issue d'une séance volatile marquée par des signaux mitigés. Donald Trump a déclaré à la mi-journée qu'il n'envisageait pas de reporter la date butoir, fixée au 9 avril, pour la conclusion d'accords commerciaux bilatéraux avec les pays désireux d'éviter les importantes taxes douanières dites réciproques annoncées en avril dernier.
Par ailleurs, le président américain a salué l'adoption au Sénat, contrôlé de peu par ses pairs républicains, de son plan budgétaire de 3.300 milliards de dollars, un texte désormais transmis à la Chambre des représentants.
Le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a répété que la banque centrale américaine adoptait une position prudente et attendait de déterminer les répercussions de la politique de droits de douane avant de baisser ses taux d'intérêt, comme réclamé à maintes reprises par Donald Trump. D'après des données LSEG, les marchés financiers misent à 21,2% sur une baisse des taux en juillet et anticipent que les taux d'intérêt diminueront au total d'environ 64 points de base d'ici la fin de l'année.
Valeur en vue
VusionGroup a perdu plus de 10% dans la séance après que le géant américain de la distribution Walmart WMT.N a procédé la veille à la cession de 650.000 actions du groupe français par voie de placement privé accéléré, avec une décote par rapport au cours de clôture précédent. À l'issue de l'opération, le capital social de VusionGroup s'élèvera à 16.721.708 actions ordinaires, et la part du flottant est augmentée de deux points, selon un communiqué.
Selon une note d'Oddo BHF, cette cession représente environ 4% du capital de VusionGroup, à un prix de 253 euros par action, soit une décote de 8% par rapport au cours de clôture précédent. Walmart conserve 1,1 million de bons de souscription d'actions, exerçables à 112 euros sous certaines conditions, représentant un potentiel de 6,5% du capital.
Oddo estime que Walmart pourrait exercer ces bons progressivement en 2026 et 2027, avec une fin de déploiement prévue début 2028.
Par cette opération, la trésorerie de VusionGroup est augmentée de 72,8 millions d'euros, ajoute le communiqué du groupe français spécialisé dans les systèmes électroniques.
Mercredi 2 juillet
CAC 40 : +0,99% à 7.738,42 points et 3,6 milliards d'euros.
La séance
La Bourse de Paris a terminé en hausse, sur un petit rebond technique, et profité également d'un regain d'optimisme côté guerre commerciale, les investisseurs anticipant un rallongement de la suspension des droits de douane. Le président américain a d'ailleurs annoncé mercredi avoir conclu un accord avec le Vietnam exemptant de droits de douane les produits américains, alors que les exportations vietnamiennes seront elles frappées par au moins 20% de surtaxe aux Etats-Unis. Le Vietnam risquait une surtaxe de 46%.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York a fini en ordre dispersé, le Dow Jones enregistrant une légère baisse tandis que le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint des records, portés par les valeurs technologiques et l'annonce de l'accord commercial avec le Vietnam.
Wall Street avait ouvert en baisse après la publication de données décevantes sur le secteur privé de l'emploi aux Etats-Unis.
Par ailleurs, l'administration Trump continue de mener des négociations bilatérales avec un certain nombre de partenaires commerciaux, alors qu'approche la date butoir, fixée au 9 juillet, pour éviter les importantes taxes douanières dites réciproques annoncées en avril dernier par la Maison blanche.
Valeur en vue
Dans une note sur les équipementiers automobiles Forvia et Valeo , Jefferies s'inquiète des nombreux défis auxquels ils doivent faire face. Il y a principalement la concurrence des fournisseurs chinois en Europe. Si leur pénétration augmente conformément à leurs prévisions de production, les revenus de leurs concurrents européens pourrait diminuer de plus de 10% d'ici 2030.
Parmi les acteurs présents sur le Vieux Continent, Valeo pourrait être celui qui en souffrirait le plus, contrairement à Forvia qui a signé un partenariat avec le groupe chinois BYD. L'autre risque est que l'impact des nouvelles technologies sur le mix financier entraîne un plafonnement des marges à des niveaux inférieurs à ceux des années précédente, souligne Jefferies. Il y a toutefois des opportunités liées à des restructurations et à l'Intelligence Artificielle. Le potentiel est important chez Forvia en raison de la sous-performance de ses activités, tandis que chez Valeo, le changement d'état d'esprit requis pour réduire les dépenses de R&D est plus complexe.
Partant, Forvia bénéficie d'un fort potentiel de transformation, avec une revalorisation par rapport aux concurrents grâce à une réduction de l'endettement et à une concentration sur le cœur de métier. Les analystes de la banque d'affaires américaine ont donc repris le suivi du titre Forvia avec une recommandation à acheter, et une cible de cours de 10,70 euros. Ils estiment que 65% des ventes de l'exercice 2024 généreront 120% de croissance organique au cours des trois prochaines années.
Concernant Valeo, le titre a fait l'objet d'une dégradation d'acheter à conserver, avec un objectif de cours coupé de 22 à 8,15 euros. Si le groupe possède des activités performantes, l'amélioration de la rentabilité est difficile et nécessite une réduction significative des dépenses de R&D. Une amélioration est à prévoir durant l'exercice 2026.
Jeudi 3 juillet
CAC 40 : +0,21% à 7. 754,55 points et 2,8 milliards d'euros échangés
La séance
Séance de légère progression pour le CAC 40, les investisseurs hésitant entre les incertitudes persistantes quant à la guerre commerciale avec les Etats-Unis et l'optimisme quant à la résilience de l'économie américaine.
De l'autre côté de l'Atlantique, c'est toujours l'enthousiasme qui domine. L'indice Dow Jones a gagné 0,77% à 44.828,53 points, le S&P 500, plus large, a pris +0,83%, à 6.279,36 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,02% à 20.601,10 points.
Un rapport mensuel sur le marché américain du travail, dont la publication a été avancée à ce jeudi du fait de l'Independance Day vendredi, montre que les créations d'emplois ont été plus nombreuses qu'anticipé en juin et que le taux de chômage a reculé plus qu'attendu.
Côté valeurs, Nvidia a pris 1,3% et s'est rapproché d'une valorisation boursière de 4.000 milliards de dollars qui serait un seuil sans précédent sur les marchés financiers mondiaux.
Valeur en vue
Pluxee PLX.PA a fait état d'un chiffre d'affaires opérationnel en hausse de 11,1% sur un an au troisième trimestre, légèrement en-dessous des attentes, et a confirmé ses objectifs financiers annuels. L'ancienne division d'avantages aux salariés de Sodexo EXHO.PA enregistre un chiffre d'affaires opérationnel de 270 millions d'euros, tandis que les analystes tablaient en moyenne sur 271 millions d'euros, selon un consensus fourni par le groupe. Citant une croissance tirée par les régions Amérique Latine et Reste du monde, Pluxee affiche dans sur ces marchés des chiffres d'affaires opérationnels en hausse de 13,6% et de 11% sur le trimestre. Sur le marché Europe continentale, le principal pour Pluxee, le chiffre d'affaires opérationnel augmente de 8,8% sur un an au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires opérationnel de son activité Avantage aux salariés croît de 12,8%, tandis que l'activité Autres produits et service affiche une légère hausse de 0,5%. Pour l'exercice en cours, Pluxee confirme ses perspectives, dont une augmentation de la marge d'Ebitda récurrent de +150 points de base.
Vendredi 4 juillet
CAC 40 : -
La séance
Les Bourses européennes évoluent dans le rouge vendredi à la mi-séance, la prudence prévalant à l'approche de la date limite du 9 juillet pour la conclusion d'accords commerciaux avec les États-Unis sur les droits de douane.
Wall Street est fermée pour l'Independence Day, la fête nationale américaine, mais les contrats à terme signalent une ouverture de la Bourse de New York en repli lundi, avec une baisse de 0,51% pour le Dow Jones, de 0,61% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,6% pour le Nasdaq.
Valeur en vue
Dans le secteur des spiritueux, Pernod Ricard et Rémy Cointreau cèdent environ 0,2% après la décision définitive concernant l'enquête de Pékin sur les eaux-de-vie de vin, principalement le cognac français, en provenance de l'UE. Les actions des deux groupes regagnent toutefois du terrain par rapport aux baisses accusées en début de séance. Rémy Cointreau a jugé l'accord "favorable" et indiqué qu'il mettrait à jour en conséquence ses objectifs financiers annuels lors de la publication de ses résultats du premier trimestre.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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