
Sycomore am
Les investisseurs boudent le secteur de l'environnement depuis plus de deux ans maintenant. Il pourrait retrouver leurs faveurs très prochainement, soutenu notamment par l'action des banques centrales de part et d'autre de l'Atlantique. La BCE, suivie probablement de près par la Fed, vient d'entamer un cycle de baisse de taux favorable aux valeurs de cet univers nécessitant un déploiement significatif de capitaux.
Le changement de trajectoire de la politique monétaire intervient dans un contexte de frilosité persistante des intervenants de marché concernant la thématique environnementale qui présente pourtant selon notre analyse des valorisations raisonnables et des perspectives attractives.
La transformation des systèmes énergétiques constituera selon nous un moteur puissant de création de valeur. Ils font face à un défi et une opportunité de taille, à savoir répondre à une explosion de la demande d'électricité liée à l'intelligence artificielle.
L'IA, une industrie gourmande en électricité
L'accélération de l'usage de l'intelligence artificielle s'accompagne d'une montée en flèche de la demande d'électricité, notamment pour alimenter les data centers. Leur consommation électrique pourrait doubler d'ici 2026, passant de 1-1,5% de la consommation mondiale à 2-3% pour atteindre l'équivalent de celle du Japon selon l'AIE (Agence internationale de l'énergie). Les entreprises proposant des solutions pour améliorer l'efficacité énergétique de ces infrastructures énergivores, plus particulièrement celle des deux principaux postes de consommation - les serveurs et les systèmes de refroidissement représentant respectivement 45% et 35% de la consommation d'électricité des data centers -, devraient tirer leur épingle du jeu.
Ainsi, Schneider Electric, ABB, Eaton, Legrand, Spie ou encore Vertiv pourraient faire partie des grands gagnants de l'augmentation colossale de la demande d'électricité au cours des prochaines années. A titre d'exemple, Vertiv, basée aux Etats-Unis, conçoit des solutions de refroidissement par liquide à destination des data centers, conduisant à une réduction de 10% de la consommation d'énergie totale de ces bâtiments particulièrement gourmands en électricité.
La démocratisation des véhicules électriques et la pénétration croissante des pompes à chaleur devraient également ajouter 15 à 20% de demande en électricité, après une décennie de décroissance de la consommation en Europe et de stabilisation aux Etats-Unis. Ces tendances créeront des défis mais aussi de nombreuses opportunités pour les acteurs économiques en capacité de les relever.
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