
Une semaine sur les marchés. (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 18 novembre
CAC 40 : +0,12% à 7.278,23 points et 2,6 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris a terminé sans direction nette, prenant une pause après plusieurs séances agitées depuis l'élection présidentielle aux États-Unis, dans l'attente des résultats du géant technologique américain Nvidia en milieu de semaine. Outre-Atlantique, les marchés ont clôturé en ordre dispersé, les investisseurs cherchant à se positionner après une séquence post-électorale agitée : le Dow Jones a abandonné 0,13%, tandis que l'indice Nasdaq a gagné 0,60% et l'indice élargi S&P 500 0,39%. Coté valeurs, toujours soutenue par les perspectives d'assouplissement de la réglementation promises par Donald Trump, la plateforme de courtage en ligne Robinhood a progressé (+8,29%). Tesla a brillé (+5,62%), porté par des informations de l'agence Bloomberg selon lesquelles l'équipe de Donald Trump souhaiterait faire une priorité de la définition d'un cadre réglementaire pour les véhicules autonomes. Ce développement est considéré comme favorable au constructeur automobile, qui souhaite lancer son robotaxi en 2026. En réaction à ces informations, le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber (-5,35%) et son rival Lyft (-4,53%) ont plongé.
Valeur en vue
Sixième séance dans le rouge pour Casino qui perd plus de 14% et 35% sur 5 séances glissantes. Le distributeur en difficulté a présenté jeudi dernier son nouveau plan stratégique "Renouveau 2028", qui prévoit son recentrage sur ses enseignes de proximité pour viser l'équilibre en 2026 en termes de cash-flow libre avant frais financiers et dividendes. Le groupe stéphanois, qui détient les marques Franprix et Monoprix, table sur une croissance annuelle de 3,5% d'ici à 2028 et programme 1,2 milliard d'euros d'investissements sur 4 ans.
Mardi 19 novembre
CAC 40 : -0,67% à 7.229,64 points et 3,5 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris a cédé du terrain, lestée par le risque d'escalade militaire en Ukraine et les menaces nucléaires de Vladimir Poutine. Le président russe e a signé, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les États-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée. Les investisseurs ont donc boudé les actions, considérées comme trop risquées. Parmi les seules valeurs s'affichant au rebours de la tendance, les titres du secteur de la défense, comme Thales (+1,75% à 153,95 euros).
La Bourse de New York a, elle, terminé avec deux des trois indices majeurs dans le vert : les indices Nasdaq et S&P 500 ont gagné respectivement 1,04% et 0,40%, tandis que le Dow Jones a fini en léger repli de 0,28%. A signaler tout de même sur l'indice la progression de Walmart (+3%), dont les résultats sont ressortis au-dessus des attentes et qui a relevé ses prévisions annuelles.
Valeur en vue
ADP était en piste aujourd'hui. L'exploitant des aéroports de Paris a profité d'un trafic bien orienté : le nombre de passagers dans les aéroports parisiens a crû de 2,5% sur un an en octobre, se rapprochant un peu plus du niveau de 2019 avant la pandémie de Covid. Les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly ont accueilli 9,12 millions de voyageurs le mois dernier, soit 98,4% des volumes du même mois il y a cinq ans, a précisé ADP dans son bilan mensuel. Le taux s'est légèrement amélioré par rapport à septembre, quand il était de 97,5%. C'est CDG (+3,9%) qui a tiré la tendance à la hausse même si cet aéroport surtout consacré aux long-courriers n'évolue qu'à 93,6% de ses volumes d'octobre 2019. Le groupe ADP, dont l'État français contrôle plus de la moitié du capital, gère, directement ou via des partenaires, une vingtaine d'installations aéroportuaires dans le monde. Sur ce périmètre élargi, il a depuis longtemps retrouvé ses volumes de clientèle d'avant le Covid-19, à 108,6% en octobre. ADP a confirmé fin octobre tous ses objectifs financiers annuels après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 11,7% sur les neuf premiers mois de 2024, à 4,6 milliards d'euros.
Mercredi 20 novembre
CAC 40 : -0,43% à 7.198,45 points et 2,8 milliards d'euros échangés
La séance
Nouveau repli à Paris, le CAC 40 est freiné par le risque d'escalade entre l'Ukraine et la Russie. les investisseurs ont auss évité les prises de risque à quelques heures des résultats de la première capitalisation mondiale, Nvidia. C'est contrasté aussi outre-Atlantique avec le Dow Jones qui a gagné 0,32%, à 43.408,47 points et le Nasdaq Composite qui a reculé de son côté de 0,11% à 18.966,14 points. L'indice de volatilité de CBOE, considéré comme l'indicateur du niveau de peur à Wall Street, a bondi à 18,79 en séance avant de se replier à 17,24, qui constitue toutefois un pic depuis l'élection présidentielle américaine du 5 novembre. A noter que Target a plongé de 21,4% après avoir publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et communiqué des prévisions décevantes pour la fin d'année.
Valeur en vue
C'est peu de dire qu'Elior n'était pas dans son assiette. Le titre a perdu 24% après avoir dit s'attendre à un ralentissement de la croissance de son chiffre d'affaires sur 2024/2025 : le groupe français de restauration collective vise une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre 3 et 5%, ainsi qu'une marge d'Ebita ajusté supérieure à 3%. Cet avertissement a éclipsé les bons résultats annuels publiés sur l'exercice écoulé clos fin septembre : la perte nette se monte à 41 millions d'euros, contre 93 millions d'euros sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires a atteint 6,05 milliards d'euros, en hausse de 15,9% sur un an et de 5,1% en croissance organique (hors effet périmètre et effet de change), conforme aux prévisions des analystes interrogés par Bloomberg et Factset. L'Ebita ajusté (bénéfice d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement) a plus que doublé, à 167 millions, grâce notamment aux "hausses de prix répercutées auprès de nos clients pour compenser l'impact de l'inflation" et aux "mesures d'efficacités opérationnelles engagées depuis l'intégration de DMS".
Jeudi 21 novembre
CAC 40 : +0,21% à 7.213,32 points et 2,9 milliards d'euros échangés.
La séance
La Bourse de Paris est repartie de l'avant, dans un contexte toujours marqué par les tensions politiques et les résultats de Nvidia qui au final n'ont pas entraîné de mouvements marqués sur les marchés. Considéré comme le porte-étendard de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, le géant des semi-conducteurs a largement dépassé les attentes moyennes de bénéfice trimestriel et assuré que la demande pour ses puces ne ralentissait pas. Toutefois, l'entreprise a aussi dit prévoir un léger tassement de sa marge brute pour le trimestre en cours par rapport au précédent, ce qui tirait son action vers le bas à Wall Street (-1,32%). Même mouvement à Wall Street : l'indice Dow Jones a gagné 1,06% alors que le Nasdaq Composite est resté tout proche de son seuil d'équilibre (0,03%). A noter qu'Alphabet s'est replié de 4,7%, à un plus bas de plus de deux semaines, après que le département américain de la Justice a déclaré à un juge que Google devait se séparer de son moteur de recherche en ligne Chrome dans le cadre de mesures antitrust. De même, Amazon a reculé de 2,2% après des informations de presse selon lesquelles le groupe devrait être visé l'an prochain par une enquête de l'Union européenne pour de possibles mesures anticoncurrentielles.
Valeur en vue
Au premier semestre de l'exercice fiscal 2024-2025 Soitec a enregistré une baisse de 15% de son Ebitda à 113 millions d'euros en raison d'un net repli de son activité. La marge d'Ebitda a cependant atteint 33,4%, en hausse de 40 points de base. Le chiffre d'affaires a reculé de 16% à 338 millions (-15% à périmètre et taux de change constants). "Le rebond réalisé au deuxième trimestre 2025, avec une croissance organique séquentielle de 89%, était attendu et confirme que Soitec a atteint le point bas de son cycle au premier trimestre 2025", a souligné la société. Les objectifs pour l'exercice 2024-2025 ont été confirmés : Soitec cible un chiffre d'affaires stable à périmètre et taux de change constants et une marge d'Ebitda autour de 35%. Les investisseurs ont apprécié ces annonces et le titre a fini la séance à +x%.
Vendredi 22 novembre
CAC 40 : +0,58% à 7.255,01 points et 3,6 milliards d'euros échangés
La séance
La bourse de Paris conclut la séance sur un gain mais a été pénalisée par Thales (qui cède 2,8% après avoir lâché plus de 7% dans la matinée après l'annonce d'une enquête au Royaume-Uni, lire ci-dessous) et par le repli du secteur bancaire avec -1,6% pour Crédit Agricole, -2,2% pour BNP Paribas et -2,6% pour Société Générale. Au cours de la semaine écoulée, l'indice parisien cède un peu moins de 0,3% tandis que les indices US se dirigent vers un confortable gain de +1,5% en moyenne.
Valeur en vue
Thales accuse vendredi la plus forte baisse du CAC 40 après avoir indiqué la veille être visé par une enquête en France et au Royaume-Uni pour des faits présumés de corruption. Thales est visé depuis juillet par une enquête du Parquet national financier (PNF) pour des chefs de corruption d'agent public étranger et de trafic d'influence d'agent public étranger, recel et blanchiment dans le cadre d'un marché d'armement passé par le groupe en Asie, a indiqué jeudi une source judiciaire. Au Royaume-Uni, le Serious Fraud Office (SFO) a dit avoir ouvert une enquête pour soupçons de corruption et pots-de-vin. Thales a confirmé les deux enquêtes qui concernent quatre de ses entités en France et au Royaume-Uni, a-t-il détaillé, affirmant coopérer avec les autorités.
LG avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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