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Une Britannique déchue de sa nationalité pour avoir rejoint l'EI
information fournie par Reuters 20/02/2019 à 19:16

 (Actualisé avec ministère des Affaires étrangères du
Bangladesh)
    par Guy Faulconbridge et Paul Sandle
    LONDRES, 20 février (Reuters) - La Grande-Bretagne a déchu
de sa nationalité une jeune femme qui avait rejoint le groupe
djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie alors qu'elle était
adolescente, provoquant une polémique sur le sort des apatrides
en zone de guerre et les critiques de l'Onu et de l'opposition
britannique.
    Le cas de Shamima Begum, 19 ans, identifiée dans un camp de
détention en Syrie la semaine dernière, illustre les difficultés
éthique, légale et sécuritaire que pose le retour des familles
de combattants djihadistes.
    Alors que la campagne militaire contre l'EI touche à sa fin,
le président américain Donald Trump et les forces kurdes alliées
des Occidentaux font pression sur les pays européens pour qu'ils
rapatrient les djihadistes capturés en Syrie, leurs épouses et
leurs enfants.  
    Shamima Begum, qui a donné naissance à un garçon ce
week-end, a suscité l'indignation au Royaume-Uni en ne
manifestant aucun regret ni émotion d'avoir vu des têtes
tranchées "d'ennemis de l'islam", et en déclarant que l'attentat
de Manchester, qui a fait 22 morts en 2017, était à ses yeux
justifié.
    La jeune fille, partie en février 2015 en Syrie, à l'âge de
15 ans, a eu deux autres bébés avec son mari, un Néerlandais
converti à l'islam. Les deux enfants sont morts en bas âge,
selon le journal The Times, qui l'a interviewée.
    Sa demande de retour à Londres a été rejetée par le
gouvernement britannique, qui a informé ses parents de sa
décision de la déchoir de sa nationalité pour "raisons de
sécurité" dans une lettre datée du 19 février, dont la chaîne
télévisée ITV News a pris connaissance.
    Interrogé à ce sujet, un porte-parole du secrétaire à
l'Intérieur, Sajid Javid, a expliqué que la priorité des
autorités était "la sécurité de la Grande-Bretagne et de ses
habitants".
    
    DÉCISION "PAS PRISE À LA LÉGÈRE" 
    Le porte-parole de la Première ministre Theresa May a assuré
qu'une telle initiative était mûrement réfléchie. "Toutes les
décisions de déchoir un individu de sa citoyenneté sont prises
sur la base de toutes les preuves disponibles et elles ne sont
pas prises à la légère", a-t-il dit.
    L'avocat de la famille de Shamima Begum a indiqué qu'il
allait probablement faire appel. "Nous étudions toutes les
pistes légales pour contester cette décision", a déclaré Tasnime
Akunjee.
    La loi britannique permet au ministre de l'Intérieur de
déchoir un individu de sa nationalité dans l'intérêt du "bien
public", à condition que cela ne le rende pas apatride.
    Selon le ministère bangladais des Affaires étrangères, la
jeune femme n'a pas la nationalité du Bangladesh et il "n'est
pas question" de la laisser entrer sur le territoire national.
    "C'est une citoyenne britannique par la naissance et elle
n'a jamais sollicité la double nationalité", conclut-le
ministère.
    Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est de
son côté ému de la situation, rappelant que tous les enfants ont
"droit à avoir un nom, une identité et une nationalité".
    L'opposition travailliste britannique a critiqué la décision
du gouvernement conservateur.
    "Si le gouvernement propose de rendre Shamima Begum
apatride, ce n'est pas seulement une violation des lois
internationales sur les droits de l'homme mais aussi un
manquement à nos obligations en matière de sécurité envers la
communauté internationale", a déclaré une porte-parole du
Labour, Diane Abbott.
    L'ancien ministre conservateur Ken Clarke s'est aussi étonné
que le gouvernement se soit engagé dans cette voie.
    "Ce qu'on ne peut pas faire, c'est les laisser dans un camp
en Syrie encore plus radicalisés ... jusqu'à ce qu'ils se
dispersent à travers le monde et qu'ils reviennent ici", a-t-il
souligné.
    "Je pense que les Allemands, les Français et nous-mêmes
devons trouver un moyen de régler ce problème difficile et, je
le reconnais, dangereux."

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ENCADRE Les Européens partis rejoindre le groupe Etat islamique 
   
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 (Avec Kylie MacLellan
Tangi Salaün pour le service français)
 

1 commentaire

  • 20 février 20:54

    qu'est ce qui nous empêche d'en faire autant avec les nôtres sinon la veulerie de nos élites


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