Cette prise de parts se ferait en contrepartie du versement de subventions décidées par l'administration Biden dans le cadre du CHIPS Act.

Emblème des microprocesseurs, Intel souffre désormais de la concurrence des géants asiatiques dont TSMC et Samsung ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )
Un coup de pouce sous conditions. Par la voix de son secrétaire au Commerce, le gouvernement américain a dit son intention d'entrer au capital du fabricant de semi-conducteurs Intel, en échange des subventions déjà prévues par l'ancien président Joe Biden. Cette annonce contraste avec la prise de position tempétueuse de Donald Trump à l'encontre du PDG du groupe, Lip-Bu Tan, dont il avait demandé la tête sur fonds d'accusations de lien avec le tissu militaire chinois, avant de modérer son propos à la suite d'une rencontre "très intéressante" .
Interrogé sur la chaîne CNBC , Howard Lutnick a estimé mardi 20 août que la participation qui pourrait être détenue par le gouvernement serait en compensation des fonds versés dans le cadre du CHIPS Act, la loi votée sous le prédécesseur de Donald Trump et qui visait à inciter à l'installation dans le pays de toute la chaîne de valeur des puces et semi-conducteurs. "Nous devrions recevoir du capital en échange de notre argent", a déclaré Howard Lutnick, "nous verserons l'argent qui a été engagé par (le gouvernement de Joe) Biden et nous aurons des titres en échange".
Une entrée au capital d'Intel se ferait cependant sans droit de vote ni siège au conseil d'administration du groupe, a précisé M. Lutnick. Selon plusieurs médias spécialisés outre-Atlantique, le gouvernement américain envisage ainsi de son côté prendre une participation de 10% pour soutenir le groupe.
SoftBank va investir deux milliards dans Intel
Durant sa traditionnelle conférence de presse mardi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Keavitt a affirmé qu'il s'agissait d'une "idée créative, qui n'a jamais été réalisée jusqu'ici" (...) pour "renforcer nos chaînes d'approvisionnement critiques et obtenir quelque chose pour le contribuable américain".
La possibilité d'une entrée du gouvernement américain au capital d'Intel est en tout cas bien vue par les investisseurs, le titre a bondi mardi 19 août, finissant la séance à près de +7% à la Bourse de New York. Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group a annoncé plus tôt dans la journée sa volonté d'investir deux milliards de dollars au capital d'Intel, ce qui porterait sa participation à 2%. Intel est l'une des entreprises les plus emblématiques de la Silicon Valley, mais son succès a été éclipsé par les mastodontes asiatiques TSMC et Samsung, qui dominent le marché des semi-conducteurs.
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